jeudi 21 décembre 2017

Avis de tempête sur le recrutement!

En octobre, le magazine professionnel L'Eclaireur affichait sur Facebook que le nombre de coiffeurs français diminue (autant dans les salons de coiffures que dans les écoles). Les journalistes interpellaient les professionnels sur les conséquences de cette raréfaction du personnel. On a alors pu lire l'avis de ceux qui pensent que la coiffure est toujours un métier dévalorisé, que les salaires et les tarifs des prestations sont toujours trop bas, que la profession court à sa perte.... Pour ma part, j'essaie souvent de voir le côté positif. Alors j'ai commenté en expliquant que s'il y a moins de nouveaux coiffeurs, on aura peut-être plus de temps et "d'anciens" pour les former. Nous pouvons donc espérer avoir une génération de coiffeurs meilleurs que les précédents (et débordés!).

Je prenais ma pause sur la plage lorsque Catherine Sajno (journaliste pour ledit magazine) m'a contacté afin parler plus en détail de ce sujet. Je me souviens qu'elle m'a dit que je ne me ferais pas des amis si elle écrivait ce par quoi j'ai commencé. En effet, j'avais débuté notre entretien en lui disant qu'il y a beaucoup trop de mauvais coiffeurs, que trop peu de personnes prennent le temps de se former, d'apprendre ou de transmettre. Et à tous les niveaux. J'ai pu constaté ce désintérêt de la formation chez des coiffeurs qui veulent vite rentrer chez eux le soir, comme chez ceux qui sont ambassadeurs pour de grandes marques, qui font des shows coiffures devant 2000 personnes, mais ne veulent pas se former ni envoyer leurs employés en stage. Je disais aussi à Catherine combien l'application des programmes scolaires et les examens sont souvent dépassés. MAIS QUI FAIT LES BAREMES?? QUI LES "MET A JOUR"??  Les programmes des examens de coiffure sont une honte! Éternellement avec 20 ans de retard. 



Je suis heureux de lire, dans l'article de L'Eclaireur, l'avis de Lauryane Karadjinov qui déplore aussi la vétusté de l'apprentissage. Pour mieux comprendre, il faut savoir que dans une école de coiffure, on apprend à faire des permanentes "classiques" en 9 zones. Chose inutile: on ne fait jamais de permanente directe depuis bien avant que nous aillons changé de millénaire et la "9 zones" crée des raies inopportunes détestables. S'il doit y avoir de la frisouille en salon, ce sera par des enroulages en hérisson, quinconce, spirale, ou avec du matériel en mousse.... (techniques absentes des programmes scolaires). A l'école, on apprend aussi à faire des boucles sur champs et des mises en plis (seule Elisabeth 2 en a encore besoin, mais je ne pense pas qu'elle confie sa tête à un apprenti). 
Tout le temps passé à expliquer ces vieilles méthodes puis à s'y entraîner ne serait-il pas mieux optimisé si on le prenait pour les choses qui créent du chiffre d'affaire et donc de l'emploi: les techniques de coloration, de balayage, d'effilage, de brushing? Lauryane Karadjinov parle aussi de prendre du temps pour le développement personnel, le comportement en équipe et face aux clients. 

Dans son article, Catherine Sajno relate une vieille rengaine: une idée de campagne de publicité pour revaloriser la profession. Mais est-ce vraiment de publicité dont on a besoin? A titre d'exemple: Imagine qu'un grand magasin ouvre dans ta ville. A l'intérieur, il n'y a que des articles vétustes, ringards, mal coupés, avec des matières désagréables. Le magasin pourra faire toute la com' qu'il veut, je ne pense pas que son chiffre d'affaire décolle. Une autre boutique ouvrirait avec des produits au design recherché, des matériaux pointus, des looks en plein dans la mode, voire avant-gardistes... Celui-ci n'aurait même pas besoin de distribuer des flyers pour se faire connaitre. Le bouche-à-oreilles suffirait à faire venir la foule. 
De la même manière, je ne suis pas certain qu'une publicité de l'apprentissage de la coiffure soit utile si les programmes actuels ne sont pas jetés au feu et intégralement refaits. 

PS: maintenant, certains pourront me détester s'ils le veulent. Mais je garde l'habitude de régulièrement pousser ma gueulante sur ce blog. Parce que j'aime mon métier. J'aime le partager. Et je lui souhaite une très longue vie éternité!

jeudi 10 août 2017

Le jour du dépassement

Rien à voir avec le Débarquement en Normandie ou le dépassement de soi à une finale des JO. Cette date est plus triste et entraîne plus de morts dans le monde que celle de 1945.
Le jour du dépassement marque la limite de ce que nous pouvons prendre sur la Terre et qu’elle peut nous redonner en un an.  Il nous aura fallu à peine sept mois pour atteindre le seuil de cette autosuffisance naturelle annuelle.



L’ONG Global Footprint Network et WWF rassemblent 15000 données des Nations Unies afin de comparer plusieurs impacts dus à l’humain sur notre planète : empreinte carbone, taux de construction, exploitation des ressources naturelles (pêche, élevage, culture, consommation d’eau et d’énergies fossiles) … Ce bilan permet de voir le rapport entre tout ce que l’homme utilise et ce que la Terre est capable de reconstituer, sur un an, aux rythmes de la reproduction animale, de la croissance des végétaux, de l’absorption des gaz à effet de serre, … La surconsommation humaine est dramatique pour l’ensemble de l’équilibre de l’écosystème, donc pour notre santé, par répercussion.
Un exemple pour illustrer ces méfaits : en pêchant trop dans une région, il ne reste plus assez de poissons pour assurer la reproduction et avoir suffisamment de réserve pour l’année suivante. Les bateaux vont alors de plus en plus loin des côtes et pêchent plus profond. Ce qui a pour seul résultat de gangrener le problème à d’autres parties du globe.
A ce rythme, en 2030, nous serons à 200% des possibilités naturelles. L’Australie et les USA sont les deux pires consommateurs au monde pour cela. La France est malheureusement aussi trop haute dans ce classement. L’Inde arrive à vivre en utilisant moins que ce que la Terre lui fournit. Le Costa Rica s’en tire bien aussi en produisant 97% de son électricité grâce au renouvelable.



Pour avoir un impact direct sur la surconsommation et l’économie naturelle.  Il suffit d’avoir les bons choix et les bons réflexes. Au sein des salons de coiffure, cela se traduit par quelques aménagements et des changements d'habitudes. 
Une des premières choses à faire est le tri des déchets: les cartons, les emballages, le papier et le verre dans leurs containers respectifs. Les serviettes éponge n'étant pas très sales puisqu'elles servent à essuyer des cheveux qui viennent d'être lavés, peuvent tourner dans un cycle court de 30 minutes et avec peu de lessive. Sur les aménagements faciles à faire au salon, on peut choisir des ampoules basse tension pour éclairer. Ces dernières consomment moins et chauffent moins. Elles réduisent donc aussi les besoins en climatisation. Une douchette (en pluie fine) permet une moindre utilisation d'eau au bac à shampooing par rapport à un jet continu façon robinet. Chaque employeur peut aussi choisir d'acheter (et de revendre) des produits moins impactants (bio, naturels, non testés sur animaux, sans gaz propulseur, ...), pour la coiffure comme pour l'entretien du salon. Les déplacements entre la maison et le salon peuvent souvent se faire à pieds, à vélo, en rollers, en transports en commun. Les nouveaux modes de transport électrique sont très bien aussi: hoverboard, gyropode, monocycle, trottinettes ... Ou à la rigueur le scooter qui consomme toujours beaucoup moins d'énergie, entre la fabrication et l'utilisation, qu'une voiture. 

Un des problème majeur pour notre planète est la surpopulation. Celle-ci ne cesse de croître de façon démesurée et dangereuse. Je suis sûr que tous les nouveaux parents adorent câliner leurs adorables bambins. Mais à ce rythme, vos enfants n'auront rien de mieux à manger que des pilules, comme dans Soleil Vert. Ça vous donne vraiment envie de faire des gosses, ça??

croissance de la (sur)population mondiale

vendredi 2 juin 2017

Un gouvernement au poil

Aux Etats-Unis, Donald Trump porte une espèce de casquette capillaire jaunie. En Corée du Nord, Kim Jong-un a réduit le catalogue de coupes proposées aux hommes de 10 à 1 (la même que la sienne). En France, fort heureusement, les dirigeants ne sont ni des cow-boys de la chevelure, ni des dictateurs de la mèche. Mais qu'en est-il du look des membres de notre nouveau gouvernement? 

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, président de la République française 

Jeune, Emmanuel Macron portait les cheveux mi-longs avec de larges boucles. Au fil des années, il a toujours la même belle allure avec une coiffure sobre et chic. 

Brigitte Macron

Brigitte et Emmanuel Macron

Brigitte Macron ne fait pas partie du gouvernement mais a une place essentielle dans le paysage français en tant que femme du président de la république. Et côté coiffure, il me semble urgent qu'elle abandonne les cheveux longs qui lui mangent le visage. Avec le chignon, elle a les traits dégagés et ça lui va tellement mieux. Elle pourrait avoir le même effet avec une coupe courte.

Laura Flessel, ministre des sports et championne olympique d'escrime

Laura Flessel, ministre des sports et championne olympique d'escrime

La nouvelle ministre des sports sait aussi jouer de ses looks avec ses beaux cheveux frisés. En les portant naturels ou lissés, elle a toujours un look qui la met bien en valeur. 

Agnes Buzyn, ministre des solidarités et de la santé

Annick Girardin, ministre de l'outre-mer

Sylvie Goulard, ministre des armées

Certaines ministres portent des petites coupes courtes (sans trop) avec une souplesse naturelle qui se place facilement. Les épis et mèches rebelles sont les accessoires qui mettent en valeur leurs coiffures respectives. 

Françoise Nyssen, ministre de la culture

Marielle Sarnez, ministre des affaires européennes

Sophie Cluzel, secrétaire d’état en charge des personnes handicapées


D'autres femmes du gouvernement ont opté pour des carrés plus ou moins dégradés avec les cheveux raides rehaussés d'un léger balayage. 


Marlène Schiappa, secrétaire d’état chargée de légalité des femmes et de hommes

Muriel Penicaud, ministre du travail

Il y a aussi les partisanes des cheveux bouclés, comme Marlène Schiappa et Muriel Penicaud

Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation

Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation

En revanche, je ne suis pas du tout fan des coiffures de la niçoise Frédérique Vidal. Longs ou courts, ses cheveux ne la mettent pas vraiment en valeur. 

Edouard Philippe, premier ministre

Mounir Mahjoubi, secrétaire d'état en charge du numérique

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics

Nicolas Hulot, ministre d'état et de la transition écologique et solidaire

Côté mecs, il n'y a rien de grandiose sur les looks. Quelques rares de nos ministres ont une coiffure qui colle à leur style. Edouard Philippe et Gérald Darmanin avec leurs cheveux courts et sages. Mounir Mahjoubi et Nicolas Hulot avec les chevelures naturelles et légèrement sauvages. 

Pour les autres, rien à signaler à part une absence de cheveux ou de conscience capillaire. 

mardi 2 mai 2017

Coupe hachée

Daniil Istomin est un coiffeur russe de Novosibirsk, au milieu de la Sibérie. Il a participé à des émissions de télé-réalité dans son pays et a imaginé une méthode assez originale pour couper les cheveux: avec une hache. 
Attention à ne pas trembler pendant la coupe!! 


Silver Cara

Depuis 2009, Cara Delevingne, est de tous les grands défilés: Burberry, Dolce & Gabbana, Donna Karan, Fendi, Stella Mc Cartney... Baignant dans l'univers de la mode depuis sa plus tendre enfance, elle s'est vite imposée comme une it-girl (on ne parle plus de top model).
Comme chaque année, la belle britannique s'est rendue au Met Gala (soirée aux profits du Costume Institute du Metropolitan Museum of Artet y a fait sensation. Elle a profité de s'être rasé la tête la semaine dernière pour le prochain film "Life in a year" pour créer un look tout argenté avec une fausse chevelure acier peinte sur son crâne. Une rivière de strass descend le pourtour du visage avant de rejoindre la poitrine et la tenue non moins strassée qu'elle porte.

Cara Delevingne
Photo: David Fisher/Shutterstock

dimanche 30 avril 2017

Romantic Angel

coiffure: Beata Bourillon
produits: Eugène Perma
photo: Maurizio Pighizzini

Beata Bourillon, directrice du groupe artistique Ladys (la coiffure pensée par les femmes) a imaginé un ange romantique. Ses cheveux sont un trait d’union entre la mode et sa personnalité.

vendredi 28 avril 2017

Entre deux tours


Bruno Mocher cumule les idées originales. Cette année, pour sa marque Generik, il a imaginé des shampooings habillés des caricatures des prétendants à l'élection présidentielle. Bien sûr, à ce jour, il n'en reste plus que deux. Il faut savoir, alors, lequel (avec ceux de son parti politique qui prendront les postes de ministres) le soignera au mieux les cheveux des français. 

Les ministres, députés et autres sénateurs ont une multitude de sujets à traiter pendant leur mandat. Et parfois, ils se penchent sur l'artisanat. On entend parfois parmi les publicités de la radio ou de la télévision que l'artisanat est le premier employeur de France  (2000 milliards d'euro, soit 25 % du PIB, et 7 millions de salariés). Et la coiffure est le plus gros secteur de l'artisanat français! C'est dire l'importance économique de cette profession bien qu'elle soit découpée en très petites entreprises (principalement). 

La loi du 18 juin 2014 a pour objectif de "soutenir une offre commerciale et artisanale diversifiée sur le territoire français en favorisant le développement des très petites entreprises". Ça a l'air plutôt sympa comme programme. Dans tout cela, il y a une révision des baux commerciaux pour éviter que les loyers ne s'enflamme à la hausse, la création du régime unique de micro-entreprise (en remplacement de micro-fiscal et micro-social), plus de facilité pour accéder au régime de l'EIRL, la maîtrise des implantations de très grands ensembles commerciaux, et plein d'autres choses très utiles pour le travail mais très ennuyeuses à écrire pour moi et à lire pour toi. 
Cette loi a été proposée par Martine Pinville, élue socialiste. Ce projet à l'Assemblée nationale a obtenu 323 votes pour et 1 contre. Parmi ces 323 personnes, il y en a 200 de la gauche, 16 écologistes, 4 centristes et 3 de la droite. Malgré ces 3 députés favorables, la majorité de l'UMP s'est abstenue. Ni pour, ni contre. Le seul vote contre cette loi vient de Jean Lassalle. Il aurait peut-être fallu que le texte soit rédigé en béarnais pour lui...
Mais pour ce vote, on peut noter des absents: les 2 députés FN du moment: Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Colard

La nièce de Marine Le Pen (qui pourrait être ministre si tatie devient Président) n'est pas toujours absente de l'hémicycle de l'Assemblée Nationale. Voici quelques-uns de ses votes:


mardi 25 avril 2017

Prends garde au... coiffeur


Ça avait mal démarré: je suis arrivé avec 3/4 d'heure de retard au premier rendez-vous. Heureusement que les 7 coiffeuses déjà présentes connaissaient bien leur boulot et avaient commencé tous les préparatifs. Je suis alors parti à la découverte des multiples couloirs et escaliers du vieux bâtiment pour arriver dans un local exigu avec des postiches de barbes et moustaches sur les murs. Ce qui m'intéressait, ici, était un carton de crépons à cheveux. Lors de cette première journée, les filles et moi (j'étais le seul mec de l'équipe) avons prévu dans un grand coffre tout le matériel nécessaire pour coiffer les 30 choristes et figurants pour Carmen. Laetitia, chef coiffeuse-maquilleuse à l'Opéra de Nice, nous a expliqué les coiffures que nous devions réaliser pour les différents personnages et les changements à chaque acte.
Retard interdit lors de notre première répétition!


La course. Le monde dans tous les sens. Faire connaissance avec tous ceux dont nous devons nous occuper. La course. Prendre ses marques. Ne pas se tromper dans les changements d'accessoires et de coiffures entre deux actes. La course. 3 minutes pour poser 32 mantilles sur des filles qui doivent aussi se changer. Et toujours courir!
Au fil des jours, j'ai pu trouver un rythme, mieux comprendre les besoins de la mise en scène et arrêter de courir autant.


La bonne ambiance générale dans les coulisses de l'opéra et le bon déroulement des choses ont eu quelques entorses. Je repense à la mantille d'une jeune figurante qui manquait le soir de la représentation générale. Nous avons parcouru les couloirs de l'opéra de Nice sur plusieurs étages pour la chercher. Introuvable! Au moment du changement d'accessoire pour le 4° acte, la jeune fille en pleurs était désespérée de ne pas pouvoir terminer le spectacle pour lequel elle avait tant travaillé. Tout le monde venait s'en mêler pour savoir si nous n'avions pas oublié de chercher quelque part. In extremis, nous avons réussi à fabriquer une mantille afin qu'elle puisse continuer la représentation.
Un autre jour, la robe de Carmen a craqué sur scène. Très réactifs, des figurants se sont éclipsés pour aller chercher des épingles afin de consolider le vêtement. Les acteurs / chanteurs ont été très pro en faisant cela dans la plus grande discrétion.


Les machinistes ont eu aussi leur lot de sueurs froides avec le décor qui s'est bloqué et n'a pas voulu se mettre en place entre 2 actes. Ils couraient tous dans tous les sens en s'interpellant à travers les coulisses. Je sentais la panique et la tension qui montaient. Mais comme pour le reste, ils ont pu rapidement venir à bout de leur problème et laisser le spectacle se poursuivre. "The show must go on", comme chantait Freddire Mercury.


Les 4 semaines de répétitions puis de représentations à Nice et à Antibes se sont terminées avec beaucoup de sympathie (peut-être quelques amitiés naissantes) avec l'ensemble des équipes: coiffeuses, choristes, figurants, décorateurs, stylistes, habilleuses, etc. Grâce aussi à ses incidents qui font monter l'adrénaline et nous crée des souvenirs amusants et conviviaux.


J'attends maintenant le prochain spectacle. Mon avenir à l'Opéra de Nice est entre les mains de Laetitia et Fabienne :)




Carmen de Georges Bizet, d'après la nouvelle de Prosper Mérimée
Coproduction: Opéra de Nice Anthéa Antipolis
Direction musicale: Nicolas Krüger
Mise en scène et lumières: Daniel Benoin

Décors: Jean-Pierre Laporte

Costumes: Nathalie Bérard-Benoin, Françoise Raybaud

Vidéo: Paulo Correia, Alain Bérard

Carmen: Aurore Ugolin
Micaëla: Nathalie Manfrino

Frasquita: Amélie Robins

Mercédès: Marion Lebègue

Don José: Luc Robert
Le Remendado: Frédéric Diquero
Le Dancaïre: Michel Vaissière
Escamillo: Jean-Kristof Bouton
Moralès: Christophe Gay
Zuniga: Jean-Vincent Blot


Orchestre Philharmonique de Nice:
Vera Novakova, Robert Wächter, Reine Brigitte Sulem, Violaine Darmon, Isabella Piccioni, Marie-Anne Palayer, Eric Broudin, Kyung-Won Lim, Mark Sikora, Pauline Carpentier, Sylvie Campagne, Radu Gherghinciu, Tatiana Gourina, Orgesa Dylgjeri, Stéphane Dall'Olmo, Hélène Genvrin, Judith Le Monnier, Volkmar Holz, Hristiana Gueorguieva, Arnaud Chaudruc, Adrian Guti, Anne Merentier, Frédérique Herrmann, Jacques Butaye, Céline Tremblay, Didier Tropea, Pascal Roederer, Patrick Lee Barot, Lucie Mallet de Chauny, Jean-Pierre Morel, Magali Prévot, Hugues De Gilles, Liviu-Adrian Ionescu, Michael Henderson, Hélène Coloigner, Marino Zampieri, Elise Derobert, Marie-Joëlle Ribière, Aline Cousy, Estelle Brun, Julien Gisclard, Zela Terry, Victor Popescu, Thierry Trinari, Anne Bonifas, Pierre Delattre, Bénédicte Mulet, Thierry Palayer, Laurence Pons, Jan Szakal, Frank Touzé, Jean-Marie Marillier, Fabrizio Bruzzone, Jean-Michel Baile, Philippe Bonifas, Jean-Louis Landra, Florin Greco, Jean-Paul Heme, Isabelle Demourioux, Virginie Diquero, Pierre Marcoul, François Meyer, Serge Féral, Philippe Roy, Martin Lefèvre, Dominique Demersseman, Frédéric Richirt, Marc Duthilleul, François Dutreuil, Olivier Féral, Laurent Van Eenod, Pierre Bauler, Moïse Duhamelle, Bruno Caulier, Julien Heisse, Christophe Escavi, Hubert Apap, Hermann Ort, Franz Baumann, Jean-Christophe Haas, Axel Roberto, Jean-Claude Morisse, Jean-Christophe Pouget, Max Arbieu, Raphaël Patrix, Philippe Serra, Alain Goubaux, Philippe Biclot, Patrice Gauchon, Helvia Briggen

Partitions: Bernard Bertrand

Chœur de l'Opéra de Nice:
Yoon-Jung CHANG, Virginie MARASKIN, Sandrine MARTIN, Luisa MONTANARO, Corinne PARENTI, Liesel JÜRGENS, Nelly LACOSTE, Sandrine LENTGE, Suzanna WELLENZOHN, Isabelle BOURGEAIS, Cristina GRECO, Valérie DELEAU, Ivanka DENEVA, Barbara SIEJKA, Claudia CESARANO, Marie DESCOMPS, Sue-Jung IM, Sandra MIRKOVIC, Franck BARD, Emmanuel PERFETTI, Thierry RUSSO, Diego SAAVEDRA, Elio TROMBETTA, Hyoung-Geun YOU, Florent CHAMARD, Young-Ju CHANG, Georges KOLEV, Luben MASLAROV, François POUTARAUD, Thierry DELAUNAY, Eric FERRI, Joan HOTENSCHE, Stéphane MARIANETTI, Jean-Luc ZAKINE, Andrea FERRINI, Christophe GAUMISSOU, Dario LUSCHI
Chœur d'enfants de l'Opéra de Nice
coiffeurs, figurants, techniciens, décorateurs, stylistes, habilleuses, danseuse (pour ceux que je connais):
Laetitia, Fabienne, Anne-Marie, Chris, Fabienne, Audrey Arnaud, Laurent Micas, Mélissa Prat, Virginie Jolyet, Dorothée Marro, Cécile Cohen, Alice-Anne Monroché, Josiane Maria, Sophie Visentin, Jean-Baptiste Bouquinet, Jerome Chabreyrie, Heathcliff Bonnet, ...




dimanche 2 avril 2017

Défrise bien ou ne défrise pas

Avec l'arrivée du lissage brésilien à la kératine, il y a environ une dizaine d'années, les coiffures lisses ont pris le pas dans les tendances. Même les fabricants de défrisage se sont mis à la page en retravaillant les formules pour moins d'agressivité et de meilleurs résultats. Malgré cela, on voit, tous les jours, dans les salons de coiffure, des personnes qui ne veulent surtout pas recommencer l’expérience du défrisage. Leurs cheveux étaient cassés, impossible à coiffer sur les deux premières semaines, avec plein d'épis. Et l'effet raide n'avait rien de flagrant.

Lorsque j'entends un client me raconter une telle histoire, j'ai une seule envie: retrouver le coiffeur qui a fait ça pour lui mettre une grosse baffe en lui hurlant d'aller se faire former avant de pourrir les cheveux des autres en encaissant leur argent.


Alors, plutôt que la violence de la gifle (surtout qu'ils sont trop nombreux. Je me ferais une tendinite à la main), je vais passer à l'étape formation dans cet article.


Une des première chose: tu dois vérifier la sensibilité des cheveux et utiliser le produit adapté. Si tu ne l'as pas, tu donnes un autre rendez-vous à ton client en attendant de le commander et de le recevoir. Sinon, tu expliques à cette personne que tu ne lui feras pas cette prestation, faute
de lui abîmer les cheveux (en général, c'est plus apprécier que de faire une grosse merde sur la tête qui va lui coûter cher et lui pourrir les cheveux).
Avec le bon produit en mains, tu contrôles le temps de pause qui conviendra selon le mode d'emploi. Ce temps de pause commence dès le début de l'application. En toute logique, il faut que l'ensemble de la chevelure en bénéficie. Ton application ne doit donc pas excéder 5 minutes. Et moins, si possible. Un défrisage n'est pas une couleur. Si tu l'appliques comme telle, tu peux déjà déchirer ton diplôme et changer de métier.


Tu te munies d'un peigne à très grosses dents. Pas un simple démêloir (de vraies grosses dents!) et d'une ou deux pinces. Ton minuteur déjà en route, tu déposes le produits très vite sur des mèches larges. Cette première étape ne doit pas être minutieuse ou précise, mais rapide et efficace.


C'est alors que tu lisses les cheveux dans le même sens (sans tirer trop fort), avec le gros peigne.
A ce moment, il t'est interdit de te barrer pour fumer ta clope, aller lire Gala ou vouloir rentabiliser en prenant un autre client. Tu ne dois pas lâcher ton défrisage durant tout le temps de pause. Avec les mains, tu plaques les cheveux pendant une minute ou deux. Puis tu peignes la chevelure en la faisant pivoter d'un quart de tour et tu recommences à plaquer l'ensemble du plat des mains. Au bout de 2 minutes, tu bouges encore les cheveux d'un quart de tour avec le gros peigne et tu plaques avec les mains... Ainsi de suite pendant tout ton temps de pause.
Pour changer la direction des cheveux, tu ne dois pas tirer dessus afin de ne pas les endommager. Pour le lissage, tu utilises la force de tes bras pour bien aplatir les cheveux et avoir un vrai résultat impeccable. Tu ne cesses de tourner autour de la tête qu'à la fin du temps de pause.

Cette rotation constante dans 4 directions différentes t'évitera de casser les cheveux à la racine ou d'avoir de faux épis qui empêchent ton client de se coiffer pendant plusieurs jours. Ça te permettra aussi de garder un léger volume naturel en racine afin de ne pas avoir les départs trop plats.

C'est lorsque le fixateur pause que tu peux enfin aller fumer, feuilleter, pisser ou faire ce que tu veux. Tu auras placé la chevelure sur un côté (plutôt qu'en arrière). Tu n'as pas besoin de rester à lisser pendant que ça agit.
Dernière étape importante: tu fais un soin. Soin qui devrait être inclus obligatoirement pour toutes les prestations de balayages, permanentes ou défrisages.


Partage cette méthode de travail avec tous tes collègues ou autres coiffeurs que tu connais. Mais aussi avec les profs de coiffure et les éducateurs des fabricants de produits. Il serait temps que tout le monde arrête de faire de la merde juste parce que c'est comme ça qu'on nous l'a appris au début de la carrière. 



mercredi 29 mars 2017

Les entrelacs des tendances pour 2017

Les tendances de la mode me font un peu penser au film Cube (les paranoïas et les meurtres en moins). Au fil du temps, on peut passer de l'une à l'autre qui se suivent dans une certaine logique. Certaines durent plus longtemps. On peut revenir à une ancienne et qu'elle paraisse un peu modifiée. Mais contrairement au film de science-fiction, la mode n'aura pas d'issue, pas de fin. Nous passerons éternellement de l'une à l'autre, et chacun par un chemin différent. 

Chris RustonOscar Alexander Lundberg et Claudio Pacheco se sont retrouvés dans l'effet wavy. Hélène Clément voyage sur des effets avant-gardistes quand Olivier Lebrun a revisité un look pixie froissé pour la belle Emma Watson. L'équipe du Bal des Créateurs a fait un beau passage par la furtive mode du splashlight. Enfin Loïc Masurel et Ludovic Geheniaux ont capté les doux effets du pastel. 

coiffure, photo, maquillage: Chris Rushton
modèle: Alexandra Paige Babiarz
coiffure: Oscar Alexander Lundbergproduits: Joico
photo: Andres De Lara
maquillage: Afton Radojicic
stylisme: Patrice Hall

coiffure: Claudio Pacheco
produits: L'Oréal professionnel
photo: Antonio Medeiros
maquillage: FashionStudioLab

coiffure et maquillage: Hélène Clément
photo: Nicolas Doussaud
modèle: Ysathis
coiffure: Olivier Lebrun
modèle: Emma Watson
photo: Jan Welters
maquillage: Jurgen Braun

coiffure: Le Bal des Créateurs
 (Christophe DurandJonathan LanfritGuillaume DouessinCristiano Batista)
produits: Montibel-lo

coiffure: Loïc Masurel
produits: Revlon professionnal
modèle: Romy Spikic

coiffure: Ludovic Geheniaux
produits: Eugene Perma