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dimanche 20 mai 2012

Effilage vs dégradé

Chaque jour, je rencontre des personnes qui veulent une coupe dégradée mais pas effilée, ou l'inverse, sans trop savoir quelle est vraiment la différence entre ces deux termes.

Dégradé et effilage sont, effectivement, deux choses bien distinctes et compatibles.

coiffure Bruno Weppe pour Any d'Avray

Une coupe qui n'a pas de dégradé est un carré. Ce qui concerne donc une très grande partie des coupes de cheveux. Le dégradé façonne la structure de la coupe en déplaçant les volumes et en les répartissant. Un dégradé léger gardera de la longueur sur le dessus de la tête pour positionner les volumes sur le bas de la coupe. Un dégradé important remontera les volumes. Les cheveux du dessus seront plus raccourcis.

Madonna coiffée par Orlando Pita
photo Mario Testino
stylisme Versace

L'effilage est un travail réalisé sur les pointes. Il permet d'effacer les lignes de coupe trop marquées, d'alléger les pointes afin qu'elles s’emboîtent mieux et que le coiffage en soit facilité.

coiffure Bertram Kainzner

Lorsque vous allez dans un salon de coiffure, l'important n'est pas d'utiliser le bon vocabulaire (que vous ne connaissez pas forcément), mais de bien expliquer ce que vous souhaitez et surtout ce que vous ne voulez pas!




mercredi 9 mai 2012

Coiffeurs orphelins

Il est né en 1928, à Londres d'un père grec et d'une mère espagnole.
Il a commencé à travailler comme apprenti coiffeur à l'âge de 14 ans.
Il a fait ses débuts aux côtés du grand coiffeur britannique Raymond Bessone.
En 1954, il a ouvert son premier salon à Londres.
Dans les années 70', il part à la conquète des Etats-Unis et y implante sa marque.
En 1980, le groupe américain Procter & Gamble achète son nom afin de développer une gamme de produits capillaires. 
Il a créé le célèbre "Bob", court, sans laque, brillant et facile à placer. 
Il a inspiré les plus grands coiffeurs du monde. 
Son style, très reconnaissable est aussi très copié, car apprécié. 
Aujourd'hui, Vidal Sassoon est décédé dans sa résidence à Los Angeles.

Nous pouvons tous pleurer cet homme qui a révolutionné notre profession. 
Notre plus bel hommage sera de perpétuer son style toujours aussi actuel.


mardi 1 mai 2012

1° mai, fête du travail

C'est au 16° siècle que le futur roi Charles IX a offert, un premier mai, un brin de muguet aux femmes qui l'entouraient. Depuis, le muguet est devenu le symbole du printemps.

Les grands mouvements politiques et sociaux du 19° et du 20° siècle  ont porté les ouvriers vers une journée qui leur est dédiée. En France, c'est en 1948, que le 1° mai devient officiellement "fête du travail".









vendredi 20 avril 2012

Ondul'Hair

Un outil assez peu connu est l'Ondul'hair. C'est un fer à boucler fait de deux tubes fins et mobiles, sans gouttière.
Il a été imaginé par Laetitia Guenaou (coiffeuse studio qui travaille dans le monde entier pour les plus beaux évènements avec le partenariat de L'Oréal professionnel) et est fabriqué par Velecta Paramount.

Ondul'Hair
L'Ondul'hair apporte une texture inattendue et très moderne, ainsi que beaucoup de volume. Il est aussi très facile à utiliser.

Par mèches plus ou moins fines, les cheveux (après séchage) sont enroulés en "8" autour des deux tubes chauffants. Quelques secondes suffisent à imprimer la forme sur la mèche.
Pour le coiffage, la chevelure peut rester ainsi pour un côté poupée glamour, avec simplement un voile de spray de brillance ou être brossée pour une ambiance sauvage et vaporeuse.

Coiffure réalisée à l'aide de l'Ondul'hair avec Laurent Micas
pour le centenaire de L'Oréal 

mercredi 18 avril 2012

Tendances 2012

Je ne te parle pas assez souvent des tendances de la mode alors que j'y suis aux premières loges.

Pour ce printemps, les coiffures se veulent luxueuses et raffinées.
Dans beaucoup de pays, la mode française est toujours adulée. Elle est vue comme l'élégance suprême. C'est cette même élégance qui revient. C'est comme si nous, coiffeurs français, étions chacun ambassadeur de la beauté "made in France".

Les coupes de cheveux sont structurées. Les coiffages ont une souplesse lissée et lumineuse. Le style est affirmé et se porte tel un étendard.

Les hommes ont des coupes nettes et des coiffures qu'ils accessoirisent de gel ou de spray pour un look irréprochable.

coiffure: Minda Florin
photo: Foto Mateiu
photo: Laurent Micas



mercredi 11 avril 2012

Quand la pollution n'est que flemme

Parlons un peu écologie et économies, autant financières que naturelles . Il y a plein de points sur lesquels il est facile d'économiser. Et ces économies sont bonnes pour tout le monde. Autant pour le portefeuille que pour la planète:

-changer les ampoules 50 watts pour des 15 qui éclairent autant.
-avoir des douchettes qui divisent la consommation d’eau par deux.
-trier les déchets (papiers, cartons, verres, emballages plastiques…).
-ne pas vider les seaux d’eau ménagère dans la rue mais dans les canalisations (seules ces dernières sont traitées, les autres partent direct dans nos rivières et nos mers).
-ne pas jeter les mégots, papiers ou chewing-gums à terre pour les mêmes raisons (les eaux pluviales partent direct dans la nature).
-préparer uniquement les quantités nécessaires de produit.
-éteindre la lumière des pièces inoccupées.
-…. Et bien d'autres encore auxquelles je n'ai pas pensées en écrivant.

dimanche 8 avril 2012

Para las canas

La majorité des femmes ont les cheveux teints. De façon plus ou moins naturelle, plus ou moins vive, selon les goûts et les choix de chacune.
Puis, une fois de temps en temps, dans les salons de coiffure, une de nos clientes nous demande d'arrêter la coloration. Elle veut laisser pousser les cheveux blancs et les assumer. C'est une tâche toujours très délicate. On doit jongler entre l'ajout de mèches foncées et de claires pour estomper la démarcation.
Une chevelure naturelle étant toujours plus claire sur les pointes qu'en racines, il est préférable de favoriser l'éclaircissement sur les parties encore teintées.
Mais ce travail n'est rien sans une grande dose de patience!

coiffure: Marjorie Hoche pour Salon Aiguille Annecy

jeudi 5 avril 2012

Lady Windemere

"Elle paraissait merveilleusement belle, avec son opulente gorge d'un blanc ivoirien, ses grands yeux bleu de myosotis et les lourdes boucles de ses cheveux d'or. Des cheveux d'or pur, pas des cheveux de cette nuance paille pâle qui usurpe aujourd'hui le beau nom de l'or, des cheveux d'un or comme tissé de rayons de soleil ou caché dans un ambre étrange, des cheveux qui encadraient son visage comme d'un nimbe de sainte, avec quelque chose de la fascination d'une pécheresse."


Extrait de "Le Crime de Lord Arthur Savile" par Oscar Wilde.

samedi 31 mars 2012

Que faites-vous de vos photos ?

Dans la presse spécialisée en coiffure et disponible en kiosque, les grosses enseignes de franchises sont presque les seules représentées. On y trouve tous les visuels de Dessange, Provost, Biguine, Tony and Guy et les autres. Mais très rarement des coiffeurs indépendants.

Dans la presse pro, les mêmes groupes sont encore très présents. Ces magazines publient aussi les visuels des coiffeurs sous contrat avec les marques (L’Oréal professionnel, Wella, Schwarzkopf,…)

Pourtant, dans les actualités de mes contacts Facebook, je vois, tous les jours, des images magnifiques. 
Que deviennent-elles ? 
A quoi servent-elles ? 
Je suis toujours étonné que  ces travaux ne soient pas plus exploités.
Alors que les journalistes des magazines professionnels n’attendent que ça ! Ils sont toujours en demande de nouveauté.
N’hésitez plus alors à leur envoyer vos dossiers de presse (par mail ou courrier postal).

lundi 19 mars 2012

Les grosses têtes

Il y a ceux qui sont managers et qui n'approchent plus les éponges ou le balai.
Il y a ceux qui ont tout compris et qui veulent absolument faire de la formation pour enseigner aux autres.
Il y a ceux qui sont trop forts pour rester en salon de coiffure et souhaitent se consacrer aux studios.
Il y a ceux qui ont un égo trop grand pour accepter d'être assistant d'un autre, mais ont eux-mêmes besoin d'assistants...


Oui, il y a beaucoup de stars  en coiffure qui croient en leur humilité comme d'autres croient en la vie sur Mars.

Quelque soit ce qui remplit nos journées, que l'on soit apprenti, coiffeur, manager, patron, enseignant, coiffeur studio ou coiffeur de milliardaires, il ne faut pas oublier que nous sommes tous, simplement, des coupeurs de cheveux.

dimanche 4 mars 2012

GEEK

Geek, nouvelle de Anthony Galifot


« Vous, au moins, on ne peut pas vous remplacer par une machine ! »
Tous les coiffeurs ont entendu cette phrase un jour, d’une cliente prise d’un accès d’admiration face à l’exercice de notre art.
Si elle savait que, parfois, je me considère comme une machine à force de répéter tout le temps les mêmes gestes Car qui peut prétendre être absolument concentré pendant une coupe ? C’est comme au volant d’une voiture, on pense à tout sauf à conduire. La liste des courses à faire, le repassage, les enfants, les devoirs, le timing, les factures à payer, et de temps en temps on entend :
« Vous vous rendez compte, ça fait deux mois qu’ils sont mariés ! »
Retour à la réalité, votre cliente vous parle du dernier article de Voici !
Moi, ce qui me branche, ce sont les beaux mecs, et quand je regarde les pages des magazines, par-dessus l’épaule de la cliente, je ne vois que la photo de l’Adonis, avec ses abdos en béton, courant sur la plage. Ça me change de ce qui me tient de fiancé à la maison ! Il m’énerve, Romain, à ne pas vouloir se bouger. C’est sûr que je ne verrai jamais ses abdos, à force de traîner sur le canapé avec son ordinateur ou sa console. Quoique depuis deux mois Romain passe la plupart de son temps libre dans le garage. « Je te prépare une surprise. » Et quand il en sort c’est pour se recoller sur un soi-disant programme qu’il met au point. Son métier est vraiment une passion. Il travaille dans une société d’ingénierie robotique et, loin d’avoir assez de sa journée, eh bien non ! il continue le soir. Heureusement que je ne ramène pas mes clientes à la maison !
Il n’a de cesse de dire que tous les métiers peuvent être adaptés à la robotisation, chose vérifiée dans notre société. Mais mon métier est artistique et nul ordinateur n’a la créativité ni la spontanéité d’un cerveau humain.

—Tu es prête ?
Devant le garage, les mains sur les hanches, il a le sourire aux lèvres.
—Je suis prête.
Il ouvre la porte et attend que je sois entrée pour allumer la lumière.
Et c’est là que je découvre… un photomaton avec une porte en guise de rideau.
— Tu sais, il y a plus simple pour me prendre en photo !
— Ce n’est pas un simple photomaton, installe-toi à l’intérieur.
Il ouvre et me fait asseoir sur le tabouret. La cabine est truffée de capteurs et de cellules, deux bras automatisés articulés sont fixés derrière le tabouret — un avec une sorte de petit stylo au bout, l’autre avec un tube et un flexible en plastique. Devant moi, un écran que je soupçonne tactile, une caméra, un petit haut-parleur à sa droite équipé d’un micro.
Il met la main sur la machine et actionne un interrupteur. Le programme se met en route et l’écran affiche : VEUILLEZ PATIENTER, SVP.
— Voilà. Je vais refermer la porte et te laisser avec ton nouveau collègue. Tu n’as qu’à suivre les instructions et te détendre. À tout de suite !
Mon nouveau collègue ?
TOUCHEZ L’ECRAN.
CHOISISSEZ VOTRE COIFFURE.
Il l’a fait…
Des modèles de coupe défilent alors, allant du plus court au plus long. Je les étudie, le choix est quand même un peu limité, mais je suppose que cela peut s’arranger. Il y a des coupes hommes et femmes. Le modèle n°25 retient mon attention, il correspond à peu près à la coupe que l’on m’a faite il y a un mois : un carré mi-cou, dégradé sur les côtés.
VEUILLEZ VOUS PLACER CORRECTEMENT, VOTRE VISAGE DOIT ÊTRE AU CENTRE DU CARRÉ.
NE BOUGEZ PLUS PENDANT LE SCAN TOPOMORPHOLOQIQUE.
Une trappe s’ouvre au-dessus de l’écran, et un faisceau assez plat de dix centimètres de largeur me balaye la tête, un peu comme les lasers des boîtes de nuit.
SCAN TERMINÉ.
VEUILLEZ NE PLUS BOUGER PENDANT LA COUPE.
Un bras métallique à l’extrémité en forme de sèche-cheveux vient se placer au-dessus de moi et m’aspire les cheveux vers le haut, un autre muni d’un stylo se positionne à l’oblique et émet un petit rayon de lumière rouge. Un mini laser ! Je n’y crois pas ! Il coupe la mèche étirée par l’aspirateur et s’éteint. L’aspirateur se déplace sur une autre zone et le processus recommence. Je me laisse faire, observe le mystérieux ballet des bras autour de moi dans le reflet de l’écran : je suis stupéfaite. Le laser opère suivant les mêmes schémas de coupe que sur nos livres de cours. Il termine par la frange qu’il coupe en élévation.
VOTRE COUPE EST TERMINÉE.
Et les deux bras reprennent leur position initiale.
Mon visage apparaît à l’écran et effectivement, j’ai la coupe demandée, sans coiffage, mais cela semble aller. Il règne dans la pièce comme une odeur de cheveux brûlés.
IL EST CONSEILLÉ DE FAIRE UN SHAMPOOING AVANT DE PROCÉDER AU COIFFAGE, MERCI D’AVOIR FAIT CONFIANCE À FASTCOIFF.
La porte s’ouvre, je suis incapable de bouger !
— Alors ?
— Faut détruire cette machine !
— Ah, ah ! Je croyais que les coiffeurs étaient irremplaçables !
— Et comment cette foutue machine sait-elle que la mèche est bien au bon endroit avec la bonne tension ?
— Sur le mur à ta droite se trouve un capteur relié à l’automate du robot. Il permet de régler les caractéristiques du bras telles que le débit d’aspiration. Si la mèche est récalcitrante, il augmente la dépression et donc l’effort de traction du cheveu jusqu’au résultat souhaité.
— Comment le laser fait-il pour ne pas couper le mur en face ?
— Il est programmé pour n’avoir qu’un faible rayon de portée. Le laser de départ est là pour scanner la topologie de ton crâne afin d’éviter de couper l’os occipital, par exemple !
Il se gausse, tout content de lui.
Moi, je suis dépitée. Ce que je n’aurais jamais cru possible vient de se produire !
Je sors un peu chancelante du garage. Il faut que je me lave les cheveux pour enlever l’odeur et vérifier la coupe après le séchage. Cela aurait mérité un peu d’effilage, mais c’est correct.
Romain m’attend dans le salon, une bière à la main.
— Il va falloir que tu me listes tout ce qui ne colle pas dans le détail. J’ai l’intention de peaufiner le Fastcoiff et de le présenter au prochain concours d’inventeurs Pépine à la Cité des congrès.
— Et si moi, je ne voulais pas t’aider… Tu crois que ça me fait plaisir de savoir que je vais être la coiffeuse la plus détestée du pays, tout ça parce que mon informaticien de copain s’est lancé un défi ? Imagine les répercussions sur la profession : le chiffre d’affaires va chuter dans les salons avec ce genre de machine, si on la met vraiment au point. Regarde le statut des photographes depuis que tout le monde peut se faire tirer le portrait dans n’importe quelle galerie marchande ! Je ne tiens pas à être responsable du chômage dans mon métier.
— Je comprends, mais admets que dans notre société, de toute manière, un jour ou l’autre quelqu’un aura la même démarche que moi. Il mettra au point un système légèrement différent mais avec le même résultat. Nous sommes dans l’air du « fast » : « fast food », « fast picture », « fast courses ». Pourquoi pas le Fastcoiff? …Alors, tu m’aides ou pas ?
Je soupire.
— Tu es lancé, et tu ne t’arrêteras pas tant que tu ne l’auras pas finalisé. Je n’ai plus vraiment le choix, de toute façon. OK, mais je me réserve le droit de changer d’avis, et tu devras en tenir compte ! Je veux que, dans les premiers temps, la machine ait un champ d’action limité. On ajoutera les fonctionnalités au fur et à mesure, sinon je ne signe pas !
— Tope-là !
En lui tapant dans la main, j’ai quand même l’impression de trahir toute la profession. Ils vont me tuer ! Je n’aurai plus qu’à changer de pays après ça !

Nous nous sommes mis au travail. La tâche était ardue. Il fallait prendre en compte les règles de sécurité, de législation, étoffer le catalogue pour présenter un choix plus en accord avec la tendance. Ça nous a pris environ deux mois, les dernières semaines étant consacrées à soigner le look du Fastcoiff, à le rendre plus chaleureux, à élaborer un panneau de mise en garde et de consignes, car il y avait à ce stade une longueur minimum de cheveux impérative sur la totalité de la chevelure. Romain a finalisé la machine en installant des coupe-circuits et en protégeant le programme contre d’éventuels piratages. Pour parfaire la sécurité, il a placé un petit œil électronique à l’intérieur afin de graver sur un disque dur toutes les prestations et prévenir les contestations éventuelles.
Nous avions en tête un troisième bras équipé d’une tondeuse pour les coupes courtes. Mais chaque chose en son temps, nous gardons plein de petites modifications en réserve afin de donner l’impression que l’automate est en perpétuelle évolution. Envoyer le détail de la machine accompagné d’un chèque, pour la demande de brevet à l’INPI, après une recherche d’antériorité, nous a assuré d’être bien les seuls à détenir les droits sur le robot.

Le palais des congrès de Nantes est en ébullition, il fourmille d’inventions en tout genre. Notre stand est placé au rez-de-chaussée, nous sommes stressés, impatients et avons une boule au ventre. Il y a un concours dont le jury doit passer dans la journée voir ce que proposent les exposants. Les visiteurs déambulent dans les allées, lisent, questionnent, testent les produits.
Première cliente : elle est un peu sceptique et a vraiment peur de rentrer dans la machine. Elle regarde à l’intérieur, demande à son mari si c’est vraiment sans risque. Romain explique le processus et la technique utilisée avec son langage chargé de mots que nous ne comprenons pas toujours, nous, simples utilisateurs. Un fois le mari acquis à notre cause, la femme s’engouffre dans l’habitacle et s’assoit. Je lui explique le fonctionnement, les (petites) règles de sécurité et referme la porte. Nous entendons de l’extérieur les bras et le système d’aspiration qui se mettent en marche. La séance dure environ dix minutes mais tout dépend de la complexité du schéma.
La cliente ressort ravie de l’expérience et, comme je l’avais prévu, se plaint un peu de l’odeur. Je l’emmène dans les toilettes. J’ai amené un bac de coiffeuse à domicile pour faire un shampooing aux testeurs de la journée. Un petit attroupement s’est formé autour de nous. Romain explique, à qui le veut, comment fonctionne l’automate.
Les jurés arrivent, demandent à lire la fiche technique. Ils s’installent à une petite table à côté et questionnent Romain pendant que j’exécute le coiffage.
C’est au moment où je coupe le sèche-cheveux que le bruit de l’aspiration du Fastcoiff attire mon attention. Inquiète, je me dirige vers l’appareil tout en appelant Romain.
— Qui est dedans ? demandé-je à la femme postée devant l’appareil.
— Mon mari.
L’aspiration se fait plus forte.
— Romain !
Encore plus forte.
— Qu’est-ce qu’il…
Un cri énorme, à glacer le sang, sort de l’intérieur. La dernière fois que j’ai entendu quelqu’un crier comme ça, c’était dans Saw !
— Bon Dieu, mais qu’est-ce qui se passe ? Fais quelque chose !
Romain appuie sur le bouton d’arrêt.
L’homme dans la machine tambourine à la porte pour qu’on lui ouvre, sa femme crie qu’on le sorte de là, les jurés arrivent avec un pied de biche, l’un d’eux force la porte verrouillée d’un geste sec.
Le client bascule en sortant de l’appareil,  du sang coule sur le côté gauche de son visage, il a une belle entaille sur le dessus du crâne, sa femme tombe dans les pommes.
Les pompiers arrivent peu après. Ils prennent en charge immédiatement le mutilé, s’occupent de désinfecter la plaie et de la préparer à la suture.
Tout est allé très vite et nous n’avons pas bougé. Tout notre travail vient d’être réduit à néant.
L’un des jurés s’approche.
— Vous nous devez des explications, et cela va sans dire que votre participation au concours s’arrête dès maintenant. Il y aura des poursuites, je vous préviens !
— On va savoir ce qui s’est réellement passé, balbutie Romain, j’ai une caméra à l’intérieur qui filme tout.
Nous visionnons le film sur notre PC portable. Il doit forcément y avoir une explication rationnelle. Et c’est en voyant l’homme que nous comprenons qu’il ne devait pas avoir lu les consignes affichées à l’entrée, pourtant écrites en gras : INTERDIT À TOUTE PERSONNE N’AYANT PAS AU MOINS CINQ CENTIMÈTRES SUR L’ENSEMBLE DE LA CHEVELURE.
L’homme était chauve. Après le scan, le bras a aspiré jusqu'à avoir de la matière à couper, le cuir chevelu s’est étiré comme dans le film Coneheads et le laser a découpé net la peau. À la première sensation de douleur, il s’est baissé pour se trouver à l’abri du laser et du bras d’aspiration.


Je me réveille souvent en voyant l’homme ensanglanté sortir de la machine en titubant. L’automate est dans le garage et y restera. J’ai été refroidie par l’incident, même s’il n’y a pas eu de poursuites et si nous avons été dégagés de toute responsabilité. Mais Romain m’inquiète.
— Qu’est ce que tu me caches ?
— Rien.
— Ne me dis pas rien, Romain. Tu es soi-disant resté tout l’après-midi à la maison, et quand je rentre rien n’est fait. Je ne parle pas du repassage, mais tu aurais au moins pu faire la vaisselle, et d’ailleurs, je ne suis pas ta bonne ! Alors, tu as fait quoi de ta journée ?
— J’ai bricolé…
— Quoi, une étagère ?
— Non.
— PARLE-MOI !
— Je continue de peaufiner le Fastcoiff. Ça te va ?
— Tu m’avais promis que si je n’étais pas d’accord, je pouvais te demander à tout moment d’arrêter ! C’est ce que j’ai fait !
— Tu te rends compte des progrès depuis le début de l’aventure ? Tout est possible, y compris, prévoir les cons ! Tu veux vraiment arrêter ? Parce que crâne d’œuf n’a pas lu les consignes avant de rentrer ! Non, désolé, moi je continue.
— Pas moi…
— J’ai avancé, tu sais. Tu ne veux pas voir ce que ça donne ?
— Non…
— Et bien ce sera malgré toi. Tu sais ce que ça signifie ?
— Oui je sais. Je ne changerai pas d’avis, cette fois-ci.
— Si ton métier est si créatif, pourquoi avoir peur d’une machine ?
— Peu importe. Moi je revois ce client avec son crâne tailladé.
— Ok, c’est dommage, mais aucune invention ne s’est faite sans dégâts collatéraux.
— Je ne te suis plus. C’est comme ça.
— Tu verras, un jour, tu regretteras. Mais quoi qu’il en soit tu étais là au début, je te coucherai sur les papiers.
— Tes papiers, je m’en tape. Moi je travaille sur l’humain, sur des gens vrais. Je les touche, c’est sans doute ce qui fait notre différence. Je les entends, les accompagne, chaque jour, les écoute, les aime, les devine, et travaille en fonction de leurs humeurs, leur apparence. La machine, elle s’en fout. Et c’est bien ça le problème, tu commences à être comme ta machine, incapable de prendre en compte les émotions, les décisions. Je ne peux pas vivre comme ça et ne pourrai vivre avec quelqu’un dénué de toute émotion.
— Moi si, je vis dans le binaire, et maintenant plus que tout. Tu dis que tu vis dans la créativité au quotidien, moi je n’ai qu’une création et elle va servir les autres. Que ça te plaise ou non. Et je réitère ce que j’ai dit, tu te voiles la face.
— Prends ta machine en partant.
— Réfléchis…
— C’est pas dans le programme.


***

Le pirate du Fastcoiff a été appréhendé hier après-midi. Le virus qu’il avait introduit dans l’appareil a provoqué la semaine dernière la mort d’une femme à Nantes. Le coupable, un homme âgé de 45 ans, a affirmé avoir voulu se venger après la faillite de son salon de coiffure. Il projetait de recommencer.
Le parc machines de la société Fastcoiff compte maintenant trente mille unités, réparties dans toute la France. Le nombre des salons de coiffure, lui, a chuté de 40% en dix ans (source : Chambre de l’artisanat). Un comité de surveillance sera constitué pour évaluer le système de sécurité de l’automate, afin d’éviter que cet acte ne se reproduise.
Actuweb, lundi 25 août 2031. 

© L'Atalante, 2012


Lire aussi l'autoportrait d'Anthony Galifot

lundi 21 novembre 2011

L’Empire du soleil levant rue Royale

Ils sont dans le hall d’accueil. Quelques-uns ont la curiosité de s’éloigner un peu du groupe pour nous regarder préparer les modèles de loin. Ils semblent ne pas oser s’avancer.  Timidité ? Discipline ? Les deux, peut-être…

Nous  préparons les couleurs des 4 jeunes filles puis le moment vient de démarrer la formation.
Ils sont tous installés, sagement. Un directeur de L’Oréal professionnel leur présente le groupe avec l’aide d’une traductrice. Dans les coulisses, un écran nous retransmet les images de la salle. Un instant après, Julie, Jean-David et moi-même sommes appelés par notre employeur afin de saluer notre assistance nipponne.
Le coiffeur-ambassadeur décrit chaque étape pendant ses démonstrations de coupe puis mes deux collègues se relaient pour aller sécher les cheveux des modèles.
Il est surprenant de voir ces 30 japonais, si sages jusque-là, se ruer pour toucher les chevelures et prendre des photos lorsque les coiffures sont terminées.  Ils semblent frénétiques. Avides d’informations. Et émerveillés de tout ce que nous pouvons leur apporter.
Au fil de la matinée, nous voyons les visages s’animer et s’illuminer. Ils enregistrent tout ce qu’ils peuvent et nous donnent en échange des sourires et des bravos.

photo: Laurent Micas


Après une pause pour le déjeuner, nous retrouvons nos 30 stagiaires répartis par deux sur des jeunes filles venues leur offrir leurs cheveux pour l’après-midi.  Nous avons chacun un groupe.


Dans ce genre de journée, nous avons l'habitude de voir des coiffeurs pressés de couper, ou qui veulent absolument nous montrer ce qu'ils savent faire. Là non. Nos japonais sont différents. Ils semblent..... "timides du ciseau". Nous devons les forcer un peu pour qu'ils osent dégrader les cheveux des modèles ou travailler les franges.

La journée ne s'en est pas moins terminée avec de chaleureux remerciements, des sourires, et des cadeaux....

dimanche 20 novembre 2011

Couturier dans l'ombre des perruques

Toutes les marques de cosmétiques et les grands groupements de coiffeurs créent des collections de coupe et de couleur deux fois par an. À la suite de quoi, ces collections sont présentées à travers le monde. Pour cela, différents coiffeurs affiliés à une maison ou une autre viennent assurer le show. Mais les mannequins ne défilent pas nues. Un styliste s'occupe de les habiller en fonction de la collection coiffure présentée.

stylisme: Bruno Guiot
photo: Duy Hà Minh
Bruno Guiot est de ceux-là. Il est dans les coulisses de tous les plus grands shows coiffure du monde. Bruno travaille (entre autres) pour la Haute Coiffure Française et L'Oréal professionnel depuis plus de 30 ans. Pour printemps-été puis pour automne-hiver, chaque année, la marque parisienne réunit une équipe qui étudie l'évolution des tendances. Il en ressort une collection de colorations capillaires et de coupes de cheveux. Bruno est associé à cette équipe et lui apporte son savoir et des idées de stylisme. Ensuite, le styliste travaille chez lui à la création d'une ligne de vêtements conçus spécifiquement pour être portés de Paris à Buenos Aires pour les shows bisannuels de L'Oréal professionnel.

"Je trouve très intéressant de pouvoir associer la robe à un événement ou un produit", me confie Bruno.

stylisme: Bruno Guiot
photo: Duy Hà Minh

Pour la dernière collection de la marque française, le styliste a eu l'immense honneur d'avoir Noémie Lenoir comme mannequin. Il a mixé les matières en utilisant de la dentelle pour des pantalons, de la chèvre d'Argentine pour les jupes. Il a aussi créé des manteaux en agneau de Mongolie.

Bruno est également présent au Carrousel du Louvre, chaque année, en février et en septembre pour les shows de la HCF. Pour ce groupement, il a travaillé avec les plus grands de la coiffure: Alexandre de Paris, Claude Maxime puis toute l'équipe de création que l'on connait aujourd'hui. Bruno me raconte que "l'échange avec tous ces artistes est toujours un émerveillement."

samedi 12 novembre 2011

Décollage immédiat

Cette semaine encore, je coiffe une personne qui me dit qu'elle veut du volume sur le dessus de la tête. Evidemment, elle a un cheveu plat au possible.
Après lui avoir révélé l'épouvantable réalité qu'aucune coupe de cheveux ne pourrait jamais contrecarrer la gravité et lui décoller sa chevelure qui prend le plus court chemin vers le sol, elle me pose alors LA question!!
"Que pensez-vous d'un décollement de racines? Est-ce une solution envisageable pour moi?"

Ah ce fichu décollement de racines!!! Il est comme le saint Graal: tout le monde le cherche; personne ne l'a jamais trouvé.

Au fil des modes et des décennies, la femme est passée d'une mise en plis à une permanente puis à un brushing.  Chaque transition ne s'est pas faite du jour au lendemain. Il a fallu que les coiffeurs trouvent comment faire tenir dans le temps un brushing comme une mise en plis. On a donc travaillé sur des cheveux permanentés afin que les boucles artificielles apportent une meilleure tenue du brushing et un volume en racines.

Cette permanente dont le but était de soutenir un coiffage et non d'être bouclée en soi s'est faite plus légère. Avec des produits moins agressifs, des bigoudis de toutes formes,...
Et nous l'avons appelée "décollement de racines"!!! Jamais une appellation n'a été si mal donnée car chaque personne qui en a fait un jour peut témoigner que le décollement de racines apporte du volume pendant deux semaines maximum et des boucles sur les longueurs pendant très longtemps.

Si on prend cette dénomination au pied de la lettre: décoller les racines et uniquement ça, c'est une chose irréalisable à ce jour. Je précise "à ce jour", car si on m'avait dit 10 ans en arrière qu'on pourrait lisser le cheveu sans l'abîmer mais en lui apportant un soin, je ne l'aurais jamais cru. Et aujourd'hui ça existe avec le soin lissant brésilien à la kératine. Alors peut-être qu'un jour nous pourrons enfin "décoller les racines"... En attendant ça reste une légende urbaine.

Photo: Andreas Licht
Maquillage: Maki Kojima
Coiffure: Jonathan Dadoun
Mannequin: Jeffrey

mercredi 9 novembre 2011

Chris Birch, ancien rugbyman, nouveau coiffeur

Âgé de 26 ans, Chris Birch est banquier, rugbyman, en couple et pèse 120 kg lorsqu'il fait une mauvaise chute après un saut périlleux.

Il reste inconscient plusieurs jours avant de se réveiller gay. Il déteste alors sa vie précédente et change tout.
Chris a quitté la banque pour débuté une carrière de coiffeur. Il habite alors avec son petit ami au-dessus du salon de coiffure et à perdu 50 kg.

L'AVC de ce jeune homme a mis à jour des envies et des goûts cachés dans l'inconscient jusque-là.


info disponible sur MailOnline et sur Tétu.

vendredi 4 novembre 2011

Assurance qualité...

Dans les salons de coiffure, chacun fait tout son possible pour garder le lieu et le matériel rangé et nettoyé. Chaque coiffeur est plus ou moins consciencieux sur ce point et dans les moments de travail intense comme les vendredis ou les samedis, la tâche devient plus difficile à être respectée.

Pierre Barré a travaillé dans plusieurs salons et a vu les petits défauts que chacun peut avoir: linge réutilisé avant lavage, lames de rasoir non changées,...
Après avoir aidé les salons dans lesquels il pouvait exercer, Pierre a voulu aider la profession dans son ensemble en créant l'association Hygiène Plus en 2005. Il est entouré d'une qualiticienne, d'un infectiologue, d'une infirmière hygiéniste et de professionnels de la coiffure, de l'esthétique et de l'effraction cutanée. Ensemble, ils ont défini le degré nécessaire d'hygiène entre l'exigible et le réalisable ainsi que les différents protocoles.
La prise de conscience et la responsabilisation du professionnel sont essentielles.


Trouvant cette initiative hautement intéressante, j'ai posé quelques questions à Pierre:

Laurent Micas: Qu'apportez-vous concrètement comme aide aux entreprises qui souhaitent votre label?
Pierre Barré: Pour le professionnel :
- Un accompagnement dans la prévention des risques professionnels, des affichages obligatoires, ainsi dans la mise en conformité avec les obligations réglementaires,
- Une valorisation du professionnalisme,
- Des formations Hygiène et Qualité (prochainement),
- Une meilleure fidélisation des clients,
- Un nouvel outil de communication, de prospection,
- La Charte qualité Hygiène, les visuels associés.

Pour les consommateurs :
- L'assurance de prestations en toute sécurité : linge propre, matériel désinfecté,
- L'identification des consommateurs à un organisme référant en matière d'hygiène.

LM:Vous êtes une association, quels sont les frais d'inscription?
 PB: Les droits d'entrée sont de 100€ et 50€/an après avoir validé le questionnaire préalable (le nouveau est en ligne).
Avec des produits d'hygiène adaptés, l'agrément revient seulement à quelques centimes d'euros par client.
(matériel pour emballer les brosses de façon individuelle, spray et lingettes désinfectantes, rasoirs à usage unique et en emballage individuel pour la taille du duvet).

LM: Faites-vous de la communication pour vos adhérents?
PB: Très prochainement, les établissements Approuvés seront référencés sur le site Hygiène Plus.
Le logo de vitrine, annuel, permet de donner une visibilité aux clients, passants et clients potentiels.
La possibilité pour le salon Approuvé d'utiliser le logo sur son site web et dans sa communication, dans le respect du règlement d'usage de la marque collective H+.



jeudi 27 octobre 2011

Je coupe mes cheveux à la pleine Lune

La Lune a une grande influence sur notre monde. Sur nos océans, surtout.
Comme "la matière attire la matière" (c'est la gravité qui nous permet de garder les pieds collés au sol ou que l'eau coule toujours vers le sol), notre planète se tord à chaque instant pour adopter une forme de ballon de rugby sous l'influence de son satellite. Ce dernier subit une torsion identique. Cette forme ovale se déplace en suivant la position de la Lune. Si l'élasticité de la terre est assez faible, celle de l'eau l'est beaucoup plus, ce qui nous donne un effet de marée qui tourne autour du globe. En un lieu fixe, cet effet se reproduit deux fois par jour, chaque jour, que la Lune soit pleine, noire ou en croissant.


Il faut tordre le cou aux idées reçues.
Ainsi, si notre astre doit avoir la moindre influence sur notre corps ou nos cheveux, c'est une influence qui doit revenir deux fois par jour et non à la condition d'une coupe à une certaine date.
Par ailleurs, vu la distance qui nous sépare d'elle, l'influence physique que peut avoir la Lune sur notre corps est 10 fois moins que celle de la personne située à côté de nous. 


jeudi 20 octobre 2011

Mes cheveux frisent, je fais quoi avec?

Ils moussent. Ils crêpent. Ils gonflent. Bref, ils rendent la vie dure.
Mais comment faire pour avoir de belles boucles qui tiennent toute la journée?

Il faut apprendre à les écouter puis à les dompter.
Ça commence par le choix des produits de coiffage. Les cheveux dont les boucles retombent trop vite nécessitent un maintien qui peut être apporté par un gel fixant. Small Talk de BedHead ou Fix Moove de TecNi Art conviennent bien pour cette utilisation. Ils permettent de maintenir les boucles en place, sans qu'elles retombent dans la journée.

D'autres chevelures ont tendance à prendre vite du volume (trop). Les cheveux montent en frisotis sur la tête. Il faudra alors choisir un produit qui facilité le lissage de la fibre et l'alourdisse un peu. Smooth Ultime de Texture Expert est idéal pour cet usage.

J'ai souvent entendu parler d'une gamme de chez Catwalk: Curlesque. Je n'ai jamais en l'occasion de la tester mais il parait qu'elle est top pour les cheveux frisés.


coiffure: Ryan Paul Turner
maquillage: Maxime Poulin

Ensuite, il faut apprendre à bien travailler tous ces produits.
Là encore, les techniques sont différentes selon le degré de frisure des cheveux.

Lorsque les boucles sont trop lâches, il faut les remonter au maximum. Après avoir réparti un produit fixant, les cheveux doivent être séchés avec le minimum de ventilation. C'est dans ce cas que l'embout diffuseur du sèche-cheveux est indispensable. Les mèches doivent être déposées enroulées sur elles-mêmes dans le diffuseur pour le séchage afin de dynamiser les boucles. En aucun cas, il ne faut froisser ou secouer la chevelure. Ce geste casserait les boucles pour une mousse inélégante.
Afin que la coiffure tienne parfaitement la journée entière, les cheveux doivent être totalement secs à la fin du coiffage. On peut rajouter un peu du produit fixant à la fin du séchage.

Du côté des cheveux trop mousseux, trop volumineux, il faut parvenir à calmer le jeu. Après l'application du coiffant sur les cheveux mouillés, on doit simplement les peigner et les mettre dans le mouvement souhaité puis ne plus les toucher. C'est parfois cela le plus difficile: ne rien faire. Si jamais, on passe la main dedans ou si on secoue la chevelure, les boucles cèdent la place à de volumineux frisottis.

coiffure: Bruno Weppe pour Vog