vendredi 3 février 2012

Jean-Yves, de 9h à...

La jeune fille installée au bac à shampooings m'explique qu'après une première visite en août, elle a choisi de revenir aujourd'hui pour sa coupe. Anaïs, qui lui lave les cheveux, est venue à la rencontre de Jean-Yves en répondant à une annonce. Le salon ouvrait juste. Ce salon qui en constamment en travaux depuis trois ans. Jean-Yves s'en charge lui-même, weekend après weekend. Il peint les lambris, il monte un mur de pierre, il chine de nouveaux objets de décoration,... Au point que c'est devenu un des sujets principaux de conversation. "Alors, quoi de nouveau depuis la dernière visite? Qu'est-ce qui a changé?", questionnent les clients.


Juste avant d'entrer dans le salon, j'ai d'abord été frappé par les inscriptions sur la porte:

Comment?
sans rendez-vous
Quand?
de mardi à samedi
de 9h à ...

Ces trois petits points représentent bien Jean-Yves qui ne se contente pas des "petits horaires". Il travaille, simplement, et tant que ça lui plait. Dans cet état d'esprit, Jean-Yves et Anaïs ont coiffé pendant un an et demi lors des soirées Rainbow Power, les dimanches soirs. Et avant d'être à Nice, Jean-Yves animait des shows pour Sebastian à Paris ou ailleurs. Plus jeune encore, il avait commencé en participant à une édition du Mondial Coiffure Beauté avec un employeur aquitain.


Aujourd'hui, les journées au salon n'ont donc pas de limites arbitraires. Jean-Yves non-plus. Dans son travail, il n'aime pas se cantonner. Il ne recule devant aucune demande. Jean-Yves a donc fait le choix de ne pas mettre en avant une prestation au détriment des autres. C'est un coiffeur complet. Et ses clients sont ravis de cette ouverture d'esprit. Ils n'hésitent pas à le lui dire. En direct au salon, mais aussi sur le site de Qype où il est le salon le mieux référencé de France.

Lorsque je demande à Anaïs ce qu'elle imagine pour l'avenir du salon, elle pense à faire des nocturnes afin de toucher une autre clientèle. Jean-Yves, lui, l'esprit toujours aussi libre, fourmille d'idées qui vont du développement du salon niçois à un retour à Paris.

L'avenir est plein de surprises et ce jeune coiffeur aime se laisser surprendre.



jeudi 2 février 2012

Do you hear me?

Lorsque j'habitais à Bordeaux, L'Oréal professionnel me contactait parfois pour animer des journées ou des soirées pour de la formation ou de la promotion.


Une de ces interventions avait pour public les enseignants des écoles de coiffure de l'agglomération bordelaise. Ce jour-là, alors que j'effectuais une coupe de cheveux, le professeur d'une école privée me demande si la technique que j'utilisais à l'instant portait un certain nom anglais, trop long et trop compliqué pour que j'ai pu le retenir. Ma réponse l'a laissé pantois: "Je l'ignore". Effectivement, lorsque j'avais moi-même appris ce geste, la personne qui me le transmettait ne l'a pas nommé et je n'en ai jamais eu besoin. C'est pourquoi, à mon tour, je ne pouvais pas renseigner ce professeur. Je lui ai simplement dit que c'était "une forme d'effilage".

Depuis, j'ai très souvent entendu des coiffeurs, formateurs ou non, donner un nom anglais à une technique de coupe, de coiffage ou de balayage. Mais qu'elle est l'utilité d'apporter une identité d'outre-Manche ou d'outre-Atlantique à un geste réalisable dans le monde entier? Cet appellation apporte-t-elle une quelconque valeur ajoutée? Rend-elle plus professionnel ce geste?

Il est amusant de savoir que l'inverse se produit aux Etats-Unis où le balayage, dit Tye and Die ici, est appelé Ombré Hair, là-bas.
A croire que, dans tous les pays, on a besoin d'exotisme dans le travail

vendredi 27 janvier 2012

Malentendant à l'écoute de ses clients

Au printemps 2010, Charlélie Desrumeaux, coiffeur à Saint-Denis (Réunion) participait à un concours coiffure sur Facebook avec l'image d'une Geisha très sobre et élégante.  Depuis, le coiffeur a également été mis en avant par le site d'informations de la réunion linfo.re à l'occasion de la journée du handicap. En effet, ce jeune figaro est malentendant.

Charlélie Desrumeaux

Laurent Micas: Ton handicap est de naissance?
Charlélie Desrumeaux: Oui, et je vis parfaitement avec cette différence, si différence il y a. Car je ne connais pas le vrai son des entendants. Ça reste un monde méconnu pour moi. 

Laurent Micas: Est-ce difficile d'être coupé des autres?
Charlélie Desrumeaux: Non, les appareils auditifs me raccordent aux entendants. Et, si je veux, j'ai la chance de pouvoir couper ce lien lorsque je veux être dans le silence. 


Laurent Micas: Avec un orthophoniste, tu as appris a parlé. Ce ne doit pas être facile.
Charlélie Desrumeaux: C'est un peu comme si tu apprenais le chinois. Tu n'as aucun repère. Et moi j'ai appris le français car ma "langue maternelle" est le monde des sourds. Je lis aussi sur les lèvres. Ça aussi, il m'a fallu l'apprendre.

Laurent Micas: Tu "entends" alors ce que les gens murmurent?
Charlélie Desrumeaux: En quelques sortes. Mais je l'explique à mes clients et ensuite ils font attention.

Laurent Micas: As-tu eu des clients qui refusent que tu les coiffes à cause de ta surdité?
Charlélie Desrumeaux: Non. Souvent, ils ne font pas attention, ne remarquent qu'une légère différence dans la prononciation et me demandent d'où me vient cet accent, si je suis anglais...


Laurent Micas: Tu ne travaille pas que dans ton salon, tu es aussi créateur d'images.
Charlélie Desrumeaux: Effectivement, je fais parfois des shootings pour les magazines réunionnais et je coiffe des journalistes de la chaîne de télévision locale. Mais tout cela prend beaucoup de temps et j'ai un salon à tenir! Dans ce dernier, je travaille seul, avec mon ami à la réception. 

Laurent Micas: C'est un choix d'être seul coiffeur?
Charlélie Desrumeaux: Oui, dans le salon précédent, j'avais interrogé mes clients à ce sujet. Chacun voulait pouvoir profiter d'un espace privatisé où il serait seul. Cela crée un rapport de proximité entre eux et moi, dans une ambiance très familiale.

Laurent Micas: Y a-t-il une chose à laquelle tu penses pour conclure?
Charlélie Desrumeaux: Oui, que même un sourd, ou tout autre handicapé, peut surmonter ce handicap pour intégrer le monde de la coiffure et s'épanouir.




jeudi 26 janvier 2012

Toi, tu es plutôt gel ou cire? (1° partie: gel)

-Je coiffe avec du gel? de la cire?
-Euh??? Je ne sais pas . C'est quoi la différence?


Ça marche à tous les coups! (ou presque) Très souvent, les hommes sont mal informés sur les produits coiffants alors ils ne savent jamais vraiment lequel prendre ni comment les alterner selon les longueurs qu'ils ont ou les coiffages qu'ils souhaitent.

Baptiste Giabiconi

Traditionnellement, les gels sont toujours les plus utilisés. Le premier point commun à tous les gels est qu'ils sont conçus à base d'eau.  Ils seront utilisés alors pour des coiffages qui tolèrent d'être mouillés (si tu as les cheveux frisés, que tu les lisses aux plaques, ne mets pas de gel: ça les ferait refriser). Cette base aqueuse apportera toujours un effet brillant et plus foncé aux cheveux.

Ensuite, il faut savoir quel gel choisir. Comment trouver celui qui nous convient?
Dans les différences entre gels, il y a le pouvoir de fixation. Ceux qui sont dits "à effet mouillé" n'auront qu'une très faible fixation, laissant la chevelure assez libre de ses mouvements, comme Aqua Gloss de L'Oréal professionnel.
Ce pouvoir fixant peut aussi être très fort et permettre de tenir droites des crêtes de plusieurs centimètres.

La quantité d'eau entrant dans la composition des gels est aussi un facteur de choix. Avec plus d'eau, les cheveux sont alourdis (bien pour réduire un volume naturel trop important). Avec moins d'eau, le gel sèche plus vite et la fixation en est plus efficace et rapide (idéal pour les crêtes). Hard Head de Tigi a un temps de séchage et une fixation très rapides.

Orlando Bloom

mercredi 25 janvier 2012

Vampirique

L'Alsace est une région pleine de talents. Parmi ceux-ci: Kevin Menyhart. Ce jeune coiffeur travaille dans le salon de Maxime Dubois (champion de France 2007)

Pour sa participation aux Hairdressing Awards, Kevin a choisi de mettre en images une femme-vampire. Il l'a voulu démente et extravagante. Pour cela, le maquillage est poussé à l'extrême et les cheveux sont dans un roux flamboyant. Kevin a habillé son vampire de peaux: cuir et fourrure.


Coiffure: Kevin Menyhart
Photographe: Daniel Marc
Modèle: Cami Mouzet
Maquillage: Maxime Dubois

dimanche 22 janvier 2012

Les Etoiles de la coiffure

Parce qu'il y a ceux qui participent et ceux qui organisent, Jérémy Ken se lance dans l'aventure et crée son évènement: une journée pendant laquelle les concours coiffure s'enchainent.

Pour Les Etoiles de la Coiffure, Jérémy et Céline ont imaginé 5 catégories de concours. Avec de la coupe homme, femme, du coiffage, de la couleur... Ainsi que des rencontres avec les institutions régionales et professionnelles, des défilés...


Laurent Micas: D'où t'est venu l'idée d'un concours / défilé? 
Jérémy Ken: Nous sommes deux jeunes passionnées de coiffure et de concours. Nous avons voulu mettre en adéquation notre engouement commun avec le plaisir de faire rêver les personnes. Nous souhaitons donner une nouvelle image aux concours. Une image plus dynamique. 

Laurent Micas: Où se déroulera cet évènement? 
Jérémie Ken: A Arras, dans la Pas-de-Calais. Nous avons choisi l'Atria, une salle proche de la gare afin que les participants et les spectateurs puissent facilement venir. Arras est à seulement 50 minutes de Paris en train. Et ce sera le 1° avril!

Laurent Micas: Une telle organisation ne s'improvise pas. J'imagine que vous êtes bien entourés?
Jérémie Ken: Oui, nous avons de nombreux partenaires dont L'Oréal professionnel, L'Académy by Jean-Marc Contreras, Jbar distributeur coiffeur et esthétique, la commune d'Arras, Sylvie Facon, Studio Fun et bien d'autres. Nous aurons l'honneur d'accueillir Jean-Marie Contreras, Pierre Rasseneur, Sylvie Facon,...

Laurent Micas: Que souhaitez-vous mettre en avant avec Les Etoiles de la Coiffure?
Jérémie Ken: Nous voulons valoriser la coiffure et l'ensemble des métiers liés à la mode, à l'image, au bien-être... Les étudiants seront associés à ce concours grâce, notamment, à la présence des écoles de coiffures de la Communauté urbaine d'Arras qui auront un espace pour informer les jeunes intéressés par ces filières. Durant cette journée, nous organiserons des rencontres entre étudiants, professionnels et passionnés. Tous ensemble, ils pourront rivaliser sur la technique mais aussi sur l'originalité et la créativité. Le public est, bien évidemment, invité à venir assister gracieusement à ces échanges et aux épreuves de concours. 

Laurent Micas: Comment les personnes intéressées peuvent-elles s'inscrire?
Jérémie Ken: Le règlement et le bulletin d'inscription sont téléchargeable sur optimumformation.fr. Pour la partie interactive, il faut aller sur la page Facebook "Les Etoiles de la Coiffure 2012". 



samedi 21 janvier 2012

Le Kult du Rock (et de la coiffure)

Rien ne se perd, tout se transforme.
C'est ainsi que lorsque le salon niçois Rock des Coiffeurs, a fermé ses portes, son énergie est restée vivante, ranimée par les anciens employés du salon.


Magali, varoise d'origine, a fait son apprentissage sur Nice avant d'intégrer l'équipe de Rock des Coiffeurs. Elle a pu s'y épanouir pendant 4 ans avant que celui-ci ne ferme.
C'est alors qu'elle a choisi d'ouvrir son propre espace: Kult de la Coiffure. Un salon dans lequel elle a investi toute sa force professionnelle. Elle a souhaité recréer l'énergie et l'ambiance qui lui plaisaient tant dans son ancien salon en y ajoutant sa touche d'organisation.


Lorsque je suis venu à la rencontre de Magali, j'ai découvert un local où tout inspire à la convivialité. Pêle-mêle dans ce salon aux pierres apparentes, je vois un vieux vélo accroché à la balustrade de la mezzanine, un Bouddha, un lustre baroque, un drapeau arc-en-ciel, une horloge de gare, des silhouettes de magazines découpées et collées partout sur les murs de l'escalier et, surtout!, trois visages souriants qui m'accueillent chaleureusement.


Aimant connaitre tous les points de vue et avis différents, j'ai alors interrogé Christophe et Jennifer (Antoine était au CFA ce jour-là), employés de Kult de la Coiffure:

Laurent Micas: Comment êtes-vous arrivés dans ce salon?
Jennifer: Je passais devant. J'ai eu comme un déclic en voyant la vitrine: c'était le salon que j'imaginais pour moi. Dès que j'ai pu, je suis revenue pour me présenter à Magali chez qui j'ai fait quelques stages avant de faire un contrat pour mon BP. 
Christophe: Je travaillais à Saint-Laurent-du-Var, Magali avait entendu parler de moi par des clientes et elle m'a appelé directement afin que nous nous rencontrions. Le contact a été immédiat entre nous deux. 



Laurent Micas: Qu'appréciez-vous particulièrement dans le salon Kult de la Coiffure
Christophe: Le travail y est fini, précis et jamais bâclé. Tout s'y fait de façon simple et sincère. 
Jennifer: J'aime beaucoup l'ambiance et le relationnel ici. La clientèle est plutôt jeune, nous nous comprenons alors assez facilement. 

Laurent Micas: Quel conseil voudriez-vous partager aujourd'hui?
Christophe: Osez!  Osez faire des choses inattendues. Stoppez l'auto-censure. Autant pour les coiffeurs que pour nos consommatrices. 


Laurent Micas: Et côté produits?
Jennifer: J'ai une grosse clientèle masculine. Et sur les hommes, j'utilise souvent Totaly Baked de Tigi. C'est une mousse "meringue" texturisante qui s'applique sur cheveux humides. En séchant, les cheveux ont un galbe et un volume très intéressants et faciles à placer. 

Laurent Micas: Je vous sens tous les deux très impliqués dans ce salon. Dans quelle direction aimeriez-vous que Magali fasse évoluer Kult de la Coiffure avec vous?
Christophe: J'aimerais que nous développions un pôle maquillage. C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup. J'aime à m'y essayer. Le maquillage me semble complémentaire de la coiffure. 


Pendant cette entrevue, Magali, appliquée, continue de s'occuper des clients. Je la vois prendre son temps dans les finitions de son travail. Elle discute et rit avec tous, tout en gardant un oeil sur les couleurs et balayages.
Je reviens à elle pour lui poser cette ultime question: Quel avenir imagines-tu pour ton salon et toi?
Magali: Dans un premier temps, j'aimerais pouvoir changer de local. Trouver quelque chose de plus grand et de mieux placé dans Nice. Ainsi, je pourrais aussi agrandir l'équipe. Ensuite, je voudrais ouvrir un autre salon à l'étranger et pouvoir imaginer des échanges entre les deux.... Un jour...

lundi 16 janvier 2012

Les soldes à Bordeaux

A Bordeaux, un petit groupe de salons né il y a une dizaine d'année m'est cher au coeur: L'Essentiel.
Aujourd'hui, ce sont les soldes au salon L'Essentiel de Bordeaux-Bastide. Chaque semaine, une nouvelle offre.

Côté produits:
-30% sur les lisseurs GHD
-15% sur l'ensemble de Tigi
-10% sur la gamme de maquillage Studio 78 (produits bio, label ECOCERT)
-10% sur les produits d'esthétique ar457

Côté prestations:
-15 euro pour l'achat d'un bon cadeau
-10 euro sur chaque soin esthétique

Alors profitez-en vite! C'est jusqu'à la fin légale des soldes.

Et, comme dans le vêtement, il y aura une "braderie": tout une soirée, vous pourrez faire l'économie de 50% sur la marque Tigi et de 20% tous les autres produits disponibles dans le salon. Un tirage au sort sera également organisé afin de faire encore plus de cadeaux!!!

Salon L'ESSENTIEL
BORDEAUX BASTIDE:

31 avenue Thiers
05.56.86.20.08