jeudi 8 décembre 2011

No superflu for The Big One

Cyrille Durand
Pour son premier shooting commercial, Cyrille Durand, a organisé son travail comme pour un défilé de mode ou une collection de coupe. Il a donc dessiné des schémas de coupe, couleur et maquillage pour se faire une trame à suivre tout au long de la journée.

Cyrille a choisi de placer un reflet marron foncé doré en bordure puis a gardé de la lumière sur le dessus de tête, toujours dans une teinte dorée pour accompagner les séduisantes tâches de rousseurs du mannequin.
Selon les prises de vue, l’asymétrie de la coupe a été dissimulée ou mise en avant pour des ambiances douces ou plus fortes.

maquillage: Cyrille Durand
photo: Bran Briere
modèle: Camille Hamel

Pour accompagner sa coiffure, Cyrille a voulu un stylisme et un maquillage sobres et naturels. Ce sont les cheveux qui doivent être vus en premier. Il a lui-même maquillé son mannequin afin de pourvoir vraiment mettre ce qu'il voulait, là où il le voulait. Pas d’intermédiaire, pas d'interprétation secondaire.

L'idée à retenir pour ce shooting préparé pour le concours Big One est naturel, sans superflu.



mercredi 7 décembre 2011

Test sur Crispy Curl

J'ai mon expérience de coiffeur et ma connaissance des produits, mais aujourd'hui, j'ai demandé à une amie, Muriel,  de tester pour moi une nouveauté de Play Ball (L'Oréal professionnel): Crispy Curl.

Le témoignage de Muriel:


"Crispy Curl est très étonnant. Il porte bien son nom. On l'entend crisper dans la main. Et il a un parfum de bonbon qui rappelle l'enfance. 
Mais bon, pour commencer j'ai d'abord été séduite par son flacon coloré et son gros bouchon rond et transparent. Lorsque j'ai voulu utiliser le produit pour la première fois, j'ai été surprise: il faut en mettre peu et la mousse gonfle rapidement dans le creux de la main. Malgré qu'il soit très (trop) chimique, le parfum m'a fait penser aux bonbons que je grignotais lorsque j'étais enfant. 
Le produit s'applique et se répartit aisément sur la chevelure. Quand j'enroule une mèche sur mon doigt, celle-ci garde bien la forme. Les boucles ont une jolie définition. 
La fixation est aussi très agréable car elle tient toute la journée, tout en restant naturelle. La coiffure n'est pas durcit."

samedi 26 novembre 2011

Défilé en live

Parce que la télé sur Facebook, ça existe. Oui!
Parce que Carita est une grande maison créatrice.
Parce que Tom Marcireau est à la direction artistique.
Parce qu'il y aura 30 coiffures inédites.
Parce que tous les coiffeurs y auront accès.
Parce que tous les non-coiffeurs y auraont aussi accès.
Parce que ce sera un instant de magie offert à tous les facebookiens.

Mardi prochain, le 29 novembre, Carita crée l'évènement en diffusant son défilé coiffure en direct sur sa page Facebook.



mercredi 23 novembre 2011

Les vainqueurs ne sont pas tous sur le podium

Les concours peuvent s'avérer injustes pour certains. Il s ne récompensent pas uniquement le travail individuel.  Ils sont surtout une comparaison entre les concurrents.
Pour un gagnant, il y a beaucoup de "recalés" qui n'obtiennent pas de prix simplement parce qu'un autre coiffeur meilleur qu'eux s'est inscrit la même année au même concours.
C'est le cas de Constance Laporte qui a participé au HCF Trophy mais ne l'a pas remporté. Cette "non victoire" n'enlève rien au travail de Constance, c'est pourquoi j'ai voulu en savoir d'avantage:

Constance Laporte
Laurent Micas: Pourquoi as-tu choisi de t'inscrire au HCF Trophy?
Constance Laporte: J'ai décidé de me lancer parce que la Haute Coiffure Française représente pour moi une référence en coiffure et une image de créativité. Ce HCF Trophy était très spécial pour moi puisqu'il a été le premier concours auquel je me suis inscrite. C'est aussi la première fois que je réalisais une séance photo pour moi même. C'était alors un premier pas afin de commencer un book personnel.

Laurent Micas: Peux-tu m'expliquer la coupe et la couleur que tu as réalisées? 
Constance Laporte: Pour Lisa, qui avait les cheveux longs, j'ai choisi cette coupe c'est parce qu'elle ressentait le besoin de changer de tête et de look. Elle avait, bien sûr, beaucoup d'incertitudes. C'est pourquoi nous avons préféré des lignes plutôt graphiques (pour apporter de la force à ce visage angélique ) et conservé beaucoup de douceur dans la frange. C'est également une coupe "réversible" puisque Lisa peut changer le coiffage et le style en fonction de ses humeurs du matin.
Le choix de la couleur a été assez simple. Nous avons opté pour un apport de lumière afin d'embellir son très joli blond naturel avec une technique en "L" suivie d'un gloss sur l'ensemble de la chevelure qui apporte un maximum de brillance.

Modèle: Lisa
Maquillage: Elodie Tastet 
Styliste : Lucie Sarrazin
Photo: Paul Avillach 

Laurent Micas: Que t'a apporté le HCF Trophy?
Constance Laporte: Ce concours m'a permis de travailler, pour la première fois, avec un photographe, un maquilleur et un modèle, à mon propre service. C'est une situation qui engendre beaucoup de doutes et d'anxiété.
Lorsque les photos (non retouchées conformément aux règles du concours) sortent ENFIN sur papier, c'est vraiment émouvant. J'ai vu mon travail concrétisé pour la première fois.

Laurent Micas: La journée au Carrousel du Louvre a-t-elle été difficile?
Constance Laporte: J'étais entourée des 10 finalistes, coiffeurs très talentueux venus d'un peu partout. Je pense être passée par toutes les émotions ce jour-là. Malheureusement je n'ai pas remporté la finale! Petite pointe de déception mais, pour ne rien te cacher, ce fût une journée extraordinaire et j'étais assez fière de moi.

Laurent Micas: Tu as de nouvelles perspectives?
Constance Laporte:
Très prochainement je vais préparer un autre concours photo. Et rien qu'à cette idée, je suis très excitée!!

mardi 22 novembre 2011

Maquilleur de cheveux

Certaines personnes semblent vivre plusieurs vies en une seule en étant sur tous les tableaux. C'est le cas de Maxime Poulin qui a commencé à côtoyer la mode en tant que mannequin à New-York avant de travailler pour Eddie Malter, maquilleur ambassadeur pour L'Oréal Paris au Canada.
Aujourd'hui, Maxime a quitté Toronto pour Paris et a intégré l'équipe de la maison Guerlain.

Maxime Poulin

Pour L'Essentiel de la Coiffure, cet adepte des défilés a accepté de nous parler de sa vision du cheveu et de l'usage possible de certains produits Guerlain puisque la marque aura dans sa collection de Noël une poudre sublimatrice qui s'applique aussi sur les cheveux.


"Dans mes derniers photoshoots pour Guerlain, nous avons beaucoup joué sur les textures. Différents looks demandent différents jeux d'ombres et de lumières et souvent nous devons jouer avec les contrastes afin de mettre en relief le visage, mais aussi les cheveux.

Sur le visage, tout le monde sait qu'on peut poudrer pour un aspect plus mat qui ne réfléchira pas la lumière, qui fera paraitre le visage plus petit. On peut rehausser les traits avec des produits qui fléchissent la lumière. En poudre irisée ou en produits crèmes qui, de par leur texture, nous permettent d'ajouter du volume là où on le souhaite. Par exemple, avec un blush crème ou un gloss."

Mais qu'en est il des cheveux?

"On peut y jouer les mêmes contrastes. On peut utiliser la poudre de la collection Vol de Nuit, subtilement irisée de mille reflets argentés, dorés, rosés et bleutés, pour apporter un aspect mat et lumineux à la fois, au niveau de la racine des cheveux ainsi que sur les longueur. Cela vous fera resplendir pour toutes vos soirées!
Si on cherche plutôt une chevelure très lustrée, on peut se tourner vers l'Huile du Voyageur: une huile sèche pailletée qu'on peut appliquer sur les pointes pour apporter un éclat doré et hydrater la chevelure!
Ces deux produits s'utilisent également sur le corps pour illuminer bras jambes et décolleté! On choisit la texture selon son envie, mais les textures irisées mates sont plus féminines, racées et sophistiquées, tandis que les textures plus lustrées, à effet mouillé sont plus sensuelles et ostensibles."

"Une chevelure mise en lumière avec la poudre irisée Vol de Nuit ou avec l'Huile du Voyageur de Guerlain, est essentielle pour entamer les mois plus froid et gris de l'hiver! Parce qu'il faut se rappeler que moins il y a de luminosité, plus on veut capter et réfléchir le moindre rayon. Tant sur la peau que sur la chevelure. Un éclat lumineux est assurément radieux!"

maquillage: Maxime Poulin
coiffure: Véronique Beaupré pour Local B

"Le petit plus: il y a aussi une huile sèche pailleté qui peut s'appliquer sur les longueurs et pointes!"


Merci Maxime Poulin.

lundi 21 novembre 2011

L’Empire du soleil levant rue Royale

Ils sont dans le hall d’accueil. Quelques-uns ont la curiosité de s’éloigner un peu du groupe pour nous regarder préparer les modèles de loin. Ils semblent ne pas oser s’avancer.  Timidité ? Discipline ? Les deux, peut-être…

Nous  préparons les couleurs des 4 jeunes filles puis le moment vient de démarrer la formation.
Ils sont tous installés, sagement. Un directeur de L’Oréal professionnel leur présente le groupe avec l’aide d’une traductrice. Dans les coulisses, un écran nous retransmet les images de la salle. Un instant après, Julie, Jean-David et moi-même sommes appelés par notre employeur afin de saluer notre assistance nipponne.
Le coiffeur-ambassadeur décrit chaque étape pendant ses démonstrations de coupe puis mes deux collègues se relaient pour aller sécher les cheveux des modèles.
Il est surprenant de voir ces 30 japonais, si sages jusque-là, se ruer pour toucher les chevelures et prendre des photos lorsque les coiffures sont terminées.  Ils semblent frénétiques. Avides d’informations. Et émerveillés de tout ce que nous pouvons leur apporter.
Au fil de la matinée, nous voyons les visages s’animer et s’illuminer. Ils enregistrent tout ce qu’ils peuvent et nous donnent en échange des sourires et des bravos.

photo: Laurent Micas


Après une pause pour le déjeuner, nous retrouvons nos 30 stagiaires répartis par deux sur des jeunes filles venues leur offrir leurs cheveux pour l’après-midi.  Nous avons chacun un groupe.


Dans ce genre de journée, nous avons l'habitude de voir des coiffeurs pressés de couper, ou qui veulent absolument nous montrer ce qu'ils savent faire. Là non. Nos japonais sont différents. Ils semblent..... "timides du ciseau". Nous devons les forcer un peu pour qu'ils osent dégrader les cheveux des modèles ou travailler les franges.

La journée ne s'en est pas moins terminée avec de chaleureux remerciements, des sourires, et des cadeaux....

dimanche 20 novembre 2011

Couturier dans l'ombre des perruques

Toutes les marques de cosmétiques et les grands groupements de coiffeurs créent des collections de coupe et de couleur deux fois par an. À la suite de quoi, ces collections sont présentées à travers le monde. Pour cela, différents coiffeurs affiliés à une maison ou une autre viennent assurer le show. Mais les mannequins ne défilent pas nues. Un styliste s'occupe de les habiller en fonction de la collection coiffure présentée.

stylisme: Bruno Guiot
photo: Duy Hà Minh
Bruno Guiot est de ceux-là. Il est dans les coulisses de tous les plus grands shows coiffure du monde. Bruno travaille (entre autres) pour la Haute Coiffure Française et L'Oréal professionnel depuis plus de 30 ans. Pour printemps-été puis pour automne-hiver, chaque année, la marque parisienne réunit une équipe qui étudie l'évolution des tendances. Il en ressort une collection de colorations capillaires et de coupes de cheveux. Bruno est associé à cette équipe et lui apporte son savoir et des idées de stylisme. Ensuite, le styliste travaille chez lui à la création d'une ligne de vêtements conçus spécifiquement pour être portés de Paris à Buenos Aires pour les shows bisannuels de L'Oréal professionnel.

"Je trouve très intéressant de pouvoir associer la robe à un événement ou un produit", me confie Bruno.

stylisme: Bruno Guiot
photo: Duy Hà Minh

Pour la dernière collection de la marque française, le styliste a eu l'immense honneur d'avoir Noémie Lenoir comme mannequin. Il a mixé les matières en utilisant de la dentelle pour des pantalons, de la chèvre d'Argentine pour les jupes. Il a aussi créé des manteaux en agneau de Mongolie.

Bruno est également présent au Carrousel du Louvre, chaque année, en février et en septembre pour les shows de la HCF. Pour ce groupement, il a travaillé avec les plus grands de la coiffure: Alexandre de Paris, Claude Maxime puis toute l'équipe de création que l'on connait aujourd'hui. Bruno me raconte que "l'échange avec tous ces artistes est toujours un émerveillement."

samedi 19 novembre 2011

Un chimiste italien devenu coiffeur français, vous y croyez?

C'est pourtant le parcours de Walter Armanno. Après avoir débuté comme chimiste dans la région de Rome, Walter est venu à Paris, dans un studio photo où il rangeait, démêlait les perruques, servait le café,... Alexandre Pattein a été de ceux qui l'ont aidé à apprendre beaucoup de choses autant en photo qu'en coiffure. Aujourd'hui, Walter a intégré l'équipe Tony & Guy de la Bastille (11°).

Walter me confie: "Le travail en studio est très agréable mais ce n'est pas la réalité des choses .Ça reste pourtant indispensable à mon équilibre professionnel."

L'année passée, Walter a mis toute sa créativité dans un concours pour les Hairdressing Awards qu'il a préparé avec la complicité de son photographe. Les looks et les prises de vues étaient tous dans un esprit rebelle et décalé . "Dans ses prises de vue, Tomas joue avec ses modèles. Il peut tout leur faire faire et sait capturer la bonne image (notamment pour les photos de sauts)."


coiffure: Walter Armanno
photo: Paulie
modèle: Félix

coiffure: Walter Armanno
photo: Thomas Lachambre
modèle: Félix


coiffure: Walter Armanno
photo: Thomas Lachambre
modèle: Félix

coiffure: Walter Armanno
photo: Thomas Lachambre
modèle: Félix

Cette année, Walter récidive pour le concours, mais dans une autre catégorie, en avant-garde. Vous pouvez voter pour lui en ligne.

Pour 2012, Walter ambitionne de se créer un site internet élégant et intéressant. Il a beaucoup de photos et aussi des vidéos à y insérer. Dans l'avenir de son travail, il souhaite être au service des coiffeurs, faire évoluer le métier et contribuer à ses découvertes, en quelques sortes.

mercredi 16 novembre 2011