samedi 3 mars 2012

Coiffeur écrivain


Anthony Galifot est coiffeur et formateur. En spécialiste de la coupe au rasoir, il est maître barbier aux nombreux diplômes de coiffure.

Au fil du temps et avec le soutien de Eve Laborderie, rédactrice en chef de L'Eclaireur hebdo, Anthony écrit des nouvelles sur le monde des salons de coiffure dont certaines ont été publiées dans le magazine. 



L'auto-portrait d'Anthony Galifot:
J’ai toujours été passionné par la littérature, plus ciblé anticipation, avec des écrivains phare comme Pierre Bordage, Franck Herbert, Ayerdal, Asimov ou Simmons, et j’en passe. Sans jamais m’être essayé à l’écriture, un jour on m’a demandé d’écrire un article un peu original pour le coiffure info régional, et là c’est sorti tout seul. J’ai trouvé ça marrant et ai commencé à écrire deux trois nouvelles pour moi, mes amis, pour rire. Quand un bon  ami coiffeur (Matthieu Aussel) parisien, m’a lu,  m’a dit que je devrais envoyer à Eve Laborderie à L'Eclaireur, qui serait peut-être intéressée. Ce que j’ai fait sans grande conviction, cela restait amateur.  Elle m’a poussé à me rapprocher d’un correcteur pro, pour apprendre, et au bout de quelques mois, j’étais devenu autonome, ais écrit six ou sept nouvelles, dont une, premier prix et coup de cœur du jury, dans un festival de littérature.
Eve a d’abord publié « Le Client roi », ensuite « Elles » et dernièrement « Geek » (disponible demain sur ce blog), les avis reçus m’ont poussé a continuer, et partir dans cette très belles aventure qu’est l’écriture.  C’est en fin d’année dernière que j’ai signé un contrat d’auteur chez « L’Atalante » à Nantes (http://www.l-atalante.com/) , maison d’édition qui publie Pierre Bordage justement !, pour un recueil de 20 nouvelles environ, toutes sur la coiffure. Il sera distribué dans toutes les bonnes librairies, y compris les FNAC et les espaces culturels, ainsi que sur internet.

Quel a été ma motivation ? Juste prendre du plaisir à tourner en dérision certaines situations dans les salons, prendre les généralités de notre métier et les amenées dans une direction inattendue, ou carrément partir dans une fiction improbable,  donner des impressions, celles de nos clientes, tout cela emplit de cynisme, de sarcasme ou d’ironie, d’un autre regard sur ce que nous faisons et produisons. Les thèmes abordés ? Le client arrogant, le petit con, la robotisation, le coiffeur psychopathe ou obsessionnel, et autres.
Le thème de « Geek » ? La robotisation, je l’ai écrit sur la dynamique du « et si », et si nous nous faisions remplacer par des machine, certains écrivains de science fiction ont écrit sur des extrapolations, le devenir d’une découverte, souvent décriés comme affabulatoires, mais qui se sont avérées vrai quelques décennies plus tard !
Je m’amuse vraiment à coucher mes idées au fil des pages, à faire découvrir mon univers. Le jeu de la nouvelle est qu’elle doit surprendre, ainsi la fin du texte doit me surprendre aussi, c’est ce  que j’appelle une écriture de jet.
J’adore l’imaginaire de notre métier, et preuve que la créativité dans la coiffure possède un spectre infini !


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