mercredi 17 octobre 2018

A 6 year old child cuts hair

Il y a parfois quelques prodiges sur Terre. Et cet enfant de 6 ans a déjà une grande dextérité pour couper et coiffer les cheveux.


lundi 20 août 2018

A venir

Dans quelques jours, le plus gros congrès français de coiffure (MCB - Beauté Sélection) se tiendra à Paris, Porte de Versailles. Une fois de plus, ce sera l'occasion de venir découvrir de nouveaux produits ou outils de travail, ainsi que les tendances de l'année.

Tu pourras assister à des shows de qualité sur la grande scène avec Damien Roux, la Maison Gérard Laurent, Ludovic Geheniaux, Raphael Perrier, Sandrine Ruiz, Beata Bourillon ou Garance Delacour. Les championnats du monde seront également un moment important de ce weekend de début septembre.

Mais l'événement que j'attends avec impatience est le concours organisé avec EsteticaThe Emergent Talent, auquel j'ai la chance de participer. des personnalités de la coiffure (les coiffeurs Béata Bourillon, Céline Antunes, Gérard Kuchno et Laurent Delafoy ainsi que la rédactrice en chef du magazine: Marie Coccoluto) encadreront et jugeront les prestations des 8 participants Adrien Coelho, Agnes Soronellas, Elody Comtesse, Geoffrey Tentiller, Gianluca Caruso, Klaudia Gorczewska, Tanina Dell'Utri et moi, Laurent Micas!!
Pendant 30 minutes, nous serons livrés à nous-mêmes, en espérant tous faire mieux que les autres. Aucune règle n'est donné sinon celle de faire quelque chose de beau... :)


Le MCB sera aussi l'occasion de découvrir ou mieux connaitre les marques bio et/ou naturelles qui sont de plus en plus nombreuses. Tu pourras te rendre au stand de Arganicare, Biocoiff, Biohair, Couleurs Gaïa, Holi, Insight, Les Secrets de Loly, Louise XIV, Marcapar, Nacreo, Radico, Végétal'Emoi ou Végétalement Provence. Chacune à sa façon, mais toutes ces enseignes travaille sur l'idée d'embellir la chevelure en réduisant notre impact sur la planète. 

L'avenir est entre tes mains. Comme tes cheveux, soigne le avec des produits naturels.


lundi 25 juin 2018

Miroir mon beau miroir...

Brigitte Dubus est journaliste pour un magazine de presse professionnelle: Biblond (spécialisé en coiffure, bien évidemment). Au fil des années, elle a rencontré et interviewé des coiffeurs, visité des salons, assisté à des shows. Elle est baigné dans le monde de la coiffure. Aussi, il y a un an, elle a entrepris de s'immiscer encore plus dans ce milieu en prenant des cours afin de passer son CAP Coiffure.
Après plusieurs mois de labeur entre son boulot de journaliste, sa vie privée et les cours de coiffure, elle a passé son examen et nous dévoile une première impression de cette année, dans un bref article.

C'est amusant d'y lire combien les immenses miroirs l'ont troublée. De mon côté, ils font partie intégrante de mon quotidien, en salon de coiffure. Au point que, à l'inverse de Brigitte, je suis parfois surpris si je vais chez des amis qui n'ont aucun miroir chez eux (à part un minuscule de 10x10 cm dans la salle de bain). Dans ses lignes, Brigitte comprend que les coiffeurs ressentent le besoin de faire attention à leur image. Elle s'interroge aussi sur ce qu'induit le reflet dans la glace: Qui regarde-t-on dans le miroir? A qui parle-t-on? Pourrait-on travailler sans miroir?
De la même manière, je me suis aussi questionné régulièrement sur cet objet de mon quotidien. Jusque-là, je n'ai jamais eu l'occasion de décider de l'aménagement d'un salon de coiffure, mais je sais que lorsque ça viendra, je ne choisirai pas d'utiliser de grandes glaces, ni de les coller sur les murs. J'aime l'idée que mes clientes ne soient pas obligées de se voir ou d'avoir une image inversée de ce qu'elles ont derrière elles. Je préfère qu'elles puissent avoir une vue dégagée vers l'avant.




  Brigitte:
  "On m'avait dit: "Tu vas voir, passer son CAP, c'est facile, c'est cool, tu vas y arriver tranquille..."
Ah oui? Ben non, en fait!
    Pas si facile que ça de passer son CAP coiffure et se recoller à l'apprentissage... Même si, dans l'absolu, c'est largement faisable, mais j'ai quand même un boulot super-prenant, une vie de famille bien remplie, des potes adorables et bien présents et toujours une tonne de projets en cours... Je m'éclate avec ma tête malléable, mais pas si facile de s'y coller régulièrement même su il n'y a que ça qui paie pourtant...
    Le plus dur, au début de ma vie d'apprentie, c'est de passer la journée devant un miroir... Le summum du traumatisme, en réalité! J'ai cru mourir..."


*Article complet à lire sur les pages Facebook et Linkedin de Brigitte. 

jeudi 22 mars 2018

L'information qui désinforme


"Les coiffeurs ont "un travail peu intense" selon les élites de notre gouvernement".
Cette phrase met en colère tous les coiffeurs de France qui invitent alors Emmanuel Macron et ses ministres à venir passer une journée dans tel ou tel salon de coiffure afin de voir si le boulot n'est pas intense. Sur les réseaux sociaux, chacun explique ses dernières pénibilités avec des heures de travail à rallonge, une pause déjeuner toujours plus courte, un revenu aussi maigre que le repas, ainsi que toutes les difficultés de compréhension entre employés et employeurs et avec les clients. 

L'article du blog de MeilleurCoiffeur (où on peut lire cette phrase) a été partagé presque 600 fois en 6 heures via la page VDM de coiffeuses, gérée par le site en question. 600 fois, des coiffeurs ont été agacé par le gouvernement Macron et le ministre du travail, Muriel Pénicaud, pour cet outrage à la profession. Je les comprends. Moi-même, je connais les problème de ce métier. Avec la fatigue, le stress, le mal de dos, et bien d'autres.... Mais comme je ne suis pas que coiffeur (je suis aussi un geek), j'ai appuyé sur les touches du clavier afin de voir jusqu'où cette phrase incendiaire me mène. 


En bon journaliste, Thibaut Le Pellec, a pris soin de rajouter un post-scriptum à son article sur MeilleurCoiffeur: "si vous souhaitez lire l'étude dans son intégralité: http://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/document-d-etudes/article/travail-et-bien-etre-psychologique ".
A ce lien, la seule phrase que j'ai trouvée évoquant la coiffure est "Toutefois, des professions relativement peu qualifiées et à grande majorité féminine, telles les assistantes maternelles, les coiffeurs ou les employés de maison, figurent également parmi les métiers pour lesquels le travail contribue le plus au bien-être". Aucune trace ici du "travail peu intense" évoqué et ultra-partagé. Rien d'étonnant, cette page n'est pas l'étude (comme annoncé par Thibaut) mais une utilisation de celle-ci pour nous expliquer que "conformément à la théorie et à la littérature empirique existante sur le sujet, l'autonomie au travail des répondant à l’enquête CT-RPS 2016 apparaît significativement plus faible dans les communes où ont prédominé, en 2017, l'abstention ou le vote d'extrême droite, ainsi que, dans une moindre mesure, le vote "gauche contestataire"". Autrement dit: ceux qui ont voté, aux dernières élections présidentielles, pour Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou ceux qui n'ont pas voulu voter se sentent probablement moins autonome dans leur profession que ceux qui ont un vote plus modéré, voire centriste. Cela est fort intéressant mais ne me donne toujours aucune réponse quant à cette phrase qui scandalise les coiffeurs français.  

Je continue alors à cliquer sur mon clavier pour arriver sur un nouveau lien du Ministère du Travail grâce auquel j'ai pu apprendre que cette fameuse enquête, "Travail et bien-être psychologique", est la concrétisation d'un grand travail commandé en 2009-2010 par le ministre du travail de François Fillon (probablement Xavier Darcos). Et ce sont Philippe Nasse (docteur en économie mathématique et en économétrie, inspecteur général à l'Insee, membre du Conseil de la concurrence...) et Patrick Légeron (psychiatre, directeur d'un cabinet de conseil et auteur) qui ont initié cette grande étude par leur rapport Légeron-Nasse


J'ai dû fouiller un peu plus pour arriver enfin sur le fameux document d'études! En premier, j'ai pu remettre la phrase tant recherchée dans son vrai contexte (dont elle était totalement dépourvue, sinon ça ne ferait pas de buzz): "Parmi les métiers pour lesquels le travail contribue le plus positivement au bien-être psychologique, on peut citer des professions très qualifiées comme ingénieurs de l'informatique, les cadres des transports, les cadres administratifs et financiers, les personnels d'études et de recherche, mais aussi d'autres, à majorité féminine, comme les secrétaires, les assistantes maternelles, les employés de maison, les coiffeurs. Ces derniers signalent un travail peu intense dans un contexte de faible insécurité de l'emploi, avec peu de conflits éthiques et une grande autonomie, même s'ils sont exposés à une forte demande émotionnelle...". Voila une lumière sur une part de l'interprétation: ce sont les coiffeurs qui parlent eux-mêmes de travail peu intense, et non l'élite de notre gouvernement (ni d'un plus ancien). Surtout quand on sait que ce rapport n'a pas été écrit par nos élus mais par une commission d'économistes, d'ergonomes, d'épidémiologistes, de chercheurs en gestion, de chercheurs en médecine du travail, de psychologues, de psychiatres, de sociologues, de staticiens, coordonnés par Michel Gollac (directeur du laboratoire de sociologie quantitative du Centre de recherche en économie et statistique (LSQ-Crest)). 
Vu que cette recherche sur 9 ans fait le bilan des conditions de vie dans tous les métiers, on peut facilement comprendre que dans un salon de coiffure, on ne subit pas les colères climatiques (du plus froid au plus chaud en passant par le plus humide). On n'a pas à se questionner si notre diagnostic va sauver une vie ou faire mourir un patient. On n'est pas sous les feux acérés des élèves et de leurs parents. On ne fait pas un boulot d'usine à la chaîne sans rapport humain. On ne se lève pas à 3 heures du matin pour aller ramasser les déchets de la ville... Dans ce document de 53 pages intitulé Travail et bien-être psychologique, on peut aussi lire:
-... les coiffeurs [...] figurent également parmi les métiers pour lesquels le travail contribue le plus au bien-être.
- les "invisibles" ont le sentiment d'un travail bien fait et utile, mais manquent de reconnaissance et n'ont que rarement la possibilité de développer leurs compétences. [...] Les métiers les plus concernés sont les assistantes maternelles, les coiffeurs, les employés de maison, les aides à domicile, les ouvriers de l'artisanat.... Du côté des conditions de travail, ils connaissent plus souvent la pénibilité physique et manquent de soutien des chefs et des collègues
- les "confortables" sont épargnés par la plupart des risques professionnels, sauf les difficultés dans le collectif du travail et la demande émotionnelle où ils se situent dans la moyenne. [...] cela concerne aussi les assistantes maternelles, les coiffeurs, les secrétaires... Ils sont plutôt satisfait de leur vie privée, à nouveau sans qu'on puisse dire su c'est cela qui leur fait voir leur travail positivement ou si leurs bonnes conditions de travail ont un impact sur leur vie hors travail. 


Après avoir lu tous ces passages, on peut mieux comprendre comment placer la coiffure parmi les autres métiers en terme de pénibilité, difficulté, facilité, reconnaissance. Et moi, après 25 ans à faire ce boulot, je suis d'accord sur le fait que, malgré des journées très longues, des personnes parfois difficiles à accueillir, des patrons, responsables ou collègues qui peuvent avoir une sens très relatif du respect, la coiffure n'est pas un métier intense. On y trouve facilement un emploi. On rentre le soir chez soi, souvent épuisé, mais aussi ravi de notre travail. Et il y a bien plus dur à faire!!

lundi 29 janvier 2018

Mets de la couleur à ton hiver

De plus en plus, l'innovation crée la tendance. Ça a été le cas avec les fers à lisser en céramique et les lissages brésiliens à la kératine qui ont donné une vague de raide aux années 2000. Dans les années 2010, c'est avec l'arrivée d'Olaplex puis de Wellaplex, Smart Blond ou BB Hair Plex, que les décolorations platine se sont mises à se multiplier. Il y a encore 5 ou 10 ans, les couleurs pastel ou très voyantes (bleu, rose, vert...) ne se faisaient que sur nos bons vieux "tie and dye". Aujourd'hui, ces nuances de l'arc-en-ciel se font sur toute la chevelure. Et se mélangent souvent.

Il y a ceux qui y vont de façon douce et relativement naturelle, comme Maxime Dubois, Kévin Menyhart et Lucas Mazoyer qui jouent avec les nuances du gris. Vincent Danède a opté pour un beige satiné.  
Alice Kieffer et Ludovic Geheniaux ont exploité une technique très lumineuse avec des racines fortes en reflets et les longueurs presque blanches. Tous les deux ont aussi fait des looks très tranchés avec un vert vif ou un jaune digne de Lady Gaga que Alice a porté elle-même. 
Chez Manic Panic à Nice, j'ai adoré (pour avoir été présent ce jour-là) que Camille ait revisité les facéties capillaires d'Orlan avec des teintes de vert et violet. 
Pour des shows plus importants, les équipes de Manic Panic France et de Ivan Arniaud ont multiplié les effets de couleur en laissant libre cours à la créativité. 

coiffure et maquillage: Maxime Dubois Kevin Menyhart
photo: Chrisian Clic4you
modele: Lenie Stephan
coiffure: Lucas Mazoyer pour Martine D


coiffure: Vincent Danède pour Vania Laporte et Shu Uemura
photo: Guillaume Girardot
modèle: Getriin

coiffure: Alice Kieffer

coiffure: Ludovic Geheniaux
photo: Cat & Frog
stylisme: Laura de Villebonne
maquillage: Stéphane Dussart
modèle: Lucie
chat: Slash
produits: Eugène Perma

coiffure: Camille pour Nathalie Calderini
produits: Manic Panic
modèle: Yuki Tanaka
photo: Alessandro Biancherini

Alice Kieffer

coiffure: équipe Manic Panic France avec Nathalie Calderini
photo: Alessandro Biancherini

Ivan Arniaud et son équipe (Cyril Beynet, Séverine Battisti, Tom Thibaudier, Eddy Supaliferecords, Chloé Sorais, Perle Boutin Chloé Paccard)
maquillage: Aline Le, Elow Grover Widakhan
modèles: Caelina Sénéchal, Sheila Shanel, Sand Cactaceae, Raquel Encanto, Margot Witovskaa, Josepha Yg, Léa Quellec, Elow Grover Widakhan...