dimanche 27 janvier 2019

INsight a la cote en salon

L'homme vit sur Terre comme une mouche sur une ampoule. Il s'agite autour de ce globe qui le fascine sans se rendre compte qu'il court à sa perte. Bien des maux sont irréparables. Mais nous ne sommes pas obligés de suicider l'humanité, toute la vie terrienne (et tout le reste), juste pour un peu d'argent en plus. En revanche, les actions pour faire marche arrière sont urgentes, à notre époque. C'est pourquoi j'entame une série d'articles sur le changement écologique au sein de la coiffure.


Pour ouvrir le bal, j'ai demandé à Valérie Bentolila qui tient Côté Salon à Nice, de bien vouloir se prêter au jeu de l'interview. J'avoue que je ne suis pas allé chercher très loin pour ce premier entretien: Valérie est mon employeur. Je travaille pour elle depuis un peu plus d'un, avec un plaisir au quotidien.

Valérie Bentolila à Côté Salon
Laurent Micas: Valérie, tu réalises, toi aussi, combien la nature est impactée par les innombrables nuisances humaines. Je sais que tu as déjà changé quelques unes de tes habitudes.

Valérie Bentolila: Oui, comme tu le soulignes, la Terre est très salie, la nature est abîmée et détruite par la pollution, l'industrie et beaucoup de choses.Cela fait 2 ans que j'ai commencé à utiliser des colorations végétales. C'est un service long à faire; le résultat est parfois instable; mais c'est tellement plaisant de ne pas utiliser de pétrochimie, de ne plus respirer toutes ces émanations de produits.

LM: Les clientes adhèrent-elles facilement à l'idée de faire du végétale?

VB: Lorsqu'on leur en parle, la première fois, elles adorent. Beaucoup sont tentées. Mais le végétale a ses limites. Et nous ne pouvons pas obtenir tous les résultats. Certaines clientes préfèrent alors rester aux colorations chimiques pour avoir le résultat qu'elles souhaitent. Celles qui veulent éclaircir leurs cheveux ou celles qui détestent les reflets chauds restent aussi fidèles à la chimie. Mais, l'idée du végétale avance doucement dans le salon. J'ai bon espoir.

LM: Y a-t-il d'autres points sur lesquels tu réduis ton impact planétaire?

VB: Des petites choses faciles à faire: Je n'utilise plus systématiquement la voiture. Je viens parfois travailler à pieds. Lorsque je ne suis pas chargée et si le climat le permet. Ça me fait déjà une belle économie d'essence! Nous avons aussi instauré le tri des déchets (en espérant qu'ils ne finissent pas entassés en Chine). Depuis presque un an, nous travaillons avec la marque INsight qui est aussi dans cet optique.

INsight à Côté Salon



LM: Parle moi un peu de ces produits. Que propose INsight?

VB: Cette marque est très complète. Avec des shampooings et des soins, mais aussi des produits techniques: couleurs, poudre éclaircissante et autres. La gamme d'entretien est variée avec des shampooings, des conditionneurs, des masques et des traitements qui répondent à beaucoup de demandes de mes clientes. Et des miennes, aussi. 

LM: Qu'ont-ils d'"écolo"?

VB: Les shampooings sont composés à 97 ou 98% de produits naturels. Et souvent bio. Les formules ne contiennent pas de colorants, pas de parfums chimiques, pas de paraben, pas de conservateurs. J'en oublie, mais on peut considérer que les perturbateurs endocriniens et les produits cancérigènes sont bannis. Les flacons sont en plastiques recyclables, comme tous. Mais surtout, ils sont en plastique recyclé! Ce qui est assez rare. Tout est fabriqué en Italie, donc à proximité de Nice. Les formules ne sont pas testées sur les animaux et ne contiennent aucun dérivé animalier.


LM:
 Quel est le regard de tes clientes sur ces produits?

VB: Elles aiment beaucoup. Comme le tarif est raisonnable, elles ont facilement fait un premier achat pour essayer. Maintenant, elles en redemandent. Elles adorent la légèreté. Leurs cheveux ne sont pas alourdis. Elles sont enchantées par la facilité d'utilisation avec les flacons à pompe. Et mes clientes sont, elles aussi, de plus en plus, conscientes de l'importance de faire attention à notre environnement en maîtrisant et en ciblant mieux notre consommation. 

LM: As-tu des chouchous, chez INsight?

VB: Oh oui! Je suis fan de la gamme AntiOxydant. Elle lutte contre les agressions extérieurs en débarrassant les cheveux de tous les polluants qui s'y agglutinent. Et le doux parfum à la carotte est un régal. 

Valérie Bentolila à Côté Salon
LM: Merci Valérie. On peut donc te retrouver en direct à Nice, à Côté Salon (22 rue Gioffredo) et en virtuel sur Instagram et Google.










mercredi 17 octobre 2018

A 6 year old child cuts hair

Il y a parfois quelques prodiges sur Terre. Et cet enfant de 6 ans a déjà une grande dextérité pour couper et coiffer les cheveux.


lundi 20 août 2018

A venir

Dans quelques jours, le plus gros congrès français de coiffure (MCB - Beauté Sélection) se tiendra à Paris, Porte de Versailles. Une fois de plus, ce sera l'occasion de venir découvrir de nouveaux produits ou outils de travail, ainsi que les tendances de l'année.

Tu pourras assister à des shows de qualité sur la grande scène avec Damien Roux, la Maison Gérard Laurent, Ludovic Geheniaux, Raphael Perrier, Sandrine Ruiz, Beata Bourillon ou Garance Delacour. Les championnats du monde seront également un moment important de ce weekend de début septembre.

Mais l'événement que j'attends avec impatience est le concours organisé avec EsteticaThe Emergent Talent, auquel j'ai la chance de participer. des personnalités de la coiffure (les coiffeurs Béata Bourillon, Céline Antunes, Gérard Kuchno et Laurent Delafoy ainsi que la rédactrice en chef du magazine: Marie Coccoluto) encadreront et jugeront les prestations des 8 participants Adrien Coelho, Agnes Soronellas, Elody Comtesse, Geoffrey Tentiller, Gianluca Caruso, Klaudia Gorczewska, Tanina Dell'Utri et moi, Laurent Micas!!
Pendant 30 minutes, nous serons livrés à nous-mêmes, en espérant tous faire mieux que les autres. Aucune règle n'est donné sinon celle de faire quelque chose de beau... :)


Le MCB sera aussi l'occasion de découvrir ou mieux connaitre les marques bio et/ou naturelles qui sont de plus en plus nombreuses. Tu pourras te rendre au stand de Arganicare, Biocoiff, Biohair, Couleurs Gaïa, Holi, Insight, Les Secrets de Loly, Louise XIV, Marcapar, Nacreo, Radico, Végétal'Emoi ou Végétalement Provence. Chacune à sa façon, mais toutes ces enseignes travaille sur l'idée d'embellir la chevelure en réduisant notre impact sur la planète. 

L'avenir est entre tes mains. Comme tes cheveux, soigne le avec des produits naturels.


lundi 25 juin 2018

Miroir mon beau miroir...

Brigitte Dubus est journaliste pour un magazine de presse professionnelle: Biblond (spécialisé en coiffure, bien évidemment). Au fil des années, elle a rencontré et interviewé des coiffeurs, visité des salons, assisté à des shows. Elle est baigné dans le monde de la coiffure. Aussi, il y a un an, elle a entrepris de s'immiscer encore plus dans ce milieu en prenant des cours afin de passer son CAP Coiffure.
Après plusieurs mois de labeur entre son boulot de journaliste, sa vie privée et les cours de coiffure, elle a passé son examen et nous dévoile une première impression de cette année, dans un bref article.

C'est amusant d'y lire combien les immenses miroirs l'ont troublée. De mon côté, ils font partie intégrante de mon quotidien, en salon de coiffure. Au point que, à l'inverse de Brigitte, je suis parfois surpris si je vais chez des amis qui n'ont aucun miroir chez eux (à part un minuscule de 10x10 cm dans la salle de bain). Dans ses lignes, Brigitte comprend que les coiffeurs ressentent le besoin de faire attention à leur image. Elle s'interroge aussi sur ce qu'induit le reflet dans la glace: Qui regarde-t-on dans le miroir? A qui parle-t-on? Pourrait-on travailler sans miroir?
De la même manière, je me suis aussi questionné régulièrement sur cet objet de mon quotidien. Jusque-là, je n'ai jamais eu l'occasion de décider de l'aménagement d'un salon de coiffure, mais je sais que lorsque ça viendra, je ne choisirai pas d'utiliser de grandes glaces, ni de les coller sur les murs. J'aime l'idée que mes clientes ne soient pas obligées de se voir ou d'avoir une image inversée de ce qu'elles ont derrière elles. Je préfère qu'elles puissent avoir une vue dégagée vers l'avant.




  Brigitte:
  "On m'avait dit: "Tu vas voir, passer son CAP, c'est facile, c'est cool, tu vas y arriver tranquille..."
Ah oui? Ben non, en fait!
    Pas si facile que ça de passer son CAP coiffure et se recoller à l'apprentissage... Même si, dans l'absolu, c'est largement faisable, mais j'ai quand même un boulot super-prenant, une vie de famille bien remplie, des potes adorables et bien présents et toujours une tonne de projets en cours... Je m'éclate avec ma tête malléable, mais pas si facile de s'y coller régulièrement même su il n'y a que ça qui paie pourtant...
    Le plus dur, au début de ma vie d'apprentie, c'est de passer la journée devant un miroir... Le summum du traumatisme, en réalité! J'ai cru mourir..."


*Article complet à lire sur les pages Facebook et Linkedin de Brigitte. 

jeudi 22 mars 2018

L'information qui désinforme


"Les coiffeurs ont "un travail peu intense" selon les élites de notre gouvernement".
Cette phrase met en colère tous les coiffeurs de France qui invitent alors Emmanuel Macron et ses ministres à venir passer une journée dans tel ou tel salon de coiffure afin de voir si le boulot n'est pas intense. Sur les réseaux sociaux, chacun explique ses dernières pénibilités avec des heures de travail à rallonge, une pause déjeuner toujours plus courte, un revenu aussi maigre que le repas, ainsi que toutes les difficultés de compréhension entre employés et employeurs et avec les clients. 

L'article du blog de MeilleurCoiffeur (où on peut lire cette phrase) a été partagé presque 600 fois en 6 heures via la page VDM de coiffeuses, gérée par le site en question. 600 fois, des coiffeurs ont été agacé par le gouvernement Macron et le ministre du travail, Muriel Pénicaud, pour cet outrage à la profession. Je les comprends. Moi-même, je connais les problème de ce métier. Avec la fatigue, le stress, le mal de dos, et bien d'autres.... Mais comme je ne suis pas que coiffeur (je suis aussi un geek), j'ai appuyé sur les touches du clavier afin de voir jusqu'où cette phrase incendiaire me mène. 


En bon journaliste, Thibaut Le Pellec, a pris soin de rajouter un post-scriptum à son article sur MeilleurCoiffeur: "si vous souhaitez lire l'étude dans son intégralité: http://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/document-d-etudes/article/travail-et-bien-etre-psychologique ".
A ce lien, la seule phrase que j'ai trouvée évoquant la coiffure est "Toutefois, des professions relativement peu qualifiées et à grande majorité féminine, telles les assistantes maternelles, les coiffeurs ou les employés de maison, figurent également parmi les métiers pour lesquels le travail contribue le plus au bien-être". Aucune trace ici du "travail peu intense" évoqué et ultra-partagé. Rien d'étonnant, cette page n'est pas l'étude (comme annoncé par Thibaut) mais une utilisation de celle-ci pour nous expliquer que "conformément à la théorie et à la littérature empirique existante sur le sujet, l'autonomie au travail des répondant à l’enquête CT-RPS 2016 apparaît significativement plus faible dans les communes où ont prédominé, en 2017, l'abstention ou le vote d'extrême droite, ainsi que, dans une moindre mesure, le vote "gauche contestataire"". Autrement dit: ceux qui ont voté, aux dernières élections présidentielles, pour Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou ceux qui n'ont pas voulu voter se sentent probablement moins autonome dans leur profession que ceux qui ont un vote plus modéré, voire centriste. Cela est fort intéressant mais ne me donne toujours aucune réponse quant à cette phrase qui scandalise les coiffeurs français.  

Je continue alors à cliquer sur mon clavier pour arriver sur un nouveau lien du Ministère du Travail grâce auquel j'ai pu apprendre que cette fameuse enquête, "Travail et bien-être psychologique", est la concrétisation d'un grand travail commandé en 2009-2010 par le ministre du travail de François Fillon (probablement Xavier Darcos). Et ce sont Philippe Nasse (docteur en économie mathématique et en économétrie, inspecteur général à l'Insee, membre du Conseil de la concurrence...) et Patrick Légeron (psychiatre, directeur d'un cabinet de conseil et auteur) qui ont initié cette grande étude par leur rapport Légeron-Nasse


J'ai dû fouiller un peu plus pour arriver enfin sur le fameux document d'études! En premier, j'ai pu remettre la phrase tant recherchée dans son vrai contexte (dont elle était totalement dépourvue, sinon ça ne ferait pas de buzz): "Parmi les métiers pour lesquels le travail contribue le plus positivement au bien-être psychologique, on peut citer des professions très qualifiées comme ingénieurs de l'informatique, les cadres des transports, les cadres administratifs et financiers, les personnels d'études et de recherche, mais aussi d'autres, à majorité féminine, comme les secrétaires, les assistantes maternelles, les employés de maison, les coiffeurs. Ces derniers signalent un travail peu intense dans un contexte de faible insécurité de l'emploi, avec peu de conflits éthiques et une grande autonomie, même s'ils sont exposés à une forte demande émotionnelle...". Voila une lumière sur une part de l'interprétation: ce sont les coiffeurs qui parlent eux-mêmes de travail peu intense, et non l'élite de notre gouvernement (ni d'un plus ancien). Surtout quand on sait que ce rapport n'a pas été écrit par nos élus mais par une commission d'économistes, d'ergonomes, d'épidémiologistes, de chercheurs en gestion, de chercheurs en médecine du travail, de psychologues, de psychiatres, de sociologues, de staticiens, coordonnés par Michel Gollac (directeur du laboratoire de sociologie quantitative du Centre de recherche en économie et statistique (LSQ-Crest)). 
Vu que cette recherche sur 9 ans fait le bilan des conditions de vie dans tous les métiers, on peut facilement comprendre que dans un salon de coiffure, on ne subit pas les colères climatiques (du plus froid au plus chaud en passant par le plus humide). On n'a pas à se questionner si notre diagnostic va sauver une vie ou faire mourir un patient. On n'est pas sous les feux acérés des élèves et de leurs parents. On ne fait pas un boulot d'usine à la chaîne sans rapport humain. On ne se lève pas à 3 heures du matin pour aller ramasser les déchets de la ville... Dans ce document de 53 pages intitulé Travail et bien-être psychologique, on peut aussi lire:
-... les coiffeurs [...] figurent également parmi les métiers pour lesquels le travail contribue le plus au bien-être.
- les "invisibles" ont le sentiment d'un travail bien fait et utile, mais manquent de reconnaissance et n'ont que rarement la possibilité de développer leurs compétences. [...] Les métiers les plus concernés sont les assistantes maternelles, les coiffeurs, les employés de maison, les aides à domicile, les ouvriers de l'artisanat.... Du côté des conditions de travail, ils connaissent plus souvent la pénibilité physique et manquent de soutien des chefs et des collègues
- les "confortables" sont épargnés par la plupart des risques professionnels, sauf les difficultés dans le collectif du travail et la demande émotionnelle où ils se situent dans la moyenne. [...] cela concerne aussi les assistantes maternelles, les coiffeurs, les secrétaires... Ils sont plutôt satisfait de leur vie privée, à nouveau sans qu'on puisse dire su c'est cela qui leur fait voir leur travail positivement ou si leurs bonnes conditions de travail ont un impact sur leur vie hors travail. 


Après avoir lu tous ces passages, on peut mieux comprendre comment placer la coiffure parmi les autres métiers en terme de pénibilité, difficulté, facilité, reconnaissance. Et moi, après 25 ans à faire ce boulot, je suis d'accord sur le fait que, malgré des journées très longues, des personnes parfois difficiles à accueillir, des patrons, responsables ou collègues qui peuvent avoir une sens très relatif du respect, la coiffure n'est pas un métier intense. On y trouve facilement un emploi. On rentre le soir chez soi, souvent épuisé, mais aussi ravi de notre travail. Et il y a bien plus dur à faire!!

lundi 29 janvier 2018

Mets de la couleur à ton hiver

De plus en plus, l'innovation crée la tendance. Ça a été le cas avec les fers à lisser en céramique et les lissages brésiliens à la kératine qui ont donné une vague de raide aux années 2000. Dans les années 2010, c'est avec l'arrivée d'Olaplex puis de Wellaplex, Smart Blond ou BB Hair Plex, que les décolorations platine se sont mises à se multiplier. Il y a encore 5 ou 10 ans, les couleurs pastel ou très voyantes (bleu, rose, vert...) ne se faisaient que sur nos bons vieux "tie and dye". Aujourd'hui, ces nuances de l'arc-en-ciel se font sur toute la chevelure. Et se mélangent souvent.

Il y a ceux qui y vont de façon douce et relativement naturelle, comme Maxime Dubois, Kévin Menyhart et Lucas Mazoyer qui jouent avec les nuances du gris. Vincent Danède a opté pour un beige satiné.  
Alice Kieffer et Ludovic Geheniaux ont exploité une technique très lumineuse avec des racines fortes en reflets et les longueurs presque blanches. Tous les deux ont aussi fait des looks très tranchés avec un vert vif ou un jaune digne de Lady Gaga que Alice a porté elle-même. 
Chez Manic Panic à Nice, j'ai adoré (pour avoir été présent ce jour-là) que Camille ait revisité les facéties capillaires d'Orlan avec des teintes de vert et violet. 
Pour des shows plus importants, les équipes de Manic Panic France et de Ivan Arniaud ont multiplié les effets de couleur en laissant libre cours à la créativité. 

coiffure et maquillage: Maxime Dubois Kevin Menyhart
photo: Chrisian Clic4you
modele: Lenie Stephan
coiffure: Lucas Mazoyer pour Martine D


coiffure: Vincent Danède pour Vania Laporte et Shu Uemura
photo: Guillaume Girardot
modèle: Getriin

coiffure: Alice Kieffer

coiffure: Ludovic Geheniaux
photo: Cat & Frog
stylisme: Laura de Villebonne
maquillage: Stéphane Dussart
modèle: Lucie
chat: Slash
produits: Eugène Perma

coiffure: Camille pour Nathalie Calderini
produits: Manic Panic
modèle: Yuki Tanaka
photo: Alessandro Biancherini

Alice Kieffer

coiffure: équipe Manic Panic France avec Nathalie Calderini
photo: Alessandro Biancherini

Ivan Arniaud et son équipe (Cyril Beynet, Séverine Battisti, Tom Thibaudier, Eddy Supaliferecords, Chloé Sorais, Perle Boutin Chloé Paccard)
maquillage: Aline Le, Elow Grover Widakhan
modèles: Caelina Sénéchal, Sheila Shanel, Sand Cactaceae, Raquel Encanto, Margot Witovskaa, Josepha Yg, Léa Quellec, Elow Grover Widakhan...

jeudi 21 décembre 2017

Avis de tempête sur le recrutement!

En octobre, le magazine professionnel L'Eclaireur affichait sur Facebook que le nombre de coiffeurs français diminue (autant dans les salons de coiffures que dans les écoles). Les journalistes interpellaient les professionnels sur les conséquences de cette raréfaction du personnel. On a alors pu lire l'avis de ceux qui pensent que la coiffure est toujours un métier dévalorisé, que les salaires et les tarifs des prestations sont toujours trop bas, que la profession court à sa perte.... Pour ma part, j'essaie souvent de voir le côté positif. Alors j'ai commenté en expliquant que s'il y a moins de nouveaux coiffeurs, on aura peut-être plus de temps et "d'anciens" pour les former. Nous pouvons donc espérer avoir une génération de coiffeurs meilleurs que les précédents (et débordés!).

Je prenais ma pause sur la plage lorsque Catherine Sajno (journaliste pour ledit magazine) m'a contacté afin parler plus en détail de ce sujet. Je me souviens qu'elle m'a dit que je ne me ferais pas des amis si elle écrivait ce par quoi j'ai commencé. En effet, j'avais débuté notre entretien en lui disant qu'il y a beaucoup trop de mauvais coiffeurs, que trop peu de personnes prennent le temps de se former, d'apprendre ou de transmettre. Et à tous les niveaux. J'ai pu constaté ce désintérêt de la formation chez des coiffeurs qui veulent vite rentrer chez eux le soir, comme chez ceux qui sont ambassadeurs pour de grandes marques, qui font des shows coiffures devant 2000 personnes, mais ne veulent pas se former ni envoyer leurs employés en stage. Je disais aussi à Catherine combien l'application des programmes scolaires et les examens sont souvent dépassés. MAIS QUI FAIT LES BAREMES?? QUI LES "MET A JOUR"??  Les programmes des examens de coiffure sont une honte! Éternellement avec 20 ans de retard. 



Je suis heureux de lire, dans l'article de L'Eclaireur, l'avis de Lauryane Karadjinov qui déplore aussi la vétusté de l'apprentissage. Pour mieux comprendre, il faut savoir que dans une école de coiffure, on apprend à faire des permanentes "classiques" en 9 zones. Chose inutile: on ne fait jamais de permanente directe depuis bien avant que nous aillons changé de millénaire et la "9 zones" crée des raies inopportunes détestables. S'il doit y avoir de la frisouille en salon, ce sera par des enroulages en hérisson, quinconce, spirale, ou avec du matériel en mousse.... (techniques absentes des programmes scolaires). A l'école, on apprend aussi à faire des boucles sur champs et des mises en plis (seule Elisabeth 2 en a encore besoin, mais je ne pense pas qu'elle confie sa tête à un apprenti). 
Tout le temps passé à expliquer ces vieilles méthodes puis à s'y entraîner ne serait-il pas mieux optimisé si on le prenait pour les choses qui créent du chiffre d'affaire et donc de l'emploi: les techniques de coloration, de balayage, d'effilage, de brushing? Lauryane Karadjinov parle aussi de prendre du temps pour le développement personnel, le comportement en équipe et face aux clients. 

Dans son article, Catherine Sajno relate une vieille rengaine: une idée de campagne de publicité pour revaloriser la profession. Mais est-ce vraiment de publicité dont on a besoin? A titre d'exemple: Imagine qu'un grand magasin ouvre dans ta ville. A l'intérieur, il n'y a que des articles vétustes, ringards, mal coupés, avec des matières désagréables. Le magasin pourra faire toute la com' qu'il veut, je ne pense pas que son chiffre d'affaire décolle. Une autre boutique ouvrirait avec des produits au design recherché, des matériaux pointus, des looks en plein dans la mode, voire avant-gardistes... Celui-ci n'aurait même pas besoin de distribuer des flyers pour se faire connaitre. Le bouche-à-oreilles suffirait à faire venir la foule. 
De la même manière, je ne suis pas certain qu'une publicité de l'apprentissage de la coiffure soit utile si les programmes actuels ne sont pas jetés au feu et intégralement refaits. 

PS: maintenant, certains pourront me détester s'ils le veulent. Mais je garde l'habitude de régulièrement pousser ma gueulante sur ce blog. Parce que j'aime mon métier. J'aime le partager. Et je lui souhaite une très longue vie éternité!

jeudi 10 août 2017

Le jour du dépassement

Rien à voir avec le Débarquement en Normandie ou le dépassement de soi à une finale des JO. Cette date est plus triste et entraîne plus de morts dans le monde que celle de 1945.
Le jour du dépassement marque la limite de ce que nous pouvons prendre sur la Terre et qu’elle peut nous redonner en un an.  Il nous aura fallu à peine sept mois pour atteindre le seuil de cette autosuffisance naturelle annuelle.



L’ONG Global Footprint Network et WWF rassemblent 15000 données des Nations Unies afin de comparer plusieurs impacts dus à l’humain sur notre planète : empreinte carbone, taux de construction, exploitation des ressources naturelles (pêche, élevage, culture, consommation d’eau et d’énergies fossiles) … Ce bilan permet de voir le rapport entre tout ce que l’homme utilise et ce que la Terre est capable de reconstituer, sur un an, aux rythmes de la reproduction animale, de la croissance des végétaux, de l’absorption des gaz à effet de serre, … La surconsommation humaine est dramatique pour l’ensemble de l’équilibre de l’écosystème, donc pour notre santé, par répercussion.
Un exemple pour illustrer ces méfaits : en pêchant trop dans une région, il ne reste plus assez de poissons pour assurer la reproduction et avoir suffisamment de réserve pour l’année suivante. Les bateaux vont alors de plus en plus loin des côtes et pêchent plus profond. Ce qui a pour seul résultat de gangrener le problème à d’autres parties du globe.
A ce rythme, en 2030, nous serons à 200% des possibilités naturelles. L’Australie et les USA sont les deux pires consommateurs au monde pour cela. La France est malheureusement aussi trop haute dans ce classement. L’Inde arrive à vivre en utilisant moins que ce que la Terre lui fournit. Le Costa Rica s’en tire bien aussi en produisant 97% de son électricité grâce au renouvelable.



Pour avoir un impact direct sur la surconsommation et l’économie naturelle.  Il suffit d’avoir les bons choix et les bons réflexes. Au sein des salons de coiffure, cela se traduit par quelques aménagements et des changements d'habitudes. 
Une des premières choses à faire est le tri des déchets: les cartons, les emballages, le papier et le verre dans leurs containers respectifs. Les serviettes éponge n'étant pas très sales puisqu'elles servent à essuyer des cheveux qui viennent d'être lavés, peuvent tourner dans un cycle court de 30 minutes et avec peu de lessive. Sur les aménagements faciles à faire au salon, on peut choisir des ampoules basse tension pour éclairer. Ces dernières consomment moins et chauffent moins. Elles réduisent donc aussi les besoins en climatisation. Une douchette (en pluie fine) permet une moindre utilisation d'eau au bac à shampooing par rapport à un jet continu façon robinet. Chaque employeur peut aussi choisir d'acheter (et de revendre) des produits moins impactants (bio, naturels, non testés sur animaux, sans gaz propulseur, ...), pour la coiffure comme pour l'entretien du salon. Les déplacements entre la maison et le salon peuvent souvent se faire à pieds, à vélo, en rollers, en transports en commun. Les nouveaux modes de transport électrique sont très bien aussi: hoverboard, gyropode, monocycle, trottinettes ... Ou à la rigueur le scooter qui consomme toujours beaucoup moins d'énergie, entre la fabrication et l'utilisation, qu'une voiture. 

Un des problème majeur pour notre planète est la surpopulation. Celle-ci ne cesse de croître de façon démesurée et dangereuse. Je suis sûr que tous les nouveaux parents adorent câliner leurs adorables bambins. Mais à ce rythme, vos enfants n'auront rien de mieux à manger que des pilules, comme dans Soleil Vert. Ça vous donne vraiment envie de faire des gosses, ça??

croissance de la (sur)population mondiale

vendredi 2 juin 2017

Un gouvernement au poil

Aux Etats-Unis, Donald Trump porte une espèce de casquette capillaire jaunie. En Corée du Nord, Kim Jong-un a réduit le catalogue de coupes proposées aux hommes de 10 à 1 (la même que la sienne). En France, fort heureusement, les dirigeants ne sont ni des cow-boys de la chevelure, ni des dictateurs de la mèche. Mais qu'en est-il du look des membres de notre nouveau gouvernement? 

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, président de la République française 

Jeune, Emmanuel Macron portait les cheveux mi-longs avec de larges boucles. Au fil des années, il a toujours la même belle allure avec une coiffure sobre et chic. 

Brigitte Macron

Brigitte et Emmanuel Macron

Brigitte Macron ne fait pas partie du gouvernement mais a une place essentielle dans le paysage français en tant que femme du président de la république. Et côté coiffure, il me semble urgent qu'elle abandonne les cheveux longs qui lui mangent le visage. Avec le chignon, elle a les traits dégagés et ça lui va tellement mieux. Elle pourrait avoir le même effet avec une coupe courte.

Laura Flessel, ministre des sports et championne olympique d'escrime

Laura Flessel, ministre des sports et championne olympique d'escrime

La nouvelle ministre des sports sait aussi jouer de ses looks avec ses beaux cheveux frisés. En les portant naturels ou lissés, elle a toujours un look qui la met bien en valeur. 

Agnes Buzyn, ministre des solidarités et de la santé

Annick Girardin, ministre de l'outre-mer

Sylvie Goulard, ministre des armées

Certaines ministres portent des petites coupes courtes (sans trop) avec une souplesse naturelle qui se place facilement. Les épis et mèches rebelles sont les accessoires qui mettent en valeur leurs coiffures respectives. 

Françoise Nyssen, ministre de la culture

Marielle Sarnez, ministre des affaires européennes

Sophie Cluzel, secrétaire d’état en charge des personnes handicapées


D'autres femmes du gouvernement ont opté pour des carrés plus ou moins dégradés avec les cheveux raides rehaussés d'un léger balayage. 


Marlène Schiappa, secrétaire d’état chargée de légalité des femmes et de hommes

Muriel Penicaud, ministre du travail

Il y a aussi les partisanes des cheveux bouclés, comme Marlène Schiappa et Muriel Penicaud

Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation

Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation

En revanche, je ne suis pas du tout fan des coiffures de la niçoise Frédérique Vidal. Longs ou courts, ses cheveux ne la mettent pas vraiment en valeur. 

Edouard Philippe, premier ministre

Mounir Mahjoubi, secrétaire d'état en charge du numérique

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics

Nicolas Hulot, ministre d'état et de la transition écologique et solidaire

Côté mecs, il n'y a rien de grandiose sur les looks. Quelques rares de nos ministres ont une coiffure qui colle à leur style. Edouard Philippe et Gérald Darmanin avec leurs cheveux courts et sages. Mounir Mahjoubi et Nicolas Hulot avec les chevelures naturelles et légèrement sauvages. 

Pour les autres, rien à signaler à part une absence de cheveux ou de conscience capillaire.