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mardi 18 octobre 2011

Parle moi

Pour que, toi lecteur, tu trouves plein d'infos intéressantes et plein de belles photos sur ce blog, je passe beaucoup de temps à lire la presse spécialisée, à consulter des sites et à visionner quantité de pages et de profils sur Facebook.

Je suis alors régulièrement en contact avec des coiffeurs des quatre coins du pays, ou du bout du monde pour parler de leurs créations. Et je suis toujours étonné de voir combien il est difficile à un coiffeur de donner la moindre explication sur ses photos.

Ce n'est pourtant pas anodin. Ça se prévoit ce genre de chose.
Au niveau logistique, il faut un ou des mannequins, un maquilleur, un habilleur, un photographe, un studio. Côté artistique, le coiffeur peut avoir besoin d'extensions, de perruques, d'accessoires... Pour programmer l'ensemble, il lui faut se réunir avec les intervenants afin que chacun connaisse le thème et puisse suivre la ligne de conduite. Pour choisir son matériel et guider l'équipe, le coiffeur doit savoir ce qu'il veut obtenir comme ambiance. Cela lui demande plusieurs heures, plusieurs jours voire plusieurs nuits blanches de réflexion.

Malgré cela, lorsque je m'entretiens avec des coiffeurs sur leurs photos finalisées, je dois souvent leur tirer les verres du nez afin de savoir d'où vient le choix d'une coupe, d'une couleur, d'un coiffage ou d'une ambiance. C'est comme si, au lendemain du shooting, tout ce qu'il a construit dans sa tête disparaissait soudainement.

Heureusement que quelques-uns font des dossiers de presse...



mardi 11 octobre 2011

J'ai les cheveux gras, je ne sais plus quoi faire!


Cela provient d'un dérèglement du fonctionnement de la glande sébacée .
Ce problème doit absolument être traité car il peut en générer d'autres: pellicules, chute de cheveux,...
En premier traitement, un simple shampoing adapté suffit. Bien sûr, c'est comme pour tout, meilleure est la qualité, meilleur est le résultat.

Afin d'optimiser au mieux les capacités traitantes du shampoing, celui-ci peut être appliqué sur les racines avant de mouiller la chevelure. Il sera alors au plus près des glandes sébacées. Là où il est utile. Il faut bien répartir le produit sur toutes les racines par un léger massage avant de le laisser pauser quelques instants. Ensuite, on pourra apporter un peu d'eau, le faire mousser puis terminer le shampoing normalement.
Ce processus est à faire périodiquement: une fois pas semaine, par exemple.

Si cette utilisation ne suffit pas, il faut prendre un traitement à l'argile blanche en plus du shampoing spécifique.

samedi 8 octobre 2011

Duel au vestiaire

Biblond s'interroge au sujet du code vestimentaire en entreprise.
"Faut-il laisser chacun libre de son style quitte à risquer de graves fautes de goût, ou imposer un uniforme pour faciliter le quotidien de son équipe?"

Dans les salons de coiffure, beaucoup de règles différentes existent. Certains employeurs fournissent un uniforme dans son intégralité ou juste un t-shirt ou une chemise. D'autres laissent libre choix sur le vêtement, du moment qu'il est noir ou blanc. Il y a également ceux qui n'attachent pas d'importance à la couleur mais au style: moderne ou classique selon les cas. Et enfin, quelques coiffeurs ne donnent aucune règle.

Dans le magazine, on peut lire le témoignage de Laurent Delafoy (Maison Gérard Laurent) qui  nous explique que le noir est de rigueur dans son salon: "de l'apprenti aux managers, tout le monde est vêtu de la même façon. Je crois que mes collaborateurs apprécient cette uniformité..... Je pense aussi que le noir donne de l'assurance au coiffeur devant la cliente: en noir, on en impose."

Avec un avis différent, Xavier Scordo se dit incapable de travailler dans un salon où l'on impose une tenue. Il préfère un univers de mode et de diversité. Xavier raconte aussi que c'est une bataille quotidienne car les coiffeurs n'ont pas tous du goût!

Jérôme Guezou et Sébastien Bafcop (Angel Studio Concept Store), invités à la rédaction du numéro 22 de Biblond donnent leur avis sur le sujet: "pour nous, pas d'uniforme, mais une harmonie de couleurs imposée. Le salon étant déjà très coloré et personnalisé, on évite ainsi l'esprit "dépareillé" sans enlever la personnalité de chacun des collaborateurs."


Pour ma part, je suis assez perplexe après la lecture de ces témoignages. Entre celui qui assume parfaitement ses règles vestimentaires, le second qui se veut libre mais surveille que les looks correspondent au salon. Et les derniers qui ne veulent pas d'uniforme mais une harmonie de couleurs. Finalement, tous ont leurs règles à eux. Plus ou moins strictes. Plus ou moins avouées. Chacun veut quand même contrôler d'une façon ou d'une autre les tenues de ses équipes.
Les employeurs qui laissent carte blanche à leur staff sur l'habillement sont très rares. Mais en y pensant, le même phénomène existe dans certains bureaux où le personnel est "autorisé" à avoir une tenue décontractée le vendredi. Tenue qui a des codes tout aussi drastiques que l'inévitable "costume-cravate". On peut mettre un jean, oui, mais pas troué. On peut oublier la cravate, oui, mais pas plus d'un bouton de chemise de défait. On peut se chausser plus confortablement, oui, mais pas en tongs......

Certaines "libertés" sont beaucoup plus réglementées que les règles elles-mêmes.

vendredi 7 octobre 2011

Blonde, brune ou rousse?

Tu t'es certainement souvent retrouvée devant un coiffeur qui te demande quelle couleur tu veux. Et là, tu ne sais pas trop quoi répondre.
Est-ce que je fais du foncé, du roux, du marron, du blond, des mèches....?

En fait, tu n'es déjà pas certaine de ce qui te va au visage.
Comment être sûre de faire le bon choix?

Tu peux commencer par différencier plusieurs choses qui peuvent être choisies séparément:
-si la couleur est claire ou foncée
-si tu veux un reflet chaud ou froid
-si tu as envie de nuances ou d'uniformité

Je vais essayer de te guider pour faire le tri dans ces différentes options.

photo Laurent Micas

Les couleurs sont rangées dans deux catégories: chaude (doré, cuivré, rouge, acajou) et froide (cendré, irisé, violine).
Certaines peaux sont plus ou moins rosées. Il ne faudra pas les associer à des teintes chaudes. A part cet avertissement, toutes les autres associations seront permises selon tes envies. Tu ne dois pas te sentir freinée.

Ensuite, comment choisir si la couleur doit être claire ou foncée?
Il faut savoir que chaque chose a un "pour" et un "contre". A toi de valider le "pour" que tu veux absolument et le "contre" que tu peux accepter.
En fonçant la coloration, les yeux sont mis en avant. Le regard est intensifié. On semble avoir une plus forte personnalité mais en même temps ça durcit les traits.
Si tu éclaircis tes cheveux, tu trouveras ton visage plus doux, mais aussi plus effacé.

En dernier, il te faut savoir si tu veux quelque chose d'uniforme ou si tu préfères un effet nuancé. Là, c'est juste une question de gouts et de préférences.
Pour ma part, je te conseillerais de toujours garder quelques variations dans ta couleur. Même infimes.
Dans une chevelure naturelle, le soleil, la mer et le temps créent des modifications de teintes sur les longueurs. Cet effet est alors important à conserver si on veut un look très naturel.

photo Laurent Micas

mercredi 5 octobre 2011

The show must go on

photo Laurent Micas

Depuis quelques années, tous les pays du monde vivent une grande crise économique. Crise qui a de fortes répercutions et qui touche l'Union Européenne, aujourd'hui, via la Grèce.
Ayant suivi un grand coiffeur, ce mois-ci, dans ses déplacements pour L'Oréal professionnel et la Haute Coiffure Française à Athènes, j'ai beaucoup observé tout ce que je pouvais.

En quittant l'aéroport, j'ai vu des véhicules assez récents sur la route. Je me dis alors que les grecs ont pu se permettre de changer de voiture pour du neuf dans les 10 à 15 dernières années.
En arrivant dans la ville, je vois des bâtiments dont les étages semblent juste empilés les uns sur les autres. Aucune fioriture. Aucune extravagance. Aucune couleur. Alors je pense que, si les années 60 à 90 ont nécessité des constructions, celles-ci ont été faites probablement de façon rapide et économique dans un climat d'austérité qui n'accepte pas la fantaisie architecturale.

9h
Le lendemain de notre arrivée, nous commençons le casting et les préparatifs à l'académie L'Oréal. Les cheveux des mannequins sont colorés puis lissés ou ondulés. Même les deux garçons ont droit à quelques mèches de balayage. Entre autres, nous utilisons les nouveaux DiaRichesse et DiaLight puisque nous devrons les présenter en soirée pour le lancement.  Nous collons des extensions, arrangeons des perruques. A côté de nous, Grigoris Pyrpylis et son équipe embellissent les mannequins à coups de blush, fard et gloss.

Maria Dretaki et Konstantinos Xristopoylos, membres de l'équipe HCF Grèce préparent également leur passage sur scène.

photo Laurent Micas
13h
En milieu de journée, nous nous rendons à la Villa Médicis où aura lieu le show. Nous découvrons un lieu décoré dans un style baroque très modernisé. Le plafond est couvert de roses blanches et d'étoiles bleues. C'est dans ce décor poétique que tout s’accélère et que nous terminons nos coiffures.
A chaque voyage, à chaque show, c'est toujours étonnant. En arrivant, nous ne nous connaissons pas tous, voire pas du tout. Et au fil de la journée, la création avançant, nous nous sentons de plus en plus proches. Une complicité se construit en même temps que le travail avance.

17h
Nous sommes prêts. La salle est remplie. Tellement, que beaucoup de personnes sont debout. Natasha vient ouvrir la soirée et le spectacle commence...

jeudi 29 septembre 2011

Le Plus Grand Défilé de Mode du Monde à Nice

Les 15 et 17 septembre dernier, les Galeries Lafayette organisaient pour la deuxième fois le Plus Grand Défilé de Mode du Monde.
A Paris, le boulevard Haussmann était la scène d'un spectacle incroyable avec plus de 700 personnes présentes pour défiler sur le monumental catwalk.

Si lors de la première édition, le Plus Grand Défilé a aussi eu lieu à Berlin, il était ce mois-ci accueilli par New-York, Londres et Milan. L'évènement s'est aussi déroulé dans 53 villes de provinces.

A Nice, j'ai recueilli le témoignage de Kali Ratan, designer pour Les Secrets de Kali.
Kali est une jeune créatrice. Elle ne voulait pas juste défiler. Ce sont ses créations qu'elle voulait offrir aux niçois, aux photographes et au monde. Elle a donc dû choisir un ensemble qui lui ressemble, qui se remarque et qui corresponde à l'un des 4 thèmes proposés par les Galerie Lafayette.
Ma tenue devait rentrer dans l'un des thèmes imposés, rester représentative de mon univers et posséder une vraie identité que je voulais avant tout "accessible" à chacune, nous explique Kali.
Le défilé du centre-ville de Nice recevait 170 candidats pour défiler. Un jury local sélectionne 10 finalistes avant que les rédactrices de Glamour n'en valident qu'un seul par ville. Kali a donc ressenti une pression très forte pour être vue plus que les autres.

Côté coiffure, L'Oréal professionnel étant partenaire de l'évènement, les coiffeurs-ambassadeurs de la prestigieuse marque oeuvraient dans les coulisses à Paris. Kali a confié sa chevelure à Nathalie Calderini qui lui a fait une coiffure au naturel, avec juste une petite fleur rouge pour la note de glamour.

Ce défilé démesurément grand est le second organisé par les Galeries Lafayette mais certainement pas le dernier. Alors quand je lui demande ce qu'elle en pense, Kali me confie: Si c'était à refaire? Je le referai avec grand plaisir... D'ailleurs, je crois que l'année prochaine, c'est à Paris que je vais m'inscrire. Car c'est là, que le vrai show se passe!

 Kali Ratan

photo Kali Ratan

photo Kali Ratan

photo Kali Ratan

photo Kali Ratan



mardi 27 septembre 2011

Courriers aux Chambres de Métiers et de l'Artisanat

Voilà quelques jours que j'ai envoyé cette lettre à plus de 90 adresses de courriel dans les Chambre de Métiers et les CFA de France:



Mesdames, Messieurs,

Je suis coiffeur à Nice et ai fait ma formation professionnelle au CFA Albert 1° de Bordeaux. J'y ai préparé un CAP, une MC coloriste, une MC permanentiste puis un BP.

Depuis, mon intérêt pour mon métier m'a poussé à créer un blog, L'Essentiel de la Coiffure, dans lequel je parle de tout ce qui peut se passer autour de cette profession. Parallèlement, je suis présent sur Facebook et discute régulièrement avec beaucoup de coiffeurs de France et du monde entier.

Dans mes discussions avec de jeunes coiffeurs français, je suis souvent effaré de voir qu'une très (trop) grande majorité d'entre eux souhaite vite passer un BP après le CAP. Ces jeunes prennent en considération l'obtention de l'examen mais pas les années d'apprentissage. En effet, il est toujours mieux de réussir à l'examen que de rater. Néanmoins, ce n'est pas là-dessus que va reposer le savoir-faire au cours des décennies de carrière, mais sur les cours appris et rabâchés à l'école (puis la formation continue).

 Je suis pour la défense des études et le partage du savoir. De mon côté, j'avais déjà rédigé deux articles sur mon blog afin de diffuser ce message: http://lessentieldelacoiffure.blogspot.com/2011/07/une-mention-pour-quoi-faire.html http://lessentieldelacoiffure.blogspot.com/2011/01/et-toi-tu-veux-faire-quel-metier-apres.html

Aujourd'hui, j'ai donc passé du temps à rechercher vos adresses de courriel (pour celles que j'ai pu trouver) afin de vous interpeller sur le sujet et de demander votre aide à tous pour le bien des apprentis, de leurs employeurs, de leurs clients... C'est vous-même qui gérez les CFA et qui pouvez expliquer aux jeunes les différentes voies possibles.
Il faut leur ouvrir les yeux sur la réalité. Être patron peut attendre au-delà de 20 ans. Il y a d'autres choses à faire en attendant pour mieux s'y préparer.

Si le CAP donne à l'apprenti son statut de "coiffeur-employé", le jeune est-il réellement apte à couper les cheveux, à les colorer et les mécher en salon? Peut-il générer un chiffre d'affaires qui soit en rapport avec son salaire additionné aux charges patronales? Bien sûr que non. Plus de temps sera nécessaire.

Si le BP donne droit à l'apprenti d'être responsable d'un salon ou même propriétaire, est-il capable d'assumer de telles fonctions à la sortie du CFA? Toujours pas. Là aussi, le temps sera nécessaire.


Malheureusement, les Mentions Complémentaires sont niveau 5 comme le CAP, ne donnent aucune capacité légale supplémentaire et n'apportent aucune augmentation de salaire. Pour toutes ces raisons, beaucoup de jeunes pensent que c'est du temps perdu!!!! Pour autant, elles offrent du temps supplémentaire afin de mieux préparer son BP, du temps pour voir et revoir les cours pour ne jamais les oublier tout au long de sa carrière.


Mesdames, Messieurs, j'espère alors que vous pourrez mieux défendre les intérêts de vos élèves et la valeur de votre travail.


Merci à tous pour votre investissement personnel passé et surtout à venir!



Laurent Micas

dimanche 25 septembre 2011

Comment je lisse mes cheveux?

On veut du lisse!!
Ok, mais pas n'importe comment. 
Comment en prendre soin? 
Comment ne pas l'abîmer avec les plaques?
Quel est le bon geste professionnel?

En ce moment, tout le monde veut lisser ses cheveux. Plus ou moins. Alors les produits et les techniques se multiplient, mais attention! tous ne sont pas bons pour nos cheveux.

Pour lisser les cheveux, plusieurs solutions existent: le brushing (à la brosse ou aux plaques), le défrisage (classique ou japonais), le soin brésilien.

Avant un brushing, il faudra prendre la précaution de protéger les cheveux de la chaleur avec un lait, un sérum. Mais le mieux est une huile naturelle. C'est toujours mieux quand c'est naturel (*).
Pour toutes les autres choses, il y a l'utilisation des plaques. Que ce soit pour un brushing amélioré, pour un défrisage japonais ou pour un soin brésilien. C'est là que le bât blesse.

Le passage des plaques chauffantes ne se fait pas n'importe comment. Si le réflexe est d'écraser le cheveu entre les deux plaques et de tirer jusqu'aux pointes pour le raidir au maximum, ce n'est pas la bonne méthode. De  cette façon, on va juste affiner et altérer la chevelure. Les pointes en seront cassantes. 


Pour un travail efficace dans le plus grand respect de la fibre capillaire, il faut avancer en tapotant les plaques le long des cheveux. Des petits à-coups rapides et rapprochés. Ainsi, la coiffure est lisse sans que la matière soit écrasée et que les pointes accrochent.

vendredi 16 septembre 2011

Comme une Empreinte dans ma mémoire

Samedi 10 septembre, le weekend commence chargé. Je dois accompagner mon employeur et des collègues pour coiffer pour un mariage à Théoul-sur-mer. Je fais les 45 km en scooter!

A la suite, nous prenons l'avion pour Paris pour le show "Empreinte" de la Haute Coiffure Française. Lorsque nous arrivons au Carrousel du Louvre, Sophie Bauçais, Cyril Fourcade et Laurent Tourette sont sur la scène pour des répétitions qui ont commencé depuis le matin. Nous installons nos affaires dans le backstage. La pièce est encore calme aujourd'hui. Les choses vont au ralenti entre préparation des cheveux, fabrication des accessoires et répétitions. Je retrouve mon ami Jérémy Blanc affairé, lui aussi, à la confection de bijoux de cheveux pour Laetitia Guenaou.
A 19 heures, je quitte ce lieu prestigieux, témoin de nombreux évènements de la mode.

Après une soirée et une nuit de repos (ou presque. Je suis quand même à Paris...), le jour J débute par un rendez-vous de l'équipe à 7h30 devant le Carrousel. Jérémy Humbert  et Mariano Verrone (coiffeur argentin rencontré à Buenos Aires lors du show d'avril) sont venu nous prêter main forte.
Les coulisses n'ont rien à voir avec la veille. Environ une centaine de personnes y grouille. Entre les sept coiffeurs membres de l'équipe de création de la HCF, leurs assistants, Damien Dufresne (maquilleur) et son staff, celui de Joël Guillermain (chorégraphe), les stylistes: Bruno Guiot, Tania Zekkout, les nombreux techniciens et les innombrables mannequins...


Pour le matin, nous préparons un show sur le thème SM pour lequel Philippe Laurent et Laurent Tourette travaillent ensemble. Ils ont imaginé des hauts chapeaux tels ceux de la Garde Britannique  ainsi que des casquettes bicolores. Le tout non-pas en poils d'ours, mais en cheveux naturels. Évidement! Après ces longues heures de préparation (qui débutent plusieurs semaines à l'avance), arrive enfin l'entrée en scène...

C'est toujours exceptionnel. Même si je ne suis pas un des coiffeurs attendus sur le plateau, mais l'assistant, je n'en ressens pas moins une forte émotion. Plus de 2000 personnes sont là, à observer le moindre de nos mouvements. Tous scrutent le petit détail qui peut les aider à magnifier leur travail en salon. Les flashs crépitent de tous les côtés. Les caméras sur bras articulé viennent nous étudier telles les antennes d'un escargot.

Pendant que je suis assistant sur scène, j'observe moi aussi la salle. Certains spectateurs prennent des notes. D'autres s'exclament de surprise. Quelques-uns tentent de braver les agents de sécurité pour prendre des photos de plus près. Et, en une poignée de minutes à peine, le public est à l’unisson pour nous offrir des applaudissements de remerciement. Il n'est pas rare que nous ayons un standing-ovation aussi. Nous tournons les talons et repartons dans nos coulisses sans un regard en arrière.


Aussitôt, nous nous remettons au travail pour défaire les coiffures du premier passage et poursuivre les préparations du show suivant. Le backstage fourmille d'une activité non-stop jusqu'en fin de journée. Chaque équipe ne ralenti que le temps de grignoter un sandwich.

Ce dimanche 11 septembre 2011, l'après-midi se veut formatrice. Ainsi, après la remise du prix HCF Trophy et la victoire de Anne Veck, les deux tableaux suivants, en coupe et en chignon, se font dans le calme et les explications de chaque geste coiffeur.

En fin d'après-midi, le spectacle s'arrête, la salle se vide, les coulisses se remplissent. Les mannequins s'amusent à se photographier avant qu'on leur retire leur tenues et coiffures ultra-extravagantes. Plusieurs personnes viennent derrière le rideau pour féliciter les coiffeurs, maquilleurs et stylistes. Ces derniers ne manquent pas de se congratuler entre eux.
Comme des petites fourmis toujours au travail, les assistants défont les dernières coiffures et rangent le matériel.

Vers 17h00, la valise bouclée, je quitte le Carrousel du Louvre, retrouve le soleil déclinant et l'air frais sur le visage, puis vais dormir un peu, heureux d'avoir participé, une fois de plus, à cet évènement majeur dans la mode française et internationale.

jeudi 8 septembre 2011

Un réseau pas comme les autres

Depuis le temps que je traîne mes guêtres dans le monde virtuel de la coiffure, allant d'un blog à Facebook en passant par différents sites, j'ai pu échanger avec beaucoup de personnes. Des coiffeurs, des maquilleurs, des mannequins, des photographes... qu'ils soient de France ou de tout autre pays.

Johnny Garcia
Mais il y en a bien un dont la ténacité et le dévouement à la profession est impressionnant. Il veut apporter aux autres et échanger pour le bien de tous et du métier. Johnny Garcia, créateur de Bipstyl.

Depuis 3 ans que son site existe, j'ai vu les différentes évolutions. Personnellement, je n'aimais pas la première version de Bipstyl. Trop basique, pas assez d'outils, présentation moyenne.  Johnny et moi en avons longuement parlé. Et à plusieurs reprises. J'ai pu lui donné mon point de vue extérieur. Je n'ai rien caché de ce que je pensais et lui-même était parfaitement à l'écoute afin d'en tirer des améliorations.
Au fil du temps, Johnny a donc apporté des modifications autant à la présentation de Bipstyl qu'à son contenu et à ses outils.
Depuis, d'autres réseaux (Artizup, Nous Les Coiffeurs,...) ainsi que des annuaires spécialisés (Je Suis Coiffeur, Tous Les Coiffeurs, Meilleur Coiffeur...) ont pu se développer bien plus rapidement que Bipstyl. Mais pour financer son site, Johnny est simplement coiffeur à domicile. Il n'a pas une grosse entreprise qui génère des fonds, alors il avance doucement. A son rythme.

Récemment, Johnny et moi avons eu une nouvelle longue discussion. Bien sûr, avec ses propres moyens, Johnny avance moins vite que les autres réseaux, mais, à chaque conversation, je suis épaté par sa volonté et sa ténacité. Il fourmille d'idées plus riches les unes que les autres et a toujours envie d'aider ceux qui viennent vers lui. Il imagine un réseau social dans lequel chacun aide tous les autres à tout moment.
Le réseau Bipstyl est un peu comme une communauté hippie version coiffure virtuelle.




dimanche 4 septembre 2011

Parlons peu, parlons bien

"Ce n'est pas ce que je voulais"
Nous avons tous entendu cette phrase en salon de coiffure. Trop souvent.
Mais à ce moment, il est trop tard: la confiance de notre client est perdue.

Alors comment faire pour éviter ce malentendu? Comment être sûr de ne jamais se tromper?

Evidemment, la technique, le savoir-faire, l'expérience sont inévitables pour satisfaire la clientèle, mais la base est dans le dialogue, la bonne compréhension.

Ce n'est pas toujours facile. Beaucoup de personnes n'utilisent pas le même vocabulaire pour désigner une chose ou une autre. Là est toute la difficulté. Il est alors ultra nécessaire, en tant que coiffeur, de ne pas rester bloqué sur certains mots. Il faut parvenir à "traduire" les mots, parfois mal choisis, de nos clients.
Nous avons tous connu quelqu'un qui parle d'un châtain pour un blond foncé ou d'un effilé pour un dégradé.

La reformulation est la clef. Pendant le dialogue, lorsqu'une personne demande un effilé, il faut bien clarifier son souhait: que la chevelure soit plus légère? avoir moins d'épaisseur? ôter des marques de ciseaux? faire ressortir les pointes vers l'extérieur? casser l'effet carré de la coupe?

Rappelons-nous surtout d'une chose primordiale: nos clients n'ont pas fait d'études de coiffure ni de stage de coupe ou de couleur.


vendredi 5 août 2011

Jérôme Tiercelet

C'est place de la Bastille à Paris que Jérôme Tiercelet  me donne rendez-vous. Dans un restaurant très cosy avec de gros fauteuils en cuir, un tapis épais, des globes de cuivre au plafond et un léger jazz pour accompagner le tout.

Jerôme me raconte qu'avant d'être coiffeur, il a d'abord été mannequin, figurant pour film ou même animateur sur FunTV.
Au sein de ce milieu, il recherchait la célébrité et c'est son grand-père qui lui a soumis l'idée d'être coiffeur pour y parvenir.

Jérôme s'est alors lancé dans le métier en passant le CAP puis le BP en alternance. Très jeune, il a voulu quitter les salons de coiffure pour travailler dans les studios de photo.
Une période de galère a alors commencée avec certains photographes qui abusent de la crédulité et de la motivation de la jeunesse.

La ténacité de Jérôme a enfin payé lorsqu'il a pu coiffer pour la comédie musicale Autant en emporte le vent. Tout s'est vite enchaîné à la suitte: Loft StoryStar Academy et bien d'autres... Ainsi, Jérôme se crée un réseau.

En juillet 2007, Jérôme part pour Montréal où il développe une idée: Un Geste, un espoir. Il contacte quelques célébrités qu'il coiffe et habille pour un calendrier. Tous les bénéfices étaient prévus pour un hôpital. Ce projet le dépasse très vite et l'emporte dans une suite d'interviews à la radio, à la télévision, dans les magazines.
Il devient le coiffeur de la famille Dion.

Jérôme passe un temps à New York avant de retourner à Paris. Il y renoue des contacts avec photographes, stylistes, maquilleurs... et rencontre Kamel, manucure, qui le fait entrer chez B Agency.

Même si la coiffure reste son coeur d'activité, aujourd'hui, Jérôme Tiercelet développe aussi le stylisme. Sur cette idée, il propose des Ateliers de 4 à 6 heures sur 4 thèmes: coiffure, maquillage, vêtement et cuisine. Les personnes qui souhaitent y participer en groupe profitent de plusieurs professionnels qui se déplacent pour tout leur apprendre de leurs métiers respectifs.
Un bon moyen de passer une soirée originale, divertissante et utile en même temps!

samedi 30 juillet 2011

Enquête chez Biblond

Régulièrement sur ce blog, tu peux lire des articles ou informations provenant de différents magazines pro (ici ceux de Biblond). Pour faire les présentations, j'ai quitté Nice et suis allé à Paris, à la rencontre de l'équipe de Biblond.

Je suis arrivé dans la petite impasse du Désir et ai découvert un lieu surprenant avec un salon et une cuisine au rez-de-chaussée, un chat qui se promène du sofa à la fenêtre.
Aux côtés de François Brouard, l'éditeur, j'ai fait la connaissance de Leslie, Anjela et Jerry, chacun derrière son écran d'ordinateur à l'étage qui fait office de bureau dans ce lieu atypique.
Sur les étagères, je découvre de grandes piles d'ouvrages sur la coiffure. Il y a même des manuels de coupe et de couleur. Je vois aussi les nombreux dossiers de presse et autres kits médias envoyés par les coiffeurs ou les fabricants de produits et matériels. Evidemment, je trouve aussi l'intégralité des anciens numéros de Biblond!

photo Laurent Micas

François, qui travaille au magazine depuis sa création, m'explique que l'idée est née dans la tête de Barbara de Mirbeck. Celle-ci faisait partie de l'équipe de Coiffure de Paris et voulait apporter l'information de façon gratuite aux coiffeurs. Ce souhait n'étant pas partagé par sa direction, elle a démarré l'aventure sous le nom de Biblond, accompagnée de François en 2007.

Je passe la journée à discuter de mille sujets avec cette petite équipe si accueillante. Nous évoquons les thèmes que nous avons respectivement traités, eux dans leur magazine, moi sur mon blog. Nous parlons de nos idées futures.

Depuis presque le début de l'aventure, Stéphane Amaru intervient comme coiffeur référent au magazine. Ainsi, il peut donner une nouvelle tournure aux débats au sein de l'équipe et apporter un point de vue et l'expérience d'un coiffeur.
En contre-partie, Leslie Bazelot, responsable de la publication de Biblond, insiste pour avoir un second coiffeur invité à la rédaction pour chaque numéro. Alors la recherche des idées et les débats peuvent aller encore plus loin et être plus aboutis.

Après avoir déjeuné avec l'équipe, Leslie m'explique le long cheminement pour parvenir au magazine que nous recevons tous en salon. C'est un parcours ponctué de dates butoires: pour la réception des dossiers de presse et des images publicitaires, pour la mise en page, pour les textes des journalistes et de chaque intervenant. La liste des impératifs continue avec l'envoi de la maquette à l'imprimeur qui retourne un premier exemplaire au passage du Désir pour validation avant qu'un routeur ne s'occupe de la distribution de 35000 exemplaires à travers la France.

En fin d'après-midi, j'ai pu quitter les bureaux de Biblond en connaissant mieux son fonctionnement et l'état d'esprit de l'équipe du magazine que je peux partager avec vous aujourd'hui.

mardi 26 juillet 2011

Les petites histoires de Flo... mai 2011

Je viens de récupérer un texte très frais et amusant d'une chroniqueuse tunisienne:
(je l'ai agrémenté de quelques liens vers des photos)





Enfin, en mai, on fait ce qu'il nous plait dit le proverbe... et ça, ça.... ça peut nous mener très, très loin.


Imaginez?


En mai je ne vais plus travailler... parce que ça me plait de rester à la maison les doigts de pieds en éventail!


En mai, je claque tout mon salaire dans une paire de sandales Louboutin... parce que ça me plait! Et tant pis pour le loyer, la Steg n'a qu'à couper, on se fera une ambiance romantique à la bougie et pour remplacer la télé, j'ai bien une ou deux idées... à pratiquer à deux justement.


Et parce que ça me plait, en mai, je saute sur le jeune serveur du nouveau salon de thé zen que je fréquente assidûment  peut-être encore plus pour les beaux yeux bleus du jeune homme que pour la tisane pomme/pissenlit censée me désaltérer tout en agissant sur l'éclat de mon teint!


Et parce que ça me plait et que je le vaux bien, en mai... JE CHANGE DE TÊTE!


Et là c'est plus dur... sauf que changer de tête, dans la mienne, équivaut à changer de coiffure, vu que les têtes interchangeables ne sont pas encore sur le marché.


Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis incapable de programmer un RDV chez le coiffeur sauf pour un mariage ou une soirée et encore... non, impossible! Il doit y avoir un insecte, le "lezemus hajemis" qui me pique toujours par surprise et m'inocule un besoin immédiat et irrépressible de couper, colorer, modifier ma fibre capillaire dans l'heure qui suit, sous peine de mort par suicide sous le premier métro venu!


Pourquoi n'y a-t-il pas un samu du cheveu, hein? Pourquoi? Moi, quand la sale bête me pique, je deviens hystérique... je me mets à téléphoner à tous les coiffeurs de mon répertoire et celui qui n'est pas disponible, devient mon pire ennemi GRRRRRRRR! Heureusement que je finis toujours pas en trouver un. Ouf! quel soulagement de s'asseoir sur le fauteuil et de voir approcher les mains qui vont extirper le mal... mais ce n'est pas si simple, je veux changer, mais j'ai les cheveux courts, ça complique!


Alors, mon coiffeur près de moi, je me mets à rechercher avec frénésie un modèle qui pourra changer radicalement ma tête sans passer par la chirurgie esthétique..


"Et ça qu'est-ce que vous en dîtes? C'est pas mal cette coupe à la Louise Brooks avec un noir de jais, non?"


"Mouais, mais bon le noir ça durcit les traits, et la frange je vous conseille pas, ça fait ressortir les joues..."


Et oui, car j'ai oublié de vous dire que si le coiffeur est monotone, il est aussi paresseux... je crois que c'est lui-même qui envoie des nuées de "lezemus hajemis" pour ramener des clientes au salon mais, point trop n'en faut, il n'aime pas se compliquer la vie... il a des ciseaux téléguidés qui ne connaissent que quelques itinéraires, toujours les mêmes... et des brosses à brushing pour les cheveux longs à tirer toujours de la même façon. Si, tout à coup, une troubleuse d'ordre établi vient bouleverser son rythme habituel pour demander ÇÀ! CETTE COUPE LÀ! JAMAIS RÉALISÉE EN 20 ANS DE CARRIÈRE, EFFILÉE, DÉSTRUCTURÉE ET ROUGE CERISE!


Le pourvoyeur d'insectes racoleurs se retrouve aplati comme une crêpe, dépité, déstabilisé.


Heureusement, quand même, parmi ces affreux coupeurs de cheveux en quatre, il y a quelques artistes... celui qui a osé me faire des mèches plumes rouges sur un carré plongeant noir... celle qui m'a posé des rajouts miel et noisette pour un mi-long sauvageonne des bois, celui d'une coupe artichaut couleur aubergine et celui-là, ce jeune coiffeur aux cheveux longs et aux yeux bleus qui vient de peindre le coucher de soleil sur ma tête... à ce jeune fou aux mains d'or qui a bien voulu me faire rousse, un vrai poil de carotte! MERCI!


Allez, une petite coupe?

jeudi 14 juillet 2011

Révolution

A la fin du 18° siècle, la scène politique de la France et de Paris était très troublée. Ce qui mena l'ensemble de la population dans une grade révolution où les alliances se faisaient et se défaisaient du jour au lendemain.
En 1789, le 14 juillet fut une journée hautement sanglante, notamment pour la prise de la Bastille où tout le monde se tirait dessus sans plus savoir qui est avec qui ni qui est contre qui.
Un an plus tard, le 14 juillet 1790, la Fédération voulut fêter cet anniversaire dans une grande manifestation pendant laquelle le roi Louis XVI prêta serment à la Nation et à la loi. Il fut largement plébiscité à cet instant là.

C'est justement ce 14 juillet 1790 et ce "symbole de l'union fraternel de toutes les parties de la France et de tous les citoyens dans la liberté et l'égalité"* que la République Française a choisi de commémorer en décrétant comme fête nationale chaque 14 juillet.



Ce long préambule pour en venir à une autre question, sur un autre sujet:
Guerre, rébellion, avancée sociale... quelles sont les grandes révolutions culturelles et capillaires qui ont pu créer des bouleversements puis des stabilisations dans la mode?


Si le 19° siècle a connu une longue série de troubles en France, le 20° siècle les a eu de façon plus ponctuelle.
A commencer par la grande guerre de 1914 à 1918 qui a tué beaucoup de monde, beaucoup d'hommes.
Les usines vidées des hommes (partis pendant la guerre ou décédés après cette guerre), les femmes ont du retrousser leurs manches et se mettre au travail. Plus que leurs manches, ce sont surtout les corsets qu'elles ont posés et les chignons qu'elles ont arrêtés pour libérer des cheveux raccourcis.
Les femmes qui prenaient alors la place des hommes au travail ont voulu montrer qu'elles leur ressemblent. La mode et le féminisme ont suivi. Les formes des vêtements se sont faites droites afin de marquer la différence avec le corset qui donnait une taille fine et une poitrine et des hanches opulentes. Les jupes se sont raccourcies.  Les coiffures se sont faites courtes et sans volume. On a vu naître, à cette période, des carrés courts au-dessus de l'implantation de la nuque, des franges très droites et épaisses, des crans gominés et plaqués au cuir chevelu,...


Dans les années 1940, avec la seconde guerre mondiale, les femmes ont à nouveau dû prendre la place des hommes au travail. Progressivement, les femmes avaient moins de temps disponible. Pour être correctement coiffées, elles se faisaient alors faire une mise en plis qui tenait une semaine.
La féminité est revenu dans le stylisme. Les cheveux ont repris de la longueur ce qui permettait de les attacher.


La fin des années 1960 a connu de nouveaux bouleversements (et dans plusieurs pays). Chacun se rebellait contre l'ordre établi et souhaitait plus de liberté et de considération. A cette époque, les cheveux ont pris beaucoup plus de longueur et les coiffages furent moins figés. Il y avait une volonté de se différencier des autres générations en laissant les cheveux longs et libres avant que la mode ne s'empare de cette tendance.


Des années 1970 à 1990, les villes se sont beaucoup agrandies, les voitures se généralisaient, , le travail devenait le quotidien de tout le monde, hommes et femmes.
La coiffure a alors connu de gros bouleversements. Les mises en plis sont devenues des permanentes. Les mexicaines ont changé pour des brushings. Les femmes voulaient des coiffures qu'elles puissent refaire chez elles ou partout où elles se situaient.
Toute l'industrie capillaire est allée dans ce sens. Les séchoirs à main se démocratisaient. Les franchises de salon ont été créées puis quadrillaient toutes les grandes villes. Les fabricants de produits déployèrent de grands moyens pour trouver des solutions aux nouvelles coiffures. Les coiffeurs ont développé des techniques de coupe afin que les cheveux puissent se placer correctement en séchant librement.


Aujourd'hui, nous suivons toujours ce fil conducteur. Nous avons une myriade de shampoings, soins, gels, cires et même colorants pour que chaque personne trouve sa ou ses réponses. Les coiffages se font de plus en plus à la maison avec des plaques lissantes ou des fers à boucler qui sont vraiment la révolution des années 2000 grâce à la céramique.



Et dans l'avenir, quelles seront les envies futures?
Les produits bio et naturels seront-ils encore plus performants?
Quel prochain mouvement social ou politique bouleversera les besoins?



* M. Henri Martin au Sénat le 29 juin 1880.

mardi 12 juillet 2011

Qui es-tu?

Toi qui viens sur mon blog. Toi le visiteur. Tu passes sur mon blog pour un instant, pour une heure. Tu laisses quelques traces furtives par tes commentaires.
Mais Je ne te vois pas.

Quoique....

Je sais depuis longtemps que tu privilégies les idées et les tendances en coiffure. Je sais aussi que "tu" es beaucoup plus nombreux chaque mois: presque 15000 en juin.

Aujourd'hui, un mini sondage en haut du blog me permet aussi d'apprendre que les personnes qui prennent le temps de se poser un moment sur un des articles travaillent dans une branche ou une autre de la coiffure pour un tiers (32%).

Depuis la création de ce blog, en juin 2010, mon souhait est d'ouvrir l'univers de la coiffure à tous.
A tous, car internet est disponible partout, tout le temps et pour tout le monde.
Ainsi je m'adresse parfois aux coiffeurs pour leur parler de formation, parfois aux "non-coiffeurs" pour leur donner des astuces pour se coiffer.
A ce jour, c'est cette dernière partie que je développe davantage pour apporter mon expérience, ma connaissance des cheveux  à tous ceux qui  cherchent sur ce sujet.

Les liens qui grandissent donc le plus vite en ce moment:
-portail des idées coiffure
-conseil beauté
-produit

mercredi 6 juillet 2011

Doute et manque d'information...

C'est avec le temps et le recul que nous savons ce qui est bon à faire dans sa jeunesse mais lorsque nous sommes jeunes, nous manquons souvent d'informations afin de connaitre tous les choix possibles pour notre avenir. 
Pour cela, je discute souvent avec beaucoup de personnes. De France ou du bout du monde.


Voici donc un message (très long) que j'ai envoyé à un jeune étudiant en coiffure qui doute du chemin à suivre pour sa carrière. En espérant que ces informations puissent être utiles à d'autres nouveaux coiffeurs.




.... ton souhait premier est d'acquérir un maximum de formations (intéressantes de préférence, bien sûr!).


Si tu veux avoir des formations top du top, ce n'est certainement pas en restant en campagne que tu les trouveras (même si je n'ai rien contre les villages de campagne). Il te faudra aller dans une grande ville, une capitale de préférence, pour suivre un stage, ou trouver un emploi.

Car pour avoir des formations, tu as plusieurs possibilités:
-l'emploi dans un salon de coiffure
-les cours à l'école de coiffure
-les stages sur quelques jours chez un fabricant de produits ou une marque de salons de coiffure.

Ces trois types de formations sont intéressantes et t'apportent des choses différentes.

En salon, tu apprendras la philosophie d'une maison, le travail d'équipe, l'attention portée aux clients, la rapidité dans l'urgence, la hiérarchie et l'écoute des autres,...



A l'école, tu auras des cours sur la gestion (du stock, du personnel, du temps de travail..), sur la biologie du cheveu et de la peau, sur la chimie de tous les produits que nous utilisons, sur la réalisation d'une lettre de motivation ou tout autre courrier administratif,....

Lors d'une formation ponctuelle, tu te concentreras sur une technique précise de coupe, de balayage , de coiffage,... dans le but de la maîtriser parfaitement.


Ces trois formations sont différentes et essentielles. L'une ne remplacera JAMAIS l'autre
.


Maintenant, si tu veux profiter de ces trois options:

-pour un salon de coiffure au top et ultra performant, tu devras changer de ville, de région, voire de pays. Aujourd'hui, tu as 16 ans, à toi de voir si tu te sens déjà prêt pour ça et si tes parents te soutiennent dans cette voie ou si tu attends quelques années.

-pour une formation en milieu scolaire, pas d'obligation de région. Tu peux le faire autant en milieu rural qu'à Paris. Pour une facilité d'apprentissage et pour la validité des examens, je te conseille de rester en France pour cette option. Mais la France est grande!! Il y a plein de choses à y faire.

-pour la formation ponctuelle, tu n'as aucune obligation de logement. Il te suffit de prendre la voiture, le train, l'avion pour t'y rendre. Il faut vérifier au niveau des remboursement par OPCAMS: comme l'Etat subventionne les contrats d'apprentissage ou de professionnalisation, je ne crois pas que tu ais des aides financières lorsque tu as un contrat de ce genre. Mais c'est à vérifier. 
Certains groupes de franchises ont un tarif "tout compris" pour leurs franchisés. C'est le cas chez Jean Claude Biguine. C'est-à-dire que le patron de la franchise paie tous les mois une somme à la maison mère et pour ce montant il a droit à la communication du groupe, à tous les arrangements qu'il y a entre eux et à envoyer TOUT son personnel au centre de formation du groupe. J'en ai moi-même bénéficier, c'est pour ça que je peux t'en parler. Donc, dans ce groupe, les apprentis peuvent profiter de la formation ponctuelle à Paris.


 D'autre part, si tu ne te sens pas encore de quitter le foyer de tes parents (ce qui se comprend parfaitement, tu es très jeune), tu dois alors utiliser au mieux le temps que tu passes dans ta ville natale. Ne le gâche pas! Donc si tu as 3 ans chez tes parents, tu as le temps de faire une mention puis le brevet. Ce ne sera jamais de la perte.


Tu me parlais de la difficulté de trouver un employeur. Les contrats étudiants sont allégés en charges, ce qui est un bon argument pour trouver un patron. Surtout tant que tu es jeune et que tu n'as pas encore toutes les compétences pour faire un chiffre d'affaire suffisant qui paie ton salaire. 
Ensuite, tu as fait l'école, le collège puis le CAP, tu sais donc très bien que pour connaitre un cours, il ne suffit pas que le prof t'en parle une fois. Il faut se le rabâcher pour bien le savoir et pour le retenir dans le temps. C'est aussi pour cela que la mention à son intérêt. Elle te permet de prendre plus de temps pour parfaitement connaitre des cours que plus jamais tu ne suivras après avoir quitté l'école de coiffure!! Alors ne gâche pas cette opportunité.

Au fil de ta carrière, tu rencontreras plein de personnes qui t'apprendront comment bien couper les cheveux, faire un coiffage, te donneront des astuces en colorimétrie. 
Mais pour comprendre les astuces de colorimétrie, tu dois d'abord la connaitre cette colorimétrie! Et dans tout ce que chacun pourra t'apporter au long des années, personne ne t'enseignera plus la chimie de nos produits ni la biologie du cheveu qui sont, quand même, les principales choses que nous travaillons tous les jours.

Aujourd'hui, je réalise toutes mes colorations, balayages, défrisage,... en me souvenant des cours que j'ai eu à l'école, pas en lisant la notice des produits...


Bref, tu auras compris mon insistance.
Juste: prends bien le temps de penser à toutes ces possibilités. Elles sont parfaitement cumulables mais pas interchangeables. 
Ensuite tu choisiras ce que tu penses être le mieux pour ta carrière. Mais surtout!!!! NE PARS AVEC AUCUNE IDÉE REÇUE SUR UNE FORMATION OU UNE AUTRE!!!!!!!

dimanche 3 juillet 2011

La majorité

C'était un samedi. C'était en 1993. Je faisais mes premiers pas dans un salon de coiffure. Pas de répits, deux jours avant, je passais l'épreuve du BEPC.

Depuis j'ai vogué de salon en salon, de formation en formation... Je me suis construit professionnellement.

Aujourd'hui, je peux remercier beaucoup de personnes. Toutes celles qui m'ont aidé dans cette construction personnelle.

A ce jour, j'ai eu la chance de pouvoir occuper des postes très différents: coloriste, coupeur, responsable de la technique, patron associé de salon, formateur, assistant pour les shows,.... et même journaliste, ou chroniqueur plutôt, depuis un an avec ce blog.

En ce 3 juillet 2001, j'ai donc "la majorité professionnelle" avec 18 ans d’expérience.

rendez-vous pour un prochain anniversaire....


samedi 2 juillet 2011

Une mention? Pour quoi faire?

En cette période de fin d'année scolaire, les jeunes coiffeurs ayant eu leur CAP doivent choisir ce qu'il feront l'année prochaine: une mention complémentaire, le BP, ou plus d'examen ni de cours...

Dans tous ces choix, beaucoup privilégient l'option BP, sans passer par la mention complémentaire (MC) avant.


"Ca ne sert à rien la mention."
"C'est un an de perdu."


Voila ce que j'entends ou que je lis très souvent car le CAP est un examen de niveau V qui permet de passer à nu coefficient supérieur pour la grille des salaires, le BP est de niveau VI et fait aussi gravir un échelon des les minimas salariaux. En revanche la MC, qui se prépare entre le CAP et le BP, est aussi de niveau V et, à son obtention, aucune évolution de rémunération n'est prévue par la convention collective de la coiffure. D'autre part, le BP donne le droit à un coiffeur d'ouvrir son propre salon de coiffure. Un droit que la MC ne donne pas.

Pourtant toutes les choses que nous connaissons (en histoire, en géographie, en langue, en littérature, ....), nous les savons parce que nous les avons étudiées et pas forcément parce que nous avons eu une bonne note à l'examen.

Malgré cela, et depuis de très nombreuses années, la mention est dénigrée en coiffure, alors qu'elle apporte un an de plus de connaissances. Et c'est surtout un an de connaissances sur un sujet dont  nous ne savions rien avant de commencer l'école de coiffure. La technologie de la coiffure, avec la composition biologique et chimique du cheveu, avec la chimie des produits utilisés, avec les études de cas de coloration et de forme, n'est enseignée ni au collège ni au lycée, mais uniquement dans les écoles de coiffure.
C'est donc une matière neuve que les élèves n'ont connu qu'une ou deux années pour le CAP. Il me semble alors primordiale d’approfondir et de valider toutes ses connaissances pour être mieux armé pour le BP qui vient ensuite, mais surtout pour les 40 années (au minimum) de travail qui arrivent!

mardi 14 juin 2011

Première bougie

Il y a un an, j'écrivais que la coiffure est un univers complexe. Et depuis un an, vous venez dans cet univers, à L'Essentiel.

Depuis un an, vous avez pu lire mes différentes crises sur les coiffures de mariage, les différentes voies possibles en coiffure, la vision de chacun sur le luxe, les sales habitudes (au sens propres),...


Depuis un an, vous avez pu suivre tous mes conseil de coiffeur: pour bien se laver les cheveux, choisir son huile capillaire, comment être à l'aise pour se coiffer,...

Depuis un an, vous pouvez retrouver tout ce que la presse spécialisée à de meilleur sur la coiffure, et des touches d'humour qui font toujours du bien...

Depuis un an, vous pouvez trouver ici toutes les tendances coiffures pour tous les styles.


Depuis un an, L'Essentiel de la Coiffure a enregistré plus de 89000 visites, avec un nombre croissant chaque mois (plus de 14000 rien que pour le mois de mai)

Aujourd'hui, je sais mieux qui vous êtes grâce à un petit sondage, que vous venez de tous les pays francophones.
Aujourd'hui, je sais que les idées coiffure et les conseils beauté vous intéressent beaucoup.
Aujourd'hui, je sais que le lien entre blog et Facebook est primordial.

A l'avenir, vous aurez encore plus d'informations et de conseils pour bien entretenir vos cheveux et mieux comprendre le monde de la coiffure.
A l'avenir, je continuerai à vous donner tout ce que j'ai.