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mercredi 23 novembre 2011

Les vainqueurs ne sont pas tous sur le podium

Les concours peuvent s'avérer injustes pour certains. Il s ne récompensent pas uniquement le travail individuel.  Ils sont surtout une comparaison entre les concurrents.
Pour un gagnant, il y a beaucoup de "recalés" qui n'obtiennent pas de prix simplement parce qu'un autre coiffeur meilleur qu'eux s'est inscrit la même année au même concours.
C'est le cas de Constance Laporte qui a participé au HCF Trophy mais ne l'a pas remporté. Cette "non victoire" n'enlève rien au travail de Constance, c'est pourquoi j'ai voulu en savoir d'avantage:

Constance Laporte
Laurent Micas: Pourquoi as-tu choisi de t'inscrire au HCF Trophy?
Constance Laporte: J'ai décidé de me lancer parce que la Haute Coiffure Française représente pour moi une référence en coiffure et une image de créativité. Ce HCF Trophy était très spécial pour moi puisqu'il a été le premier concours auquel je me suis inscrite. C'est aussi la première fois que je réalisais une séance photo pour moi même. C'était alors un premier pas afin de commencer un book personnel.

Laurent Micas: Peux-tu m'expliquer la coupe et la couleur que tu as réalisées? 
Constance Laporte: Pour Lisa, qui avait les cheveux longs, j'ai choisi cette coupe c'est parce qu'elle ressentait le besoin de changer de tête et de look. Elle avait, bien sûr, beaucoup d'incertitudes. C'est pourquoi nous avons préféré des lignes plutôt graphiques (pour apporter de la force à ce visage angélique ) et conservé beaucoup de douceur dans la frange. C'est également une coupe "réversible" puisque Lisa peut changer le coiffage et le style en fonction de ses humeurs du matin.
Le choix de la couleur a été assez simple. Nous avons opté pour un apport de lumière afin d'embellir son très joli blond naturel avec une technique en "L" suivie d'un gloss sur l'ensemble de la chevelure qui apporte un maximum de brillance.

Modèle: Lisa
Maquillage: Elodie Tastet 
Styliste : Lucie Sarrazin
Photo: Paul Avillach 

Laurent Micas: Que t'a apporté le HCF Trophy?
Constance Laporte: Ce concours m'a permis de travailler, pour la première fois, avec un photographe, un maquilleur et un modèle, à mon propre service. C'est une situation qui engendre beaucoup de doutes et d'anxiété.
Lorsque les photos (non retouchées conformément aux règles du concours) sortent ENFIN sur papier, c'est vraiment émouvant. J'ai vu mon travail concrétisé pour la première fois.

Laurent Micas: La journée au Carrousel du Louvre a-t-elle été difficile?
Constance Laporte: J'étais entourée des 10 finalistes, coiffeurs très talentueux venus d'un peu partout. Je pense être passée par toutes les émotions ce jour-là. Malheureusement je n'ai pas remporté la finale! Petite pointe de déception mais, pour ne rien te cacher, ce fût une journée extraordinaire et j'étais assez fière de moi.

Laurent Micas: Tu as de nouvelles perspectives?
Constance Laporte:
Très prochainement je vais préparer un autre concours photo. Et rien qu'à cette idée, je suis très excitée!!

mardi 22 novembre 2011

Maquilleur de cheveux

Certaines personnes semblent vivre plusieurs vies en une seule en étant sur tous les tableaux. C'est le cas de Maxime Poulin qui a commencé à côtoyer la mode en tant que mannequin à New-York avant de travailler pour Eddie Malter, maquilleur ambassadeur pour L'Oréal Paris au Canada.
Aujourd'hui, Maxime a quitté Toronto pour Paris et a intégré l'équipe de la maison Guerlain.

Maxime Poulin

Pour L'Essentiel de la Coiffure, cet adepte des défilés a accepté de nous parler de sa vision du cheveu et de l'usage possible de certains produits Guerlain puisque la marque aura dans sa collection de Noël une poudre sublimatrice qui s'applique aussi sur les cheveux.


"Dans mes derniers photoshoots pour Guerlain, nous avons beaucoup joué sur les textures. Différents looks demandent différents jeux d'ombres et de lumières et souvent nous devons jouer avec les contrastes afin de mettre en relief le visage, mais aussi les cheveux.

Sur le visage, tout le monde sait qu'on peut poudrer pour un aspect plus mat qui ne réfléchira pas la lumière, qui fera paraitre le visage plus petit. On peut rehausser les traits avec des produits qui fléchissent la lumière. En poudre irisée ou en produits crèmes qui, de par leur texture, nous permettent d'ajouter du volume là où on le souhaite. Par exemple, avec un blush crème ou un gloss."

Mais qu'en est il des cheveux?

"On peut y jouer les mêmes contrastes. On peut utiliser la poudre de la collection Vol de Nuit, subtilement irisée de mille reflets argentés, dorés, rosés et bleutés, pour apporter un aspect mat et lumineux à la fois, au niveau de la racine des cheveux ainsi que sur les longueur. Cela vous fera resplendir pour toutes vos soirées!
Si on cherche plutôt une chevelure très lustrée, on peut se tourner vers l'Huile du Voyageur: une huile sèche pailletée qu'on peut appliquer sur les pointes pour apporter un éclat doré et hydrater la chevelure!
Ces deux produits s'utilisent également sur le corps pour illuminer bras jambes et décolleté! On choisit la texture selon son envie, mais les textures irisées mates sont plus féminines, racées et sophistiquées, tandis que les textures plus lustrées, à effet mouillé sont plus sensuelles et ostensibles."

"Une chevelure mise en lumière avec la poudre irisée Vol de Nuit ou avec l'Huile du Voyageur de Guerlain, est essentielle pour entamer les mois plus froid et gris de l'hiver! Parce qu'il faut se rappeler que moins il y a de luminosité, plus on veut capter et réfléchir le moindre rayon. Tant sur la peau que sur la chevelure. Un éclat lumineux est assurément radieux!"

maquillage: Maxime Poulin
coiffure: Véronique Beaupré pour Local B

"Le petit plus: il y a aussi une huile sèche pailleté qui peut s'appliquer sur les longueurs et pointes!"


Merci Maxime Poulin.

lundi 21 novembre 2011

L’Empire du soleil levant rue Royale

Ils sont dans le hall d’accueil. Quelques-uns ont la curiosité de s’éloigner un peu du groupe pour nous regarder préparer les modèles de loin. Ils semblent ne pas oser s’avancer.  Timidité ? Discipline ? Les deux, peut-être…

Nous  préparons les couleurs des 4 jeunes filles puis le moment vient de démarrer la formation.
Ils sont tous installés, sagement. Un directeur de L’Oréal professionnel leur présente le groupe avec l’aide d’une traductrice. Dans les coulisses, un écran nous retransmet les images de la salle. Un instant après, Julie, Jean-David et moi-même sommes appelés par notre employeur afin de saluer notre assistance nipponne.
Le coiffeur-ambassadeur décrit chaque étape pendant ses démonstrations de coupe puis mes deux collègues se relaient pour aller sécher les cheveux des modèles.
Il est surprenant de voir ces 30 japonais, si sages jusque-là, se ruer pour toucher les chevelures et prendre des photos lorsque les coiffures sont terminées.  Ils semblent frénétiques. Avides d’informations. Et émerveillés de tout ce que nous pouvons leur apporter.
Au fil de la matinée, nous voyons les visages s’animer et s’illuminer. Ils enregistrent tout ce qu’ils peuvent et nous donnent en échange des sourires et des bravos.

photo: Laurent Micas


Après une pause pour le déjeuner, nous retrouvons nos 30 stagiaires répartis par deux sur des jeunes filles venues leur offrir leurs cheveux pour l’après-midi.  Nous avons chacun un groupe.


Dans ce genre de journée, nous avons l'habitude de voir des coiffeurs pressés de couper, ou qui veulent absolument nous montrer ce qu'ils savent faire. Là non. Nos japonais sont différents. Ils semblent..... "timides du ciseau". Nous devons les forcer un peu pour qu'ils osent dégrader les cheveux des modèles ou travailler les franges.

La journée ne s'en est pas moins terminée avec de chaleureux remerciements, des sourires, et des cadeaux....

dimanche 20 novembre 2011

Couturier dans l'ombre des perruques

Toutes les marques de cosmétiques et les grands groupements de coiffeurs créent des collections de coupe et de couleur deux fois par an. À la suite de quoi, ces collections sont présentées à travers le monde. Pour cela, différents coiffeurs affiliés à une maison ou une autre viennent assurer le show. Mais les mannequins ne défilent pas nues. Un styliste s'occupe de les habiller en fonction de la collection coiffure présentée.

stylisme: Bruno Guiot
photo: Duy Hà Minh
Bruno Guiot est de ceux-là. Il est dans les coulisses de tous les plus grands shows coiffure du monde. Bruno travaille (entre autres) pour la Haute Coiffure Française et L'Oréal professionnel depuis plus de 30 ans. Pour printemps-été puis pour automne-hiver, chaque année, la marque parisienne réunit une équipe qui étudie l'évolution des tendances. Il en ressort une collection de colorations capillaires et de coupes de cheveux. Bruno est associé à cette équipe et lui apporte son savoir et des idées de stylisme. Ensuite, le styliste travaille chez lui à la création d'une ligne de vêtements conçus spécifiquement pour être portés de Paris à Buenos Aires pour les shows bisannuels de L'Oréal professionnel.

"Je trouve très intéressant de pouvoir associer la robe à un événement ou un produit", me confie Bruno.

stylisme: Bruno Guiot
photo: Duy Hà Minh

Pour la dernière collection de la marque française, le styliste a eu l'immense honneur d'avoir Noémie Lenoir comme mannequin. Il a mixé les matières en utilisant de la dentelle pour des pantalons, de la chèvre d'Argentine pour les jupes. Il a aussi créé des manteaux en agneau de Mongolie.

Bruno est également présent au Carrousel du Louvre, chaque année, en février et en septembre pour les shows de la HCF. Pour ce groupement, il a travaillé avec les plus grands de la coiffure: Alexandre de Paris, Claude Maxime puis toute l'équipe de création que l'on connait aujourd'hui. Bruno me raconte que "l'échange avec tous ces artistes est toujours un émerveillement."

mardi 15 novembre 2011

Dans la course aux Hairdressing Awards


Pierre Ginsburg (*) est un jeune coiffeur du Midi-Pyrénées (salon Color'Inne Coiffure à Auch) qui a déjà remporté une belle victoire à l'âge de 17 ans pour le concours Métamorphose. Pierre est un garçon extraordinaire qui a une volonté et un talent fous.  Aujourd'hui, ce jeune coiffeur se lance dans un nouveau challenge: Haidressing Awards.


Esther Ontherochs et Pierre Ginsburg



Pour L'Essentiel de la Coiffure, Pierre nous raconte:


"Je me suis lancé le défi de participer aux Hairdressing Awards après avoir été deuxième du concours Hairmaster de Métamorphose en catégorie CAP chignon Avant-garde. J'avais envie de participer à ce concours depuis longtemps mais, avec un niveau si élevé, je pensais attendre l'année prochaine. Puis, en répondant quotidiennement à un jeu sur la page Coiffure de Facebook, j'ai gagné les frais d'inscription aux HDA. Je me suis alors lancé dans l'aventure.


"Le compte à rebours est lancé...

"Première étape:
Faire le tri dans mes inspirations et trouver un thème pour ce concours.

Je me suis donc mis à étudier et à chercher sur internet, notamment les tendances de Essential looks. C'est d'une façon naturelle que j'ai opté pour le platine pimenté de quelques touches de couleurs vives sur une coupe géométrique pour un thème "Mon Petit Poney".
Mon choix a été conforté à la vue de  séries de photos des tendances 2011–2012 de créateurs tels que Issey Miake qui a joué avec des couleurs percutantes associées à des looks rétros pour un résultat ultra contemporain.

"Deuxième étape:
J'ai dû chercher à bien m'entourer afin d'optimiser mes chances et de mettre en valeur mon travail. J’ai rapidement trouvé une équipe avec Gabin Fueyo (photographe), Esther Ontherocks (mon modèle), Ines Returta (maquilleuse)  et Melissa St Clair Braude (au stylisme). Une "dream team" de Toulouse!

"Troisième étape:
J'ai coupé les cheveux d'Esther en réalisant une partie ultra-courte en dessous d'un carré dégradé aux lignes franches. Le platine a été difficile et long à obtenir pour qu'il soit parfait.

"Quatrième étape:
Jeudi 15 septembre 2011, jour du shooting. Une magnifique journée avec une lumière exceptionnelle.

Les photos se sont enchainées. Le blond platine a été rehaussé par les couleurs vives du maquillage et du stylisme. Au fil de la journée, les cheveux ont subi des évolutions: je les ai lissés d'abord, puis bouclés pour une ambiance rétro. Ensuite j'ai coupé une frange et ai ajouté une mèche rose fushia qui donne l'illusion d'une crinière.
En maquillage, un petit cœur sur la poitrine rappelait mon thème Mon Petit Poney.
Nous avons terminé le shooting en ajustant une "corne de cheveux". Esther est devenue la plus féérique des licornes à cet instant.

"L'ensemble du shooting a été réalisé en extérieur, à Auch, dans le parc du conseil général.

"La journée a été un vrai marathon et toute l’équipe s’est mobilisée pour faire de ce dossier une création hautement graphique et colorée.


"De cette journée, j’ai vraiment appris  l’importance de bien préparer son travail en amont et d’être entouré d’une équipe performante et solidaire.C'était le cas. Je les en remercie tous: mon équipe, mon employeur (qui m'a aidé et fourni les produits), mes collègues et tous les autres."




Vous pouvez apportez vos votes sur le site du concours.

Pierre Ginsburg y est en lice avec Kevin Chupin, Clément Meiller, Elodie Montialoux et Kevin Menyhart dans la catégorie Jeunes Talents.

dimanche 13 novembre 2011

5 victoires en un jour!

Du talent, de l'entrainement, de la passion et un peu de chance. Certaines personnes ont la joie de cumuler tout ça en une même période et peuvent alors se surpasser. C'est le cas de Dinh Son Quach qui a remporté 5 trophées pour un concours du salon Beauté Sélection. J'ai voulu en savoir un peu plus...

Laurent Micas: Comment as tu connu ce concours?
Dinh Son Quach: Par l'intermédiaire de mon école qui présente des shows coiffure à chaque édition du congrès Beauté Sélection. Je me suis ensuite inscrit dans plusieurs catégories.

LM: Comment as-tu choisis tes coiffures? Sur quels critères? Pour la couleur la coupe le coiffage...
DSQ: A force d'entrainement. J'ai commencé avec une idée que j'ai réalisée puis d'autres détails se sont greffés au fil des essais par un mouvement, une forme,... Je fais toujours attention à créer selon mon identité. Il ne faut jamais copier. La créativité et l'originalité sont les critères les plus importants.


LM: Une partie du concours a été réalisée sur scène devant le public aussi. 
DSQ: Il y a 4 ans, lorsque je suis venu pour la première fois à ce salon, je me suis dit qu'un jour je sera là, devant tous ces professionnels. Et cette année, j'ai eu l'honneur de monter sur la scène lyonnaise de Beauté Sélection avec l'équipe de Coiffeur en France. J'étais très ému.

LM: A quoi pense-t-on dans un tel moment?
DSQ: Que c'était déjà une grande victoire pour moi de pouvoir être là malgré le peu de temps que j'ai eu pour la préparation. A plusieurs reprises, j'ai eu l'impression que mon coeur s’arrêtait de battre, qu'il n'y avait plus personne autour de moi. Je ne pensais à rien d'autre qu'aux mouvements que je devais réaliser sur l'instant. Cela avec une forte pression sans relâche car je m'étais inscrit à 3 catégories. Les épreuves se sont enchaînées  Je me devais de garder le rythme sans baisser les bras malgré quelques instants de doute.

LM: Quels sont les prix que tu as reçus? Que récompensent ils?
DSQ:
J'ai remporté le 1er prix en tresse prestige ainsi que celui de la couleur, le 2eme prix en version carré et, là aussi, celui de la couleur enfin le 1er prix en extrême couleur. Bien sûr, tout cela a récompensé mon travail, mes efforts et tous les sacrifices que j'ai dû réaliser durant des mois et des mois.

LM: Qu'est-ce-que ce concours t'a apporté?
DSQ: La reconnaissance des autres, une grande confiance en moi et, surtout, il m'a donné envie d'aller encore plus loin!

LM: Tu en vises un autre déjà?
DSQ:
Oui bien sur! Je n’arrêterais jamais! Le prochain en vue est au Festival d'Evian. J'y ai déjà participé cette année et y ai remporté le 1er prix en chignon de soirée.

LM: Tu as des projets, des envies pour l avenir?
DSQ:
Beaucoup. Il faut toujours être ambitieux dans la vie, sinon on finirait par s'ennuyer. Mon premier objectif est de terminer ma formation actuelle en maquillage. J'envisage pour la suite d'apprendre la prothèse ongulaire afin d'être artiste de la beauté globale. J'ai plein d'envies: voyager, rencontrer beaucoup de personnes, travailler en studio,... Pour cela, je veux faire un maximum de concours et de formations tant que j'ai le rythme des études et des compétitions.



samedi 5 novembre 2011

Jeunes Talents 2011

La Centrale des Artisans Coiffeurs est une coopérative partenaire de la profession depuis 1908.
La CAC distribue 12000 références de produits provenant de 150 fournisseurs. Elle propose plus de 50 formations pour ses 11500 sociétaires. La CAC offre aussi des services de conception de salons ou de création de sites internet.

Aujourd'hui la CAC lance un concours de coiffure en trois parties: une première sélection à Metz notée sur plusieurs critères (2 modèles préparés en backstage dont un finalisé sur scène avec des coiffures reflétant les tendances actuelles). En deuxième, une sélection se fait sur Facebook. Pour cela toute personne ayant un compte sur ce réseau social peut voter en cliquant "j'aime" sur jesuiscoiffeur.com/jeunestalents.php. Parmi les quatorze coiffeurs qualifiés sur toute la France, seuls les 8 candidats ayant le plus de votes participeront à la finale. La finale aura lieu au Luxembourg lors d'un grand show coiffure pour lequel les 8 finalistes se présenteront sur scène devant le public et un jury professionnel qui désignera le JEUNE TALENT 2011.




Maxime Guicheteau, un de ces "jeunes talents" a répondu à quelques questions: 

Laurent Micas: Comment as-tu connu ce concours?
Maxime Guicheteau: Je suis actuellement en 2° année de brevet de maïtrise à Troyes. J'ai participé à différents concours l'année dernière. Ce qui m'a permis de découvrir une autre facette de notre métier. C'est le responsable de mon salon, Eric Millereau, qui m'a parlé du concours "Jeunes Talents 2011" et qui m'a conseillé d'y participer.

LM: Comment as-tu choisis les deux coiffures que tu as présentées?
MG: Pour le choix des couleurs et des coiffures de mes modèles, je souhaitais rester dans mon univers "sobre, chic et classe". Je me suis inspiré des trainings faits au salon, des shootings et shows coiffure avec Eric Millereau, de mes formations (Cylea, CAC, Leatitia Guenaou, Tony and Guy Londres, Maison Gérard Laurent,...). Ainsi que de recherche sur les magazines et internet. 

LM: Hier soir je te voyais dans le trio de tête pour ce concours. Ce matin, tu es premier. Les choses changent très vite. Comment ressens-tu cela? 
MG: Après ma première place pour la sélection de Metz, il faut que je reste le premier. J'ai donc invité tout mon entourage à voter via Facebook. Cela m'a permis d'arriver dans le trio de tête dés le départ. Aujourd'hui tous les coiffeurs sélectionnés ont de plus en plus de votes chaque jour, ce qui me motive à augmenter ma communication pour rester en pôle posiition!!!

LM: Qu'attends-tu de ce concours?
MG: Dans un premier temps je souhaite monter sur scène au Luxembourg pour être devant le public. Lui présenter mon travail, l'entendre applaudir, le rendre heureux. Puis remporter la victoire afin de participer à l'avant première d'un grand show coiffure.

LM: As-tu des idées ou des envies pour l'avenir?
MG: En le gagnant, ce concours pourrait éventuellement m'ouvrir des portes pour entrer dans une équipe artistique (l'équipe de France par exemple).
J'ai toujours aimé me fixer des objectifs et être en compétition depuis mon plus jeune âge.







dimanche 23 octobre 2011

Dis-moi tout

Afin d'être toujours au plus proche de toi, d'avoir les réponses aux questions que tu poses ainsi qu'à celles que tu ne te posais pas encore, de pouvoir t'apprendre et te surprendre, je te demande ton avis sur les sujets  abordés dans L'Essentiel de la Coiffure.

Tu peux donc exprimer ton souhait sur un sondage disponible sur Facebook. Celui-ci n'est pas restreint puisque tu peux rajouter des propositions à celles que j'avais prévues initialement. Certains l'ont déjà fait.

Alors va sur Facebook et exprime-toi!



samedi 8 octobre 2011

Duel au vestiaire

Biblond s'interroge au sujet du code vestimentaire en entreprise.
"Faut-il laisser chacun libre de son style quitte à risquer de graves fautes de goût, ou imposer un uniforme pour faciliter le quotidien de son équipe?"

Dans les salons de coiffure, beaucoup de règles différentes existent. Certains employeurs fournissent un uniforme dans son intégralité ou juste un t-shirt ou une chemise. D'autres laissent libre choix sur le vêtement, du moment qu'il est noir ou blanc. Il y a également ceux qui n'attachent pas d'importance à la couleur mais au style: moderne ou classique selon les cas. Et enfin, quelques coiffeurs ne donnent aucune règle.

Dans le magazine, on peut lire le témoignage de Laurent Delafoy (Maison Gérard Laurent) qui  nous explique que le noir est de rigueur dans son salon: "de l'apprenti aux managers, tout le monde est vêtu de la même façon. Je crois que mes collaborateurs apprécient cette uniformité..... Je pense aussi que le noir donne de l'assurance au coiffeur devant la cliente: en noir, on en impose."

Avec un avis différent, Xavier Scordo se dit incapable de travailler dans un salon où l'on impose une tenue. Il préfère un univers de mode et de diversité. Xavier raconte aussi que c'est une bataille quotidienne car les coiffeurs n'ont pas tous du goût!

Jérôme Guezou et Sébastien Bafcop (Angel Studio Concept Store), invités à la rédaction du numéro 22 de Biblond donnent leur avis sur le sujet: "pour nous, pas d'uniforme, mais une harmonie de couleurs imposée. Le salon étant déjà très coloré et personnalisé, on évite ainsi l'esprit "dépareillé" sans enlever la personnalité de chacun des collaborateurs."


Pour ma part, je suis assez perplexe après la lecture de ces témoignages. Entre celui qui assume parfaitement ses règles vestimentaires, le second qui se veut libre mais surveille que les looks correspondent au salon. Et les derniers qui ne veulent pas d'uniforme mais une harmonie de couleurs. Finalement, tous ont leurs règles à eux. Plus ou moins strictes. Plus ou moins avouées. Chacun veut quand même contrôler d'une façon ou d'une autre les tenues de ses équipes.
Les employeurs qui laissent carte blanche à leur staff sur l'habillement sont très rares. Mais en y pensant, le même phénomène existe dans certains bureaux où le personnel est "autorisé" à avoir une tenue décontractée le vendredi. Tenue qui a des codes tout aussi drastiques que l'inévitable "costume-cravate". On peut mettre un jean, oui, mais pas troué. On peut oublier la cravate, oui, mais pas plus d'un bouton de chemise de défait. On peut se chausser plus confortablement, oui, mais pas en tongs......

Certaines "libertés" sont beaucoup plus réglementées que les règles elles-mêmes.

mercredi 5 octobre 2011

The show must go on

photo Laurent Micas

Depuis quelques années, tous les pays du monde vivent une grande crise économique. Crise qui a de fortes répercutions et qui touche l'Union Européenne, aujourd'hui, via la Grèce.
Ayant suivi un grand coiffeur, ce mois-ci, dans ses déplacements pour L'Oréal professionnel et la Haute Coiffure Française à Athènes, j'ai beaucoup observé tout ce que je pouvais.

En quittant l'aéroport, j'ai vu des véhicules assez récents sur la route. Je me dis alors que les grecs ont pu se permettre de changer de voiture pour du neuf dans les 10 à 15 dernières années.
En arrivant dans la ville, je vois des bâtiments dont les étages semblent juste empilés les uns sur les autres. Aucune fioriture. Aucune extravagance. Aucune couleur. Alors je pense que, si les années 60 à 90 ont nécessité des constructions, celles-ci ont été faites probablement de façon rapide et économique dans un climat d'austérité qui n'accepte pas la fantaisie architecturale.

9h
Le lendemain de notre arrivée, nous commençons le casting et les préparatifs à l'académie L'Oréal. Les cheveux des mannequins sont colorés puis lissés ou ondulés. Même les deux garçons ont droit à quelques mèches de balayage. Entre autres, nous utilisons les nouveaux DiaRichesse et DiaLight puisque nous devrons les présenter en soirée pour le lancement.  Nous collons des extensions, arrangeons des perruques. A côté de nous, Grigoris Pyrpylis et son équipe embellissent les mannequins à coups de blush, fard et gloss.

Maria Dretaki et Konstantinos Xristopoylos, membres de l'équipe HCF Grèce préparent également leur passage sur scène.

photo Laurent Micas
13h
En milieu de journée, nous nous rendons à la Villa Médicis où aura lieu le show. Nous découvrons un lieu décoré dans un style baroque très modernisé. Le plafond est couvert de roses blanches et d'étoiles bleues. C'est dans ce décor poétique que tout s’accélère et que nous terminons nos coiffures.
A chaque voyage, à chaque show, c'est toujours étonnant. En arrivant, nous ne nous connaissons pas tous, voire pas du tout. Et au fil de la journée, la création avançant, nous nous sentons de plus en plus proches. Une complicité se construit en même temps que le travail avance.

17h
Nous sommes prêts. La salle est remplie. Tellement, que beaucoup de personnes sont debout. Natasha vient ouvrir la soirée et le spectacle commence...

jeudi 29 septembre 2011

Le Plus Grand Défilé de Mode du Monde à Nice

Les 15 et 17 septembre dernier, les Galeries Lafayette organisaient pour la deuxième fois le Plus Grand Défilé de Mode du Monde.
A Paris, le boulevard Haussmann était la scène d'un spectacle incroyable avec plus de 700 personnes présentes pour défiler sur le monumental catwalk.

Si lors de la première édition, le Plus Grand Défilé a aussi eu lieu à Berlin, il était ce mois-ci accueilli par New-York, Londres et Milan. L'évènement s'est aussi déroulé dans 53 villes de provinces.

A Nice, j'ai recueilli le témoignage de Kali Ratan, designer pour Les Secrets de Kali.
Kali est une jeune créatrice. Elle ne voulait pas juste défiler. Ce sont ses créations qu'elle voulait offrir aux niçois, aux photographes et au monde. Elle a donc dû choisir un ensemble qui lui ressemble, qui se remarque et qui corresponde à l'un des 4 thèmes proposés par les Galerie Lafayette.
Ma tenue devait rentrer dans l'un des thèmes imposés, rester représentative de mon univers et posséder une vraie identité que je voulais avant tout "accessible" à chacune, nous explique Kali.
Le défilé du centre-ville de Nice recevait 170 candidats pour défiler. Un jury local sélectionne 10 finalistes avant que les rédactrices de Glamour n'en valident qu'un seul par ville. Kali a donc ressenti une pression très forte pour être vue plus que les autres.

Côté coiffure, L'Oréal professionnel étant partenaire de l'évènement, les coiffeurs-ambassadeurs de la prestigieuse marque oeuvraient dans les coulisses à Paris. Kali a confié sa chevelure à Nathalie Calderini qui lui a fait une coiffure au naturel, avec juste une petite fleur rouge pour la note de glamour.

Ce défilé démesurément grand est le second organisé par les Galeries Lafayette mais certainement pas le dernier. Alors quand je lui demande ce qu'elle en pense, Kali me confie: Si c'était à refaire? Je le referai avec grand plaisir... D'ailleurs, je crois que l'année prochaine, c'est à Paris que je vais m'inscrire. Car c'est là, que le vrai show se passe!

 Kali Ratan

photo Kali Ratan

photo Kali Ratan

photo Kali Ratan

photo Kali Ratan



mercredi 21 septembre 2011

The fashion show

Ils étaient tout un groupe d'étudiants de l'IPAG avec Fiorella, Olimpia, Mélodie, Julien, Emeline, Nicolas, Thomas et David. Ils avaient un projet commum: un défilé.

Il leur a fallu trouvé un lieu. Ils ont choisi le Negresco, hôtel mythique de Nice.
Ils avaient besoin de stylistes. Plusieurs créateurs azuréens ont répondu à leur demande: Les Secrets de Kali, Patricia Barrere & Ludivine Création, LCS Création, Sandra Maurel, Carioca Love, Les 2sous de Laura et Trasparenze.
Ils ne pouvaient pas tout faire tous seuls. Ils ont obtenu de l'aide: Agathe pour les photos, Guillaume pour le son et les lumières, Louis-Marie pour chanter, Make-up Academy pour .... les maquillages (bien sûr) et moi, Laurent, à la coiffure, aidé de Benoît.

Tout au long de la journée, un vrai ballet s'est organisé dans un salon du Negresco. Ces huit étudiants n'ont rien négligé. Ils ont même pris le soin d'inviter la presse.

Pour moi, qui suis habituellement assistant dans les coulisses, j'étais alors maître à bord pour les coiffures. Les couturiers sont venus me voir les uns après les autres afin de m'expliquer leurs meilleures pièces. Il m'a fallu prendre en considération les particularités de quelques tenues plutôt extravagantes pour y associer la coiffure.

A la suite, Kali, créatrice, nous a concocté deux films de l'évènement. Un pour les coulisses et un pour le défilé.
Je ne m'en lasse pas...




vendredi 16 septembre 2011

Comme une Empreinte dans ma mémoire

Samedi 10 septembre, le weekend commence chargé. Je dois accompagner mon employeur et des collègues pour coiffer pour un mariage à Théoul-sur-mer. Je fais les 45 km en scooter!

A la suite, nous prenons l'avion pour Paris pour le show "Empreinte" de la Haute Coiffure Française. Lorsque nous arrivons au Carrousel du Louvre, Sophie Bauçais, Cyril Fourcade et Laurent Tourette sont sur la scène pour des répétitions qui ont commencé depuis le matin. Nous installons nos affaires dans le backstage. La pièce est encore calme aujourd'hui. Les choses vont au ralenti entre préparation des cheveux, fabrication des accessoires et répétitions. Je retrouve mon ami Jérémy Blanc affairé, lui aussi, à la confection de bijoux de cheveux pour Laetitia Guenaou.
A 19 heures, je quitte ce lieu prestigieux, témoin de nombreux évènements de la mode.

Après une soirée et une nuit de repos (ou presque. Je suis quand même à Paris...), le jour J débute par un rendez-vous de l'équipe à 7h30 devant le Carrousel. Jérémy Humbert  et Mariano Verrone (coiffeur argentin rencontré à Buenos Aires lors du show d'avril) sont venu nous prêter main forte.
Les coulisses n'ont rien à voir avec la veille. Environ une centaine de personnes y grouille. Entre les sept coiffeurs membres de l'équipe de création de la HCF, leurs assistants, Damien Dufresne (maquilleur) et son staff, celui de Joël Guillermain (chorégraphe), les stylistes: Bruno Guiot, Tania Zekkout, les nombreux techniciens et les innombrables mannequins...


Pour le matin, nous préparons un show sur le thème SM pour lequel Philippe Laurent et Laurent Tourette travaillent ensemble. Ils ont imaginé des hauts chapeaux tels ceux de la Garde Britannique  ainsi que des casquettes bicolores. Le tout non-pas en poils d'ours, mais en cheveux naturels. Évidement! Après ces longues heures de préparation (qui débutent plusieurs semaines à l'avance), arrive enfin l'entrée en scène...

C'est toujours exceptionnel. Même si je ne suis pas un des coiffeurs attendus sur le plateau, mais l'assistant, je n'en ressens pas moins une forte émotion. Plus de 2000 personnes sont là, à observer le moindre de nos mouvements. Tous scrutent le petit détail qui peut les aider à magnifier leur travail en salon. Les flashs crépitent de tous les côtés. Les caméras sur bras articulé viennent nous étudier telles les antennes d'un escargot.

Pendant que je suis assistant sur scène, j'observe moi aussi la salle. Certains spectateurs prennent des notes. D'autres s'exclament de surprise. Quelques-uns tentent de braver les agents de sécurité pour prendre des photos de plus près. Et, en une poignée de minutes à peine, le public est à l’unisson pour nous offrir des applaudissements de remerciement. Il n'est pas rare que nous ayons un standing-ovation aussi. Nous tournons les talons et repartons dans nos coulisses sans un regard en arrière.


Aussitôt, nous nous remettons au travail pour défaire les coiffures du premier passage et poursuivre les préparations du show suivant. Le backstage fourmille d'une activité non-stop jusqu'en fin de journée. Chaque équipe ne ralenti que le temps de grignoter un sandwich.

Ce dimanche 11 septembre 2011, l'après-midi se veut formatrice. Ainsi, après la remise du prix HCF Trophy et la victoire de Anne Veck, les deux tableaux suivants, en coupe et en chignon, se font dans le calme et les explications de chaque geste coiffeur.

En fin d'après-midi, le spectacle s'arrête, la salle se vide, les coulisses se remplissent. Les mannequins s'amusent à se photographier avant qu'on leur retire leur tenues et coiffures ultra-extravagantes. Plusieurs personnes viennent derrière le rideau pour féliciter les coiffeurs, maquilleurs et stylistes. Ces derniers ne manquent pas de se congratuler entre eux.
Comme des petites fourmis toujours au travail, les assistants défont les dernières coiffures et rangent le matériel.

Vers 17h00, la valise bouclée, je quitte le Carrousel du Louvre, retrouve le soleil déclinant et l'air frais sur le visage, puis vais dormir un peu, heureux d'avoir participé, une fois de plus, à cet évènement majeur dans la mode française et internationale.

vendredi 5 août 2011

Jérôme Tiercelet

C'est place de la Bastille à Paris que Jérôme Tiercelet  me donne rendez-vous. Dans un restaurant très cosy avec de gros fauteuils en cuir, un tapis épais, des globes de cuivre au plafond et un léger jazz pour accompagner le tout.

Jerôme me raconte qu'avant d'être coiffeur, il a d'abord été mannequin, figurant pour film ou même animateur sur FunTV.
Au sein de ce milieu, il recherchait la célébrité et c'est son grand-père qui lui a soumis l'idée d'être coiffeur pour y parvenir.

Jérôme s'est alors lancé dans le métier en passant le CAP puis le BP en alternance. Très jeune, il a voulu quitter les salons de coiffure pour travailler dans les studios de photo.
Une période de galère a alors commencée avec certains photographes qui abusent de la crédulité et de la motivation de la jeunesse.

La ténacité de Jérôme a enfin payé lorsqu'il a pu coiffer pour la comédie musicale Autant en emporte le vent. Tout s'est vite enchaîné à la suitte: Loft StoryStar Academy et bien d'autres... Ainsi, Jérôme se crée un réseau.

En juillet 2007, Jérôme part pour Montréal où il développe une idée: Un Geste, un espoir. Il contacte quelques célébrités qu'il coiffe et habille pour un calendrier. Tous les bénéfices étaient prévus pour un hôpital. Ce projet le dépasse très vite et l'emporte dans une suite d'interviews à la radio, à la télévision, dans les magazines.
Il devient le coiffeur de la famille Dion.

Jérôme passe un temps à New York avant de retourner à Paris. Il y renoue des contacts avec photographes, stylistes, maquilleurs... et rencontre Kamel, manucure, qui le fait entrer chez B Agency.

Même si la coiffure reste son coeur d'activité, aujourd'hui, Jérôme Tiercelet développe aussi le stylisme. Sur cette idée, il propose des Ateliers de 4 à 6 heures sur 4 thèmes: coiffure, maquillage, vêtement et cuisine. Les personnes qui souhaitent y participer en groupe profitent de plusieurs professionnels qui se déplacent pour tout leur apprendre de leurs métiers respectifs.
Un bon moyen de passer une soirée originale, divertissante et utile en même temps!

mardi 1 février 2011

Le henné? On garde ou on jette?

Le henné! Bête noire ou colorant naturel adulé... Les avis sont souvent très tranchés.
Faut-il tout croire? Est-ce si dangereux? Est-ce un si bon soin?

On peut tout lire et tout entendre sur le henné. Moi-même, en commençant mes études en coiffure, on m'a appris qu'il ne faut surtout pas en utiliser. Et qu'un cheveux traité avec cette plante ne peut plus recevoir ni coloration, ni balayage, ni permanente, ni défrisage avant plusieurs mois, voire années.
Évidemment, à 16 ans, j'ai pris pour argent comptant ce que mes formateurs et enseignants m'ont dit.

Puis un jour, j'ai changé de salon de coiffure et suis arrivé dans une équipe qui travaillait depuis longtemps déjà avec du henné. Quelle surprise pour moi. Du henné dans un salon de coiffure!!!!Cela me semblait comme si on lâchait un animal enragé en pleine ville.
Et pourtant.....
L'expérience personnelle m'a appris à me méfier de ce que l'on m'apprend, justement.

Toujours discipliné, j'ai écouté les conseils de mes nouveaux collègues quant à l'utilisation de ce produit naturel. Par la suite, j'ai aussi fait mes propres recherches pour en savoir un peu plus sur le produit. Mais pas des recherches sur tous ces forums où chacun donne son avis en récitant ce qu'il a appris d'autres personnes.

Voila maintenant plus de 14 ans que j'utilise le henné au quotidien. Je l'ai fait rentrer dans plusieurs salons dans lesquels tout le monde en est toujours satisfait.

Alors qu'en est-il de ces soi-disantes interdictions d'usage?
Balivernes!!!
Le henné naturel apporte des reflets allant du doré au cuivré sur les chevelures. Il apporte ces reflets au même titre que n'importe quel autre colorant direct (langage de coiffeur: colorant sans oxydation). Sans oxydation, le henné n'a pas de pouvoir éclaircissant des pigments naturels du cheveux. Sans ammoniaque, c'est aussi un produit au pH acide qui n'altère pas la fibre. Bien au contraire!
Le henné dépose ses pigments en surface du cheveu. Ces pigments partent progressivement, au fil des shampoings. A l'instar d'un colorant direct...

Pour ce qui en est des autres services de salon de coiffure, les règles sont donc les mêmes aussi qu'avec un colorant direct. La matière n'étant pas altérée, le produit de permanente ou de défrisage sera choisi comme pour un cheveu naturel (s'il n'y a rien que le henné sur la chevelure). Lorsqu'on souhaite faire un balayage pour éclaircir, la partie non-traitée par le henné, en racines, ira vers le blond de façon normale. La partie qui a reçu le henné aura plus de mal à éclaircir, comme toute chevelure qui a eu un colorant. Rien de différent de ce que l'on connait déjà en coiffure.  Pour faire une coloration, ce sera la même chose: si la chevelure n'a pas été altérée par le henné, elle n'en a pas moins accueilli un reflet. Il faut donc travailler en fonction.

Quant au soin apporté par le henné, il est particulièrement efficace sur le cuir chevelu pour les problèmes de pellicules ou de racines grasses.


Pour ma part, j'utilise principalement le henné pour mes allongements de couleur.
Sur les racines, le henné n'aura pas suffisamment le pouvoir éclaircissant pour des cheveux foncés ni celui couvrant pour des cheveux blancs. J'applique donc sur les repousses un colorant choisi parmi toute la palette chimique que m'offrent les plus grands laboratoires, puis me sers du henné pour redynamiser les reflets et la brillance des longueurs. Pour une chevelure sensibilisée, je le mélange avec de l'huile de ricin.


A l'usage exclusif des salons de coiffure, le henné et l'huile de ricin peuvent être commandé aux Laboratoires Georges Boureche.

lundi 2 août 2010

Bosser en freelance, comment ça marche?

Parut sur Biblond n°14:


Il faut de l'audace pour se lancer en freelance, mais l'indépendance comporte bien des avantages. Comment s'y prendre? Est-ce fait pour vous? Rencontre avec trois coiffeurs solos d'horizons différents.

Matthieu Aussel, coiffeur studio et formateur freelance:
"Travailler en freelance me permet de me réaliser, de m'amuser, confie Matthieu Aussel. Ma carrière a trouvé un nouveau souffle."
Directeur artistique au sein du groupe Vog pendant sept ans, il bénéficie du réseau professionnel qu'il a tissé grâce à son expèrience de salarié: "Je connias des photographes, des maquilleurs, mais aussi des grossistes ou des académies. Cela m'a facilité la tâche." Hors primes, Matthieu Aussel gagne actuellement autant que lorsqu'il était salarié. Il a choisi le statut d'auto-entrepreneur, particulièrement adapté à sa situation. "Cela me permet de cumuler mon activité en freelance avec des jobs salariés occasionnels", précise-t-il. Un conseil pour ceux qui se lancent? "Créer un site internet digne de ce nom et surveiller son référencement."

Françoise Martin, coiffeuse à domicile
Après huit ans en salon, Françoise Martin s'est mise à son compte. Elle a créé une SARL, Freelence coiffure, et exerce majoritairement chez les particuliers. "J'ai construit ma clintèle grâce aux Pages Jaunes et à internet, explique-t-elle. Ensuite, il faut tout miser sur le bouche-à-oreille." Cette coiffeuse continue d'exercer en salon occasionnellement. Elle s'occupe alors des extensions. "J'apporte mes compétences en la matière. Cela facilite le quotidien du salon, qui dégage une marge sur ma prestation."
La plus grande difficulté du coiffeur freelance d'après elle? "Les périodes très calmes....", pendant lesquelles il faut prendre son mal en patience et continuer de prospecter.


Sergio Chessari jougle entre défilés, particuliers et photos
Après cinq ans de bons et loyaux services chez Toni & Guy, Sergio Chessari a choisi de travailler en solo. Il a ainsi gagné en liberté, ce qui lui permet de coiffer pour des défilés ou des photos, activités qui lui tiennent particulièrement à coeur. "Lorsque je coiffe à domicile, je dois apporter un service irréprochable, explique-t-il. La cliente qui choisit de m'appeler le fait pour la qualité de la coupe." Sergio Chessari a consolidé sa clientèle grâce au bouche-à-oreille: "Certaines clientes m'envoient beaucoup de leurs amies. J'ai également des clients que j'avais connus en salon, qui ont choisit de me suivre."